« Avec la globalisation, la Terre ne s’unifie pas n’importe comment. Elle s’unifie tendanciellement sous la forme d’un marché, c’est-à-dire sous l’unique horizon de la logique de la marchandise et la recherche d’une hausse permanente des profits. Cet avènement d’un marché mondial s’accompagne d’une transformation des mentalités. L’intériorisation du modèle du marché consacre, dans les esprits comme dans les comportements, le primat des valeurs marchandes. La plupart des domaines qui, auparavant, échappaient encore dans une certaine mesure à la logique du capital (culture, sport, éducation, etc.), y sont aujourd’hui pleinement intégrés.
[…] Quels sont les effets de la globalisation ?
Le plus évident tient dans l’extension et la concrétisation de ce que j’appellerai l’idéologie du Même : homogénéisation planétaire, uniformisation des comportements, disparition des modes de vie différenciés, généralisation d’un modèle de « développement », etc. »
Alain de Benoist
Conférence prononcée à Anvers le 11 novembre 2003, cité par Éric Branca in 3 000 ans d’idées politiques, Chronique éditions, 2014