« Trois fées façonnent le Des­tin sur leur que­nouille et leur fuseau, de leurs doigts qui tordent les fils de la laine : c’est qu’il y a trois périodes dans le Temps, le pas­sé qui est déjà filé et dévi­dé dans le fuseau, le pré­sent qui passe dans les doigts de la fileuse ; le futur, c’est la laine enrou­lée sur la que­nouille qui doit pas­ser par les doigts de la fileuse sur le fuseau comme le pré­sent doit deve­nir le pas­sé […] On a vou­lu qu’elles fussent trois : l’une pour our­dir la vie de l’homme, la deuxième pour la tis­ser, la troi­sième pour la rompre. »

Isi­dore de Séville
vers 562 – 636