« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
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« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« La démocratie dégénérant en oligarchie, l’idéologie dominante érigée en pensée magique, nous nous trouvons là en présence de deux graves dérives qui sont directement responsables de la paralysie dont notre société semble atteinte. Arrivée au terme de son cycle historique, la gauche peut se targuer d’avoir fait dépérir le politique. »
Bruno Mégret
L’Autre scénario pour la France et l’Europe, Éditions Cité liberté, 2006
« Il est clair qu’un parti occupé à la conquête ou à la conservation du pouvoir gouvernemental ne peut discerner dans ces cris que du bruit. Il réagira différemment selon que ce bruit gêne celui de sa propre propagande ou au contraire le grossit. Mais en aucun cas il n’est capable d’une attention tendre et divinatrice pour en discerner la signification. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« La trahison serait-elle reine des fins de règnes, elle qui est devenue un placement, sinon un gisement ? Le filon des félons. »
François Bousquet
Courage ! Manuel de guérilla culturelle, éditions La Nouvelle Librairie, 2019
« Mettre dans la bouche des malheureux des mots qui appartiennent à la région moyenne des valeurs, tels que démocratie, droit ou personne, c’est leur faire un présent qui n’est susceptible de leur amener aucun bien et qui leur fait inévitablement beaucoup de mal.
Ces notions n’ont pas leur lieu dans le ciel, elles sont en suspens dans les airs, et pour cette raison même elles sont incapables de mordre la terre.
Seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l’énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L’arbre est en vérité enraciné dans le ciel.
Seul ce qui vient du ciel est susceptible d’imprimer réellement une marque sur la terre. »
Simone Weil
La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016
« C’est ainsi que s’est imposé en quelques décennies l’idée d’une démocratie terminale, fondée sur les réactions à chaud d’opinions sondagières et l’exhibition permanente des stigmates du “Bien” qui doit se propager coûte que coûte à tous les aspects, y compris les plus intimes, de la vie humaine. Nous sentons qu’il y a quelque chose de totalitaire là-dedans mais chacun s’y résigne et la propagation Illuministe du “Bien” est désormais considérée comme un moindre mal. »
Olivier Bardolle
Petit traité des vertus réactionnaires, L’Éditeur, 2010
« Le droit de vote est considéré comme une évidence, mais on ne lui accorde pas une grande valeur, on ne comprend pas clairement l’enjeu et le sérieux de ce droit. Cette ignorance générale des masses laisse aux minorités actives une large marge de manœuvre. »
Robert Steuckers
« Des effets pervers de la partitocratie », Nouvelles de Synergies européennes nº 41, juillet-août 1999
« La novlangue – la distorsion du sens des mots pour changer la nature de ce qu’ils désignent – caractérise l’ordre post-démocratique européen. Elle est la langue des dominants qui voudraient bien qu’elle devienne aussi celle des sujets du Système afin qu’ils s’y soumettent. »
Jean-Yves Le Gallou (dir.)
Nouveau dictionnaire de novlangue, La novlangue revisitée (avant-propos), Polémia éditeur, 2013
« Depuis maintenant plus de trente ans, dans tous les pays occidentaux, le spectacle électoral se déroule essentiellement sous le signe d’une alternance unique entre une gauche et une droite libérales qui, à quelques détails près, se contentent d’appliquer à tour de rôle le programme économique défini et imposé par les grandes institutions capitalistes internationales. »
Jean-Claude Michéa
Les Mystères de la gauche. De l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu, éditions Flammarion, coll. Climats, 2013
« Il est de bon ton de croire que l’on ne fait plus la guerre pour des particularités – la patrie, par exemple, mais seulement pour des “valeurs” universelles : la liberté, la tolérance ou la démocratie. Fini le temps où nos ancêtres étaient sommés de mourir pour l’Alsace-Lorraine ! Désormais, nos soldats meurent pour les droits de l’homme. Nous pensons que c’est plus propre, en tout cas c’est plus snob (…). »
Chantal Delsol
14 juillet 2014, l’étrange fête nationale, Le Figaro, 14 juillet 2014
« Qu’est-ce qu’une démocratie qui sélectionne à l’avance les options politiques qui pourront être débattues publiquement, qui accorde des certificats de respectabilité aux uns et des contraventions morales aux autres, en plus d’interdire certains sujets sensibles ? »
Mathieu Bock-Côté
L’Empire du politiquement correct, Les Éditions du cerf, 2019
« Depuis un demi-siècle, environ, dans la plupart des sociétés occidentales, le système médiatique a peu à peu transformé la conversation démocratique en monologue progressiste. »
Mathieu Bock-Côté
L’Empire du politiquement correct, Les Éditions du cerf, 2019