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Citations d’un auteur français

Décembre ! le mois noir ! les courtes journées…

« Décembre ! le mois noir ! les courtes jour­nées. De huit heures du matin à quatre heures du soir, le soleil n’est qu’une lueur de veilleuse, très pâle, très loin­taine, per­due dans un espace de brume. L’astre se devine plus qu’il ne se voit ; il refuse la cha­leur et presque la clar­té. Le globe ter­restre semble voguer à l’aventure, éga­ré dans un océan atmo­sphé­rique. On croi­rait, sous les ciels bas, oscil­ler sur une route incer­taine, tâton­ner tout au long des jour­nées sans soleil et des nuits sans étoiles. »

Gus­tave Geffroy
Images du jour et de la nuit, Édi­tions Ber­nard Gras­set, 1924, cité par Gérard Leroy dans Nos Racines. Fêtes et Tra­di­tions d’Europe au fil des sai­sons, Édi­tions Ver­si­Pel­lis, 2021

Ils voyageaient à cheval, à la manière des ancêtres…

« (…) Ils voya­geaient à che­val, à la manière des ancêtres, qui lais­saient aux femmes les molles délices de la voi­ture, et ne s’es­ti­maient que sur ce trône vivant du dos d’un che­val où l’homme est vrai­ment lui-même, d’où il peut com­battre et com­man­der. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Les âmes faites pour commander…

« Il appar­te­nait à cette espèce d’organisation que Tacite, dont le mépris a tout sim­pli­fié et qui ne voit dans le monde que des maîtres et des esclaves, appelle les âmes faites pour com­man­der. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Il était chasseur. Il avait la patience de l’affût…

« Il était chas­seur. Il avait la patience de l’af­fût. Comme tous les hommes, même les plus bouillants, qui sont orga­ni­sés pour la guerre, il avait la force de l’at­tente immo­bile, la puis­sance de com­pri­mer les bat­te­ments et les élans d’un cœur per­sé­vé­rant et d’une volon­té infatigable. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Déraciner ces enfants, les détacher du sol…

« Déra­ci­ner ces enfants, les déta­cher du sol du et du groupe social où tout les relie, pour les pla­cer hors de leurs pré­ju­gés dans la rai­son abs­traite, com­ment cela le gêne­rait-il, lui qui n’a pas de sol, ni de socié­té, ni, pense-t-il, de préjugés ? »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

Concevoir toutes les manifestations de la nature organique…

« (…) ordon­ner son cer­veau, conce­voir toutes les mani­fes­ta­tions de la nature orga­nique et inor­ga­nique et notre âme elle-même comme des par­ties de l’âme uni­ver­selle qui englobe tout, comme des par­celles indi­vi­duelles du grand corps de l’u­ni­vers ! Telle est la seule tâche pour ceux qui veulent vivre noblement. »
Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

Je me place dans une collectivité un peu plus longue que mon individu…

« Je me place dans une col­lec­ti­vi­té un peu plus longue que mon indi­vi­du ; je m’invente une des­ti­na­tion un peu plus rai­son­nable que ma ché­tive car­rière. À force d’humiliations, ma pen­sée, d’abord si fière d’être libre, arrive à consta­ter sa dépen­dance de cette terre et de ces morts qui, bien avant que je naquisse, l’ont com­man­dée jusque dans ses nuances… »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi. Un homme libre, pré­face à l’é­di­tion de 1904, Albert Fon­te­moing édi­teur, coll. Miner­va, 1904

Tout ce récit n’est que l’instant où le problème de la vie…

« Tout ce récit n’est que l’instant où le pro­blème de la vie se pré­sente à moi avec une grande clar­té. Puisqu’on a dit qu’il ne faut pas aimer en paroles mais en œuvres, après l’élan de l’âme, après la ten­dresse du cœur, le véri­table amour serait d’agir.
Toi seul, ô mon maître, m’ayant for­ti­fié dans cette agi­ta­tion sou­vent dou­lou­reuse d’où je t’implore, tu sau­rais m’en entre­te­nir le bien­fait, et je te sup­plie que par une suprême tutelle, tu me choi­sisses le sen­tier où s’accomplira ma destinée.
Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, reli­gion ou prince des hommes. »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Bar­bares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910

Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience…

« Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience, non pas immuable, mais qui s’analyse et qui évo­lue, en ne per­dant ni sa tra­di­tion, ni le sens de sa tra­di­tion. (…) Sur cette haute terre, il est beau que soit ins­tal­lé le Pan­théon, essai d’un culte qu’il fau­drait rendre aux grandes ombres. Le voi­là, le point suf­fi­sant de cen­tra­li­sa­tion. Une chaire suprême, un cime­tière et des génies font l’essentiel de la patrie. »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

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