Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la culture

Tout est précieux de ce qui aspire à la culture…

« Quel que soit son âge, sa condi­tion, son degré d’instruction, il est pos­sible à notre époque à tout indi­vi­du de renouer avec la tra­di­tion de la culture per­son­nelle. Aucun des efforts accom­plis dans ce sens n’est mépri­sable ou indif­fé­rent. Tout est pré­cieux de ce qui aspire à la culture. Le plus petit pas que l’on fait vers elle a sa valeur et son impor­tance. Éteindre son télé­vi­seur et se mettre à lire un livre, c’est déjà faire œuvre de civilisation. »

Jean-Louis Harouel
Culture et contre cultures, Édi­tions Presses uni­ver­si­taires de France, 1994

L’homme cultivé n’a jamais trop de temps…

« Et je ne regrette pas d’avoir pro­po­sé ailleurs, comme une des défi­ni­tions pos­sibles de la culture, « la claire conscience de la pré­cio­si­té du temps ». L’homme culti­vé n’a jamais trop de temps, il n’en a même jamais assez pour tout ce qu’il y a lire, à voir, à entendre, à connaître, à apprendre, à com­prendre et à aimer. L’intelligible, par son énor­mi­té, est incom­men­su­rable à son intel­li­gence. L’existant, par son immen­si­té, est sans rap­port de pro­por­tions avec sa soif de connais­sance et les pos­si­bi­li­tés de sa mémoire. L’aimable, par son infi­ni­tude, outre­passe de toute part son amour. À tout moment il doit faire des choix, c’est-à-dire renon­cer à des che­mins, à des livres, à des études et à des dis­trac­tions. Et ce qu’il est, autant que par ce qu’il lit, par ce qu’il entend et par ce qu’il étu­die, il l’est par ce qu’il ne lit pas, ce qu’il ne fré­quente pas, ce à quoi il refuse de perdre son temps, ce temps que la culture rend précieux. »

Renaud Camus
La grande décul­tu­ra­tion, édi­tions Fayard, 2008

Civilisation, culture, tradition, sont des notions voisines…

« Civi­li­sa­tion, culture, tra­di­tion, sont des notions voi­sines au point d’être inter­chan­geables dans le lan­gage cou­rant. La culture est pre­mière dans l’ordre chro­no­lo­gique de la fon­da­tion. Elle se rap­porte à la per­ma­nence des men­ta­li­tés pro­fondes. Elle est créa­trice de sens. La civi­li­sa­tion est une culture qui a reçu une forme his­to­rique, créa­trice d’un ensemble de qua­li­tés propres dans l’ordre maté­riel, intel­lec­tuel, artis­tique et moral. La tra­di­tion est l’âme d’une culture et d’une civilisation. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013

Il tient à la nature profonde de l’homme…

« Il tient à la nature pro­fonde de l’homme, être de civi­li­sa­tion par excel­lence, de ne pou­voir trou­ver d’identification satis­fai­sante qu’à l’intérieur d’une culture et par le tru­che­ment d’une culture. »

Kon­rad Lorenz
Les huit péchés capi­taux de notre civi­li­sa­tion (Die acht Tod­sün­den der zivi­li­sier­ten Men­sch­heit), 1973, édi­tions Flam­ma­rion, 1992

Si un jour l’humanité revenait à des conditions plus normales…

« Si un jour l’humanité reve­nait à des condi­tions plus nor­males, peu de cultures lui sem­ble­ront aus­si sin­gu­lières que l’actuelle, dans laquelle on a cou­ru après toute forme de pou­voir et de domi­na­tion de la matière, négli­geant cepen­dant la domi­na­tion de l’esprit, des émo­tions et de la vie psy­chique en géné­ral. C’est ain­si que beau­coup de nos contem­po­rains – les soi-disant hommes d’action en pre­mière ligne – res­semblent à ces crus­ta­cés qui sont si durs et pleins d’excroissances sca­breuses sur la cara­pace et si mous et inver­té­brés à l’intérieur. »

Julius Evo­la
La Doc­trine de l’Éveil (La dotri­na del Ris­ve­glio – Sag­gio sull’ascesi bud­dis­ta), 2e édi­tion, 1965

Vivre dans un certain siècle et s’apercevoir…

« Vivre dans un cer­tain siècle et s’apercevoir qu’on était mieux fait pour un autre, cela ne doit pas déses­pé­rer, car ce mal­heur n’est point sans quelque remède. Nous attei­gnons par magie l’époque où nous ne nous sommes pas trou­vés maté­riel­le­ment ; nous la sai­sis­sons par son art. Être culti­vé, cela ne signi­fie pas autre chose que d’avoir le choix entre tous les moments de l’humanité et d’aller, à notre gré, de l’un à l’autre, comme un archi­pel, un navire heu­reux se pro­mène d’île en île. Toute haute vie a ses éva­sions sereines. »

Abel Bon­nard
Ce monde et moi, édi­tions Dis­mas (post­hume), 1992

Cette crise de la culture n’est pas le résultat…

« Cette crise de la culture n’est pas le résul­tat d’un pro­blème de moyens, de finan­ce­ment ou de ges­tion ; c’est un bou­le­ver­se­ment inté­rieur. Il s’est pro­duit, dans nos socié­tés occi­den­tales, un phé­no­mène unique, une rup­ture inédite : une géné­ra­tion s’est refu­sée à trans­mettre à la sui­vante ce qu’elle avait à lui don­ner, l’ensemble du savoir, des repères, de l’expérience humaine immé­mo­riale qui consti­tuait son héri­tage. Il y a là une ligne de conduite déli­bé­rée, jusqu’à l’explicite : j’étais loin d’imaginer, en com­men­çant à ensei­gner, l’impératif essen­tiel qui allait struc­tu­rer ma for­ma­tion de jeune pro­fes­seur. « Vous n’avez rien à trans­mettre » : ces mots, pro­non­cés à plu­sieurs reprises par un ins­pec­teur géné­ral qui nous accueillait dans le métier le jour de notre pre­mière ren­trée, avaient quelque chose de si éton­nant qu’ils ont pro­fon­dé­ment mar­qué ma mémoire. « Vous n’avez rien à trans­mettre. » La culture est pro­pre­ment ce qui se trans­met. Ne plus faire subir à nos suc­ces­seurs ce far­deau péri­mé que le pas­sé jet­te­rait sur leur liber­té nou­velle, voi­là le pro­jet qui nous est proposé.
Désor­mais, il faut faire en sorte que chaque enfant puisse, pour créer un che­min per­son­nel, pro­duire son propre savoir. Écar­tés, le « cours magis­tral » et le « par cœur » ; refu­sée, l’idée qu’une concep­tion du monde pour­rait être trans­mise aux enfants par leurs parents. Nous avons per­du le sens de la culture. Elle est pour nous, au mieux, un luxe inutile ; au pire, un bagage encom­brant. Bien sûr, nous conti­nuons de visi­ter les musées, d’aller au ciné­ma, d’écouter de la musique ; et en ce sens, nous n’avons pas consciem­ment reje­té loin de nous la culture. Mais elle ne nous inté­resse plus que sous la forme d’une dis­trac­tion super­fi­cielle, d’un plai­sir intel­li­gent ou d’un agré­ment décoratif. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Les Déshé­ri­tés ou l’urgence de trans­mettre, édi­tions Plon, 2014

Je crois pour ma part, à l’absolue nécessité de l’existence d’une classe…

« Je crois pour ma part, […], à l’absolue néces­si­té […] de l’existence d’une classe culti­vée assez nom­breuse, mais pas trop, constam­ment renou­ve­lée aux marges : c’est à dire ouverte, chan­geant de contours, […] mais com­por­tant en son centre, et c’est bien là ce qui est le plus dif­fi­cile à faire admettre en socié­té démo­cra­tique, et c’est même presque impos­sible à énon­cer seule­ment en socié­té hyper­dé­mo­cra­tique, un noyau héré­di­taire. »

Renaud Camus
Le Grand Rem­pla­ce­ment, édi­tions David Rein­harc, 2011, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Nous voulons une Révolution culturelle…

« Nous vou­lons une Révo­lu­tion cultu­relle, la seule à même d’enrayer puis d’inverser la pul­sion du nihi­lisme, la haine de soi, l’acceptation de notre dis­pa­ri­tion, qui n’est une fata­li­té que pour ceux qui ont déjà renon­cé – et en par­ti­cu­lier pour nos pseu­dos élites”. Pour cela, il nous faut donc refor­ger nos âmes, mais aus­si, très concrè­te­ment, chan­ger d’élites ! »

Gré­goire Gambier
Rendre les Euro­péens à l’Europe, et l’Europe aux Euro­péens, 2e col­loque annuel de l’Institut Iliade, 9 avril 2016

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?