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Citations sur la communauté

Là où les échanges monétaires ont une nature impersonnelle…

« Là où les échanges moné­taires ont une nature imper­son­nelle et abs­traite (un écu reste le même, qu’il soit ver­sé comme salaire à une per­sonne A ou B), les échanges non-moné­taires carac­té­ris­tiques du féo­da­lisme sont per­son­nels et concrets : ils lient entre eux des hommes par­ti­cu­liers et des lignées spécifiques. »

Guillaume Tra­vers
Éco­no­mie médié­vale et socié­té féo­dale. Un temps de renou­veau pour l’Eu­rope, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

L’économie médiévale est un contre-modèle au capitalisme libéral…

« L’économie médié­vale est un contre-modèle au capi­ta­lisme libé­ral. Elle fonde ses ins­ti­tu­tions sur la terre plus que sur la richesse mobi­lière, les rap­ports entre les hommes sur des liens per­son­nels (vas­sa­li­té, ser­ments, etc.), non sur les méca­nismes imper­son­nels du mar­ché (concur­rence et libre-échange). Elle est for­te­ment ter­ri­to­ria­li­sée, loca­li­sée, et le com­merce loin­tain y est l’exception plu­tôt que la règle. Elle pense la divi­sion du tra­vail non comme l’aboutissement ex post d’un pro­ces­sus d’échanges libres, mais ex ante, de manière fonc­tion­nelle. Enfin, l’économie médié­vale pense les prix non comme résul­tant du libre jeu des inté­rêts indi­vi­duels (offre et demande), mais comme reflé­tant une forme de jus­tice dans les rela­tions inter­per­son­nelles (“juste prix”). »

Guillaume Tra­vers
Éco­no­mie médié­vale et socié­té féo­dale. Un temps de renou­veau pour l’Eu­rope, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

Le vieil adage du fronton du temple de Delphes…

« C’est face à une telle diver­si­té que prend son sens le vieil adage du fron­ton du temple de Delphes : gnô­thi seau­ton, « connais-toi toi-même ». Il ne s’a­git pas d’un conseil d’in­tros­pec­tion, mais d’un mar­quage de situa­tion, du type : tu n’es ni un dieu ni un concur­rent d’une course de chars, alors qui es-tu dans cette diver­si­té, par ton métier, par ta famille, par ta par­ti­ci­pa­tion à la vie col­lec­tive ? »

Jean-Fran­çois Gautier
À pro­pos des Dieux. L’esprit des poly­théismes, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

La mort a disparu de la cité…

« La mort a dis­pa­ru de la cité, autant que de la vie quo­ti­dienne. Elle a été exfil­trée vers des endroits spé­cia­li­sés. Elle qui était si fami­lière aux humains, si mêlée à leur vie quo­ti­dienne jusqu’ici. La mort – qui a long­temps été un évé­ne­ment public – s’est reti­rée dans la sphère pri­vée et a dis­pa­ru de la cité. Des contem­po­rains atteignent désor­mais la cin­quan­taine sans avoir vu un cadavre de leur vie. »

Robert Rede­ker
« Véri­tés sur la mort à l’heure du trans­hu­ma­nisme », Élé­ments n°170, février 2018

Si réactionnaire signifie être un amant des œuvres du passé…

« Si réac­tion­naire” signi­fie être un amant des œuvres du pas­sé, un amou­reux de Cha­teau­briand et de Flau­bert, ou si encore le mot ren­voie à la gra­ti­tude qu’un homme éprouve envers l’hé­ri­tage des siècles, la langue, la morale, envers le pays et le conti­nent de ses ancêtres, alors oui je suis réactionnaire. »

Patrice Jean
Qu’un écri­vain puisse être en paix avec son temps me paraît vrai­ment curieux, entre­tien au Figa­ro, par Eugé­nie Bas­tié, 29 sep­tembre 2017

L’évolution de l’humanité a atteint sa forme la plus parfaite…

« Je crois, en effet, que l’é­vo­lu­tion de l’hu­ma­ni­té a atteint sa forme la plus par­faite, pour l’in­di­vi­du comme pour son évo­lu­tion inté­rieure, dans le peuple, et que le patrio­tisme pan-huma­ni­taire repré­sente une dis­so­lu­tion qui libère une nou­velle fois l’é­goïsme per­son­nel, nor­ma­le­ment bri­dé par l’a­mour por­té au peuple, et fait reve­nir l’hu­ma­ni­té entière à l’é­goïsme dans sa forme la plus crue. »

Wal­ter Flex
Le pèle­rin entre deux mondes (Der Wan­de­rer zwi­schen bei­den Wel­ten), 1916, trad. Phi­lippe Marcq, édi­tions ACE, 2020

La corporation est une communauté de vie…

« La cor­po­ra­tion n’est pas indé­pen­dante du corps poli­tique, mais en est un com­po­sant fonc­tion­nel. À ce titre éga­le­ment, la com­mu­nau­té de métiers ne limite pas son rôle aux seuls aspects éco­no­miques, mais s’in­tègre dans la vie sociale et reli­gieuse : chaque cor­po­ra­tion a son saint patron, ses propres fêtes (ce qui explique que juifs et musul­mans en soient exclus). Pour ses membres, la cor­po­ra­tion est une com­mu­nau­té de vie ; elle joue, dans le monde urbain, le rôle rem­pli par la com­mu­nau­té vil­la­geoise dans le monde rural. »

Guillaume Tra­vers
Éco­no­mie médié­vale et socié­té féo­dale. Un temps de renou­veau pour l’Eu­rope, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

Ainsi, don et contre-don d’un côté…

« Ain­si, don et contre-don d’un côté, et prêt à inté­rêt de l’autre, sont deux formes de cré­dit qui obéissent à des logiques oppo­sées : l’une est une forme de cré­dit qui mani­feste et per­pé­tue l’exis­tence de liens com­mu­nau­taires ; l’autre est une forme de cré­dit qui les nie. »

Guillaume Tra­vers
Éco­no­mie médié­vale et socié­té féo­dale. Un temps de renou­veau pour l’Eu­rope, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2020

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