« Nous allons vers un monde où il y aura de moins en moins de poneys sauvages… »
Michel Déon
Les Poneys sauvages, éditions Gallimard, 1970
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« Nous allons vers un monde où il y aura de moins en moins de poneys sauvages… »
Michel Déon
Les Poneys sauvages, éditions Gallimard, 1970
« Tocqueville, en son temps, avait annoncé l’accomplissement parfait de la société bourgeoise dans la démocratie américaine, œuvre de bourgeois puritains. Il la définissait comme le despotisme de la médiocrité et du conformisme. Jack London lui donna indirectement raison dans son admirable Martin Eden, ce qu’on a écrit de plus vrai et de plus accablant sur l’esprit bourgeois. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Oui, bien sûr, mais c’est la solution de facilité de laisser divaguer tout le monde dans le même sens en ignorant le mouvement, et de rester bien au chaud sous l’édredon du consensus… ou, pis encore, d’emboîter le pas à tout ce qui se dit. »
Claudine Vincenot
Confidences des deux rivages, éditions Anne Carrière, 1999
« Crever dans la solitude, même misérable m’a toujours paru être préférable à survivre même confortablement, au milieu du troupeau. »
Henri Vincenot
La Billebaude, éditions Denoël, 1978
« Les États-Unis tiennent le rôle d’un empire, mais ne sont pas un empire. Ils n’ont ni projet ni élite pour le mener à bien. Ils se sont constitués contre l’histoire, et leur seul but, c’est d’en finir dans le monde entier avec elle, c’est-à-dire la diversité des peuples et des héritages, la diversité aussi des formules politiques. […] Utopie qui emporte assez facilement l’adhésion superficielle de tous ceux qui ne réfléchissent pas à ce qu’elle représente, et en particulier au système de contraintes et de conformisme qui serait exigé. »
Thomas Molnar
Américanologie : Triomphe d’un modèle planétaire ?, L’Age d’Homme, coll. Mobiles, 1991
« Les solutions de sortie de crise sont, publiquement du moins, toutes placées sous le signe éminemment convenable de plus d’individualisme, plus d’opportunités pour tous, plus de mobilité, ce qui signifie, concrètement, plus de liberté de mouvement des capitaux, plus d’échanges de biens et de services, plus d’ingérence et d’interdépendance, plus d’ouverture à l’envie et à la cupidité, à la fin plus de crédit et de dettes, plus d’uniformité et de conformité – plus de tout ce qui a provoqué la crise. »
Hervé Juvin
Le renversement du monde. Politique de la crise, éditions Gallimard, 2010
« Le bourgeoisisme, qui s’oppose à l’esprit populaire comme à l’esprit aristocratique, domine la société marchande et la civilisation occidentale : morale de l’intérêt, recherche individualiste du bien-être immédiat, réduction du lignage à l’héritage matériel, esprit de calcul, conception négociante de l’existence, ignorance du don, préservation parcimonieuse de la vie, refus du risque et de l’aléa, esprit d’entreprise limité à l’accroissement de richesse, désir de sécurité, tendances cosmopolites, indifférence aux attaches, aux enracinements et aux solidarités avec son propre peuple, détachement envers tout sentiment religieux de nature collective ou gratuite, ignorance complète du sacré. Le petit-bourgeois moderne, figure dominante de la société actuelle, apparaît « branché » mais trahit un extraordinaire conformisme. Il est à la fois la cible et l’acteur principal de l’ahurissement intellectuel et des dispositifs idéologiques de mise-au-pas régentés par le soft-totalitarisme d’aujourd’hui. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’Æncre, 2001
« La tentation érémitique procède d’un cycle immuable. Il faut d’abord avoir souffert d’indignation dans le cœur des villes modernes pour aspirer à une cabane fumant dans la clairière. Une fois ankylosé dans la graisse du conformisme et enkysté dans le saindoux du confort on est mûr pour l’appel de la forêt. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011