« L’unique source de salut et de grandeur pour la France, c’est de reprendre contact avec son génie au fond de son malheur. »
Simone Weil
L’enracinement, 1943, éditions Gallimard, 1949
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« L’unique source de salut et de grandeur pour la France, c’est de reprendre contact avec son génie au fond de son malheur. »
Simone Weil
L’enracinement, 1943, éditions Gallimard, 1949
« J’ai écrit pour les générations nouvelles. Pour reconstruire. La France est entrée en dormition, mais elle n’est pas morte. […] Quand on erre dans une maison qui s’effondre, il faut chercher les murs porteurs. »
Philippe de Villiers
Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, Albin Michel, 2015
« Que serait donc un homme à ses propres yeux, s’il ne représentait que soi-même ? Quand chacun de nous tourne la tête sur son épaule, il voit une suite indéfinie de mystères, dont les âges les plus récents s’appellent la France. Nous sommes le produit d’une collectivité qui parle en nous. Que l’influence des ancêtres soit permanente, et les fils seront énergiques et droits, la nation une. »
Maurice Barrès, conférence inaugurale de la Ligue de la patrie française, 31 décembre 1898, cité par Éric Branca
3 000 ans d’idées politiques, Chronique éditions, 2014
« Combien y a‑t‑il d’étrangers en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-il de Français et où sont-ils ? »
Guy Debord
Notes sur la « question des immigrés » in Œuvres, éditions Gallimard, coll. Quarto, 2006
« C’est vrai que la France, c’est le produit d’un superbe brassage, sur fond de sauce gallo-romaine, de Francs, de Burgondes, de Vikings, de Wisigoths, de Germains, puis d’Alsaciens, de Basques, de Catalans, de Juifs d’Alsace et de Lorraine et du Comtat-Venaissin, de Corses, de Flamands, de Bretons, de Provençaux, d’Écossais, de Savoyards, d’Occitans, enfin d’Italiens, d’Espagnols, de Polonais, de Portugais, mais c’était l’Europe qui s’était invitée chez elle. Rien que l’Europe. Les voilà, les Français de souche ! »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« C’est embêtant, dit Dieu, quand il n’y aura plus ces Français. Il y a des choses que je fais, il n’y aura plus personne pour les comprendre. »
Charles Péguy
Le Mystère des Saints-Innocents, Les Cahiers de la Quinzaine, 1912, in Œuvres en prose complètes, Tome III, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1992
« Dans le courant des IXe et Xe siècles, les invasions barbares sur le territoire de l’ancienne Gaule avaient multiplié massacres et destructions : hordes sauvages se succédant les unes aux autres comme les flots écumeux d’un Océan démonté ; invasions sarrasines qui couvrent le Midi de la France, tandis que les Hongrois foulent les marches de l’Est. Par les fleuves arrivent les Normands, jusqu’au centre du pays, « nageant par l’Océan en manière de pirates ». « Ces étrangers, écrit le chroniqueur Richer, se livraient aux plus cruels sévices ; ils saccageaient villes et villages et ravageaient les champs ; ils brûlaient les églises ; puis ils repartaient en emmenant une foule de captifs ». Dans le courant des IXe et Xe siècles de notre ère, toutes les villes de France furent détruites : toutes. Imagine-t-on les égorgements, les déprédations que contient un pareil fait ? […] Alors se fit, dans l’anarchie, le travail de reconstruction sociale où se forma la nation française ; elle se forma autour de la seule force organisée qui fût demeurée intacte, sous le seul abri que rien ne peut renverser, parce qu’il a ses fondements dans le cœur humain : la famille. Parmi la tourmente, la famille se fortifia, elle prit plus de cohésion. Autour du chef de famille, « cap d’hostel » diront les méridionaux, se groupèrent les rejetons des branches cadettes. Ainsi la famille grandit, devint un petit État. De génération en génération, elle accrut son action sociale jusqu’à en faire une action politique et avec le temps, de grande envergure ; tant et tant qu’elle en arriva à former l’État lui-même par la transformation progressive en institutions publiques de ses institutions privées. Telle a été l’origine à la fois humble et grandiose, simple et magnifique, modeste et glorieuse, de ce qu’on appelle aujourd’hui la France. Ce travail immense et d’une inimaginable puissance et activité, se fit dans le courant des IXe-XIe siècles, les plus grands de notre histoire. Au XIIe siècle, la France est faite par des institutions que le peuple s’est données lui-même, puisant leur sève dans son propre sang : chaque détail en répond à ses fins, chaque institution a son but, tandis que la pratique, en ses manifestations multiples et diverses, s’adapte naturellement au génie national. »
Frantz Funck-Brentano
La Renaissance, éditions Fayard, 1935
« Désormais, il n’y a plus dans la communauté que des automates manœuvrés d’en haut, des résidus infiniment petits de l’homme, des âmes mutilées, passives et pour ainsi, mortes. Institué pour préserver les personnes, l’État les a toutes anéanties. Institué pour préserver les propriétés, l’État les confisque toutes. »
Hippolyte Taine
Les origines de la France contemporaine, III – Le régime moderne, 1890
« Un des vices de la France a été la perfection – laquelle ne se manifeste jamais aussi clairement que dans l’écriture. Le souci de bien formuler, de ne pas estropier le mot et sa mélodie, d’enchaîner harmonieusement les idées, voilà une obsession française. Aucune culture n’a été plus préoccupée par le style et, dans aucune autre, on n’a écrit avec autant de beauté, à la perfection. Aucun Français n’écrit irrémédiablement mal. Tous écrivent bien, tous voient la forme avant l’idée. Le style est l’expression directe de la culture. »
Emil Cioran
De la France, 1941, Cahier Cioran, Éditions de L’Herne, 2009
« Le régime dans lequel nous vivons, nonobstant les parures dont il s’affuble, est celui d’une démocratie dissociée de la souveraineté du peuple. Une démocratie purement formelle confisquée par une oligarchie. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
[La discrimination positive] « Une sorte de racisme d’État, une politique de quotas ethniques, un système qui fonde en droit la supériorité des minorités reconnues aux dépens de la majorité ou des autres minorités non qualifiées, une machine à fabriquer du ressentiment et, bouillonnant dans la grande cuve du multiculturalisme, les ferments d’une future guerre civile. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016