« Ne pas sentir la putréfaction du monde moderne est un signe de contamination. »
Nicolás Gómez Dávila
Les Horreurs de la démocratie (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2003
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« Ne pas sentir la putréfaction du monde moderne est un signe de contamination. »
Nicolás Gómez Dávila
Les Horreurs de la démocratie (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2003
« Alexandre Zinoviev me faisait observer que le totalitarisme était une structure indépendante du contenu qu’on y met, qu’il était passé par diverses ébauches historiques et qu’il constituait l’avenir inéluctable de la société industrielle où la fonction prend le pas sur l’être. »
Slobodan Despot
Entretien accordé à la revue Rébellion, nº 55, juillet-août 2012
« La modernité est l’univers dans lequel le mouvement prend toute la place, à la fois comme un fait et comme une norme. Le mouvement est tout ce qui est, et tout ce qui doit être. Malheur à celui qui n’est pas assez mobile, pas assez souple et adaptable, pour se couler dans le flux : il constitue une objection vivante à ce monde nouveau, à ce monde du nouveau, qui ne lui pardonnera pas de rester comme un fossile encombrant au milieu de l’innovation triomphante. La modernité se caractérise par une immense colère contre ce qui ne se met pas à son rythme. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Ces gens modernes entendent simplement par activité mentale un train express roulant de plus en plus vite le long des mêmes rails en direction de la même gare ; ou bien de plus en plus de wagons accrochés pour être conduits à la même destination. La notion qui a disparu de leurs esprits est celle du mouvement volontaire, même pour atteindre le même but. Ils ont fixé non seulement les fins, mais les moyens. Ils ont imposé non seulement les doctrines, mais les mots. »
Gilbert Keith Chesterton
La Chose, trad. Pierre Guglielmina, chapitre « Sur le courage et l’indépendance », éditions Flammarion, coll. Climats, 2015
« Les sociétés démocratiques contemporaines sont des sociétés d’abstention où se croisent des collections fugitives d’individus que ne relient nul sentiment de coappartenance, ni de coresponsabilité, nul engagement dans un projet collectif. »
Pierre-André Taguieff
Résister au bougisme, Fayard, 2001
« Pour l’islam de France, la sortie de religion telle que la conçoivent de concert le progressisme libertaire et la modernité libérale n’est pas seulement vécue comme un désenchantement absolu du monde, mais aussi et surtout comme un système qui met en péril les invariants anthropologiques dont les religions ont eu jusqu’ici la garde historique. Il y a là, pour qui tient les yeux ouverts, l’embryon d’une guerre civile. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« L’idéal révolutionnaire n’a de sens que dans la défense acharnée de l’individu contre les entreprises sournoises du monde moderne. »
Jacques Julliard
L’esprit du peuple, éditions Robert Laffont, coll. Bouquins, 2017
« Dans le spectacle moderne, le malheur des autres est un spectacle télévisé, nos jeux du cirque de la Rome décadente à nous, démocraties énervées par le vacarme organisé et le silence complice. La seule règle étant de renouveler le spectacle, de la Somalie au Rwanda, du Liban à la Bosnie. Le tapage ne conduit pas à agir hélas, mais à un autre tapage : condamner, déplorer, avertir solennellement, trop souvent sans conséquences. La parole n’entraîne que la parole. La langue coupe la tête, affirme le proverbe tatar. »
Jean-François Deniau
Mémoires de 7 vies. Les temps aventureux, Tome 1, éditions Plon, 1994
« La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête. »
Nicolás Gómez Dávila
Le Réactionnaire authentique (El reaccionario auténtico), 1995, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2005
« Le monde moderne est rempli d’hommes qui s’accrochent si fortement aux dogmes qu’ils ne savent même pas que ce sont des dogmes. »
Gilbert Keith Chesterton
Hérétiques, 1905
« Dans sa boulimie de production, la modernité crée des produits sans avenir. Le capitalisme c’est la réduction de l’intervalle entre le moment où l’on achète un objet et où on le remplace. »
Sylvain Tesson
Éloge de l’énergie vagabonde, éditions des Équateurs, 2007
« L’introduction des concepts de grossophobie, de validisme (qui serait un rejet des personnes handicapées ou non valides) ou encore de spécisme (qui dénonce la supériorité de l’homme sur l’animal) pourrait de prime abord faire sourire, mais ce serait oublier les ligues de vertu qui commencent déjà à vouloir faire reconnaître et sanctionner ces “racismes” sur le plan juridique. La “grossophobie” – mot entré au dictionnaire en mai 2018 – a d’ailleurs déjà fait l’objet d’une campagne officielle de sensibilisation par la Mairie de Paris. Au final, on remarque que le fétichisme de la non-discrimination est fortement empreint d’une sorte de marxisme culturel qui tend à analyser systématiquement les rapports humains ou sociaux en termes de dominants-dominés ou de bourreaux-victimes et qui soutient que l’Occident serait essentiellement défini par une structure patriarcale, homophobe, raciste et sexiste qu’il faudrait faire tomber urgemment. Toute différence considérée, à tort ou à raison, comme supérieure est dès lors “oppressante” et doit être gommée. Tout homme est désormais un “porc” en puissance, un Blanc est nécessairement un “colonisateur esclavagiste”, émettre un jugement de préférence esthétique sur la minceur d’une femme devient “grossophobe”, etc. La hiérarchie, l’élitisme ou encore la recherche du Beau et du Bien sont balayés par cette tyrannie de la faiblesse où la victime est glorifiée (on lui donne même la Légion d’honneur) et où le beau et le fort deviennent d’insupportables oppresseurs. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019