« L’économie managériale veut des Homo Sapiens interchangeables qui rêveraient en esperanto dans un monde androgynisé. »
Matthew Crawford
« Silence, qu’on réfléchisse enfin ! », Éléments n°169, décembre 2017
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« L’économie managériale veut des Homo Sapiens interchangeables qui rêveraient en esperanto dans un monde androgynisé. »
Matthew Crawford
« Silence, qu’on réfléchisse enfin ! », Éléments n°169, décembre 2017
« Rien n’est nouveau. Pestes et choléras fauchent les hommes depuis longtemps. L’Histoire, cette contradiction de l’idée de progrès, n’est que l’éternel retour des désastres et des renaissances. Mais nous avons changé d’échelle. Quand un système change d’échelle, il change de nature. »
Sylvain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020
« Un nouveau dogme s’institue : tout doit fluctuer, se mêler sans répit, sans entraves, donc sans frontières. Dieu est mouvement. Circuler est bon. Demeurer est mal. Plus rien ne doit se prétendre de quelque part puisque tout peut être de partout. Qui s’opposera intellectuellement à la religion du flux est un chien. »
Sylvain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020
« Si les maîtres de l’UE avaient cru un seul instant à leurs propres valeurs, ils eussent intégré la Yougoslavie en bloc plutôt que d’en ramasser un à un les éclats tranchants et inutiles. Qu’on se rappelle les noms de MM. Badinter et Kohl, Kouchner et Solana, Juppé et Blair, Wojtyla, Havel et Habsbourg ! Ils auront, par sottise, inculture ou perversion, amené l’Europe une fois de plus à se déchirer et se bombarder elle-même avant de se mettre sous la tutelle du gouvernement mondial. »
Slobodan Despot
Entretien accordé à la revue Rébellion, nº 55, juillet-août 2012
« Au croisement entre l’immanence du marché qui dissout l’humanité de l’Homme dans la marchandisation et du dévoiement d’un universalisme qui veut à tout prix faire rentrer le monde dans l’idée pure de la concurrence, la mondialisation s’impose à la fois comme le retour de la fatalité et comme une religion révélée. »
Henri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, éditions Odile Jacob, 2019
« Le mur de Berlin tombe. Le règne du matérialisme global commence. L’Histoire est finie, annonce un penseur. Le Commerce est grand, tout dirigeant politique sera son prophète, le globe son souk. L’humanité se connecte. Huit milliards d’êtres humains reçoivent le même signal. Le Moldovalaque et le Berrichon peuvent désirer et acquérir la même chose. Le digital parachève l’uniformisation. »
Sylvain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020
« On voit bien avec le coronavirus que le rêve de Bruxelles s’est transformé en cauchemar, il s’est désintégré parce qu’il était tramé dans un tissu de mensonges. Le mondialisme et l’européisme nous ont rendu malades. À la pandémie sanitaire s’ajoute la pandémie économique, je ne suis pas sûr que le tissu conjonctif de la France industrieuse s’en relève un jour. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Une souveraineté sans peuple, c’est comme l’amour à distance, de la branlette. Il ne faut plus prendre ce concept comme une simple erreur. Avec le coronavirus, c’est désormais une plaisanterie. C’est de l’humour anglais. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« La souveraineté se définit par le primat du politique. L’aliéner, c’est permettre à l’économie de s’organiser comme elle l’entend. Cette dernière va toujours là où vont ses intérêts. Nous avons donc connu un capitalisme débridé qui a choisi dans un premier temps l’aliénation américaine et désormais l’aliénation chinoise. Les gens qui ont prôné cette idéologie de la soi-disant division internationale du travail savaient ce qu’ils faisaient. Ils ont laissé derrière eux une France en pièces détachées, un pays qui n’a plus d’industrie qui vend ses plateformes aéroportuaires, et qui a favorisé une agriculture dégradée en un processus agrochimique suicidaire, un pays qui fait fabriquer les pièces de rechange des chars Leclerc en Chine, et lui confie le soin de produire pour elle ses médicaments. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Aujourd’hui, nous comprenons que cette vision idéologique [mondialiste] est en train de mourir du coronavirus. En effet, quand revient le malheur, quand rôde la guerre – par exemple à la frontière gréco-turque – ou la mort – avec la pandémie -, les zombies des organisations internationales n’ont plus rien à dire – et d’ailleurs on ne les consulte plus. C’est le grand retour au carré magique de la survie.
Le premier point du carré, c’est la frontière, c’est à dire la protection, ce pour quoi les États ont été inventés. Le deuxième, c’est la souveraineté, c’est à dire la liberté des peuples pour prendre des décisions rapides et ajustées. Le troisième coin du carré, c’est le local, donc le contrôle au plus proche des intérêts vitaux. Le quatrième point, c’est la famille, puisque, quand on décide de confiner un pays, la “République de la PMA” ne confie pas les enfants des écoles aux fonds de pension mais aux pépés et mémés. »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Le confinement obligatoire sonne le glas de la fameuse “mondialisation heureuse”. La défaite intellectuelle des mondialistes est à la mesure du drame du coronavirus. Il signale, pour ceux qui ont un peu de lucidité, la fin du “Nouveau Monde” et le retour en force de “l’Ancien Monde”. Après la chute du mur de Berlin, on nous a expliqué que nous allions entrer dans un nouveau monde qui viendrait inaugurer une nouvelle ère, post-moderne, post-nationale, post-morale, une ère de paix définitive. Ce nouveau monde serait deux fois novateur : d’abord il nous débarrasserait des souverainetés et des États, puisqu’il serait ahistorique et apolitique. Ce serait la fin définitive des guerres, de l’histoire, des idées, des religions et l’avènement du marché comme seul régulateur des pulsions humaines et tensions du monde. Les citoyens allaient se muer en consommateurs sur un marché planétaire de masse. Excitant, non ? »
Philippe de Villiers
Le nouveau monde est en train de mourir du coronavirus, entretien avec Bastien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020
« Pour l’instant, le partisan représente encore une parcelle de vrai sol ; il est l’un des derniers à monter la garde sur la terre ferme, cet élément de l’histoire universelle dont la destruction n’est pas encore parachevée. »
Carl Schmitt
Théorie du partisan, 1963