« L’épreuve est nécessaire à la connaissance de soi. C’est l’expérience qui nous fait prendre la mesure de nos propres forces. »
Sénèque
La Providence, éditions Arléa, trad. François Rosso, 1996
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« L’épreuve est nécessaire à la connaissance de soi. C’est l’expérience qui nous fait prendre la mesure de nos propres forces. »
Sénèque
La Providence, éditions Arléa, trad. François Rosso, 1996
« L’échec des sciences nourrit-il vraiment le terreau du sacré ? Il faut se méfier des fausses correspondances et des vases mal communicants. L’objet des métaphysiques et des religions n’est pas un immense vide que viendrait remplir le savoir rationnel. Ces activités de l’esprit ne portent pas sur le mesurable ni sur l’expérimental ; ce qui fait qu’elles n’entrent pas en concurrence avec les sciences sur une sorte de marché des certitudes inaliénables. »
Jean-François Gautier
L’univers existe-t-il ?, éditions Actes Sud, coll. Le génie du philosophe, 1994
« Le lien direct entre cette théorie traditionnelle de la connaissance et l’exigence pratique que le tantrisme met au premier plan est évident. En effet, il s’ensuit que toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée par une transformation de soi-même, par un changement existentiel et ontologique de niveau, donc par l’action, le sâdhana. Cela est en net contraste avec la situation générale du monde moderne. En fait, il est évident que si, par ses applications techniques, la connaissance moderne de type “scientifique” donne à l’homme des possibilités multiples et grandioses sur le plan pratique et matériel, elle le laisse démuni sur le plan concret. Par exemple, si, dans le domaine de la science moderne, l’homme arrive à connaître approximativement la marche et les lois de constance des phénomènes physiques, sa situation existentielle n’en est pas changée pour autant. »
Julius Evola
Le yoga tantrique : sa métaphysique, ses pratiques (Lo yoga della potenza), 1949, trad. Gabrielle Robinet, Fayard éditions, coll. L’espace intérieur, 1971
« Mais qu’est-ce qu’une éducation ?
Ceci : donner à un enfant soit la maîtrise, soit l’explication de son caractère soit les deux — au fur et à mesure que celui-ci évolue et s’ouvre au monde. »
Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« Dans les dernières décennies du XXe siècle, cette idée, comme celle, voisine, d’une origine génétique des comportements, singulièrement au sein de l’espèce humaine, a suscité une sorte de panique chez certains intellectuels, y compris parmi des biologistes de qualité. Des psychologues en vinrent à concevoir le nouveau-né comme une tabula rasa sur laquelle l’environnement dicterait ses consignes. »
Yves Christen
Konrad Lorenz. Un biologiste au chevet de la civilisation, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« L’important tient au fait que l’instinct correspond à un savoir inné. L’animal, même nouveau-né, sait des choses sans les avoir apprises. »
Yves Christen
Konrad Lorenz. Un biologiste au chevet de la civilisation, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Les juristes modernes ont non seulement oublié ce que leur art doit au droit romain, mais encore ne le considèrent-ils plus que comme une matière morte, vestige muséal d’une époque à jamais révolue. Pourtant, jamais pareil oubli ne s’est avéré aussi préjudiciable qu’en nos temps, puisqu’au-delà du droit romain, c’est toute notre dépendance essentielle aux choses antiques que nous avons congédiée. »
Aristide Leucate
Aux temps de la justice. En quête des sources pures du droit, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Est diabolique celui qui instaure le règne du mensonge et contraint d’autres humains à y demeurer. Cela va plus loin que la flétrissure d’une relégation spirituelle, on instaure là le règne du monde à l’envers, où l’Antéchrist porte le masque du Rédempteur, comme dans la fresque de Signorelli sur les murs d’Orvieto. Le diable n’est pas celui qui tue, il est Diabolos, le calomniateur, il est le dieu pour qui le mensonge n’est pas pleutrerie, comme il l’est chez l’homme, mais pouvoir souverain. Il fait crouler le dernier orifice laissé au désespoir, la connaissance, il institue l’empire de l’insane, car il faut être dément pour faire du mensonge sa demeure. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Nietzsche n’est pas un philosophe comme les autres. Il ne veut pas l’être, et il le proclame hautement. Désormais, affirme-t-il, la tâche du philosophe ne se borne plus à une simple réflexion sur le passé ni à une organisation du savoir. Le philosophe doit être un artiste qui fait de l’homme lui-même sa matière première. Il doit être celui qui assigne des buts à l’humanité et qui, grâce à son œuvre, la contraint à rechercher les moyens d’y parvenir. »
Giorgio Locchi
Définitions. Les textes qui ont révolutionné la culture non conforme, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Agora, 2022
« En somme, la connaissance scientifique est négative. Les dernières données de la science ainsi que ses lois les plus stables, les plus avérées, nous permettent tout juste de prouver la nullité de toute tentative d’explication rationnelle de l’univers, de démontrer l’erreur fondamentale de toutes les conceptions abstraites, de classer la métaphysique dans le musée du folklore des races, d’interdire toute conception a priori. »
Blaise Cendrars
Moravagine, 1926, éditions Grasset, coll. Le Livre de Poche, 1956
« La culture européenne s’évanouit lentement. Si l’Europe est tombée « en dormition », c’est qu’elle a perdu connaissance. La connaissance de soi. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Autrefois, les jeunes gens étaient obligés d’étudier ; ils n’avaient pas envie de passer pour des ignares, ils se donnaient du mal, bon gré mal gré. Aujourd’hui, il leur suffit de dire : fariboles, tout n’est que fariboles ! et le tour est joué […] les voilà tout d’un coup promus nihilistes. »
Ivan Tourgueniev
Pères et fils, 1862, in Romans et nouvelles complets, tome II, trad. Françoise Flamant, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1982