« On peut commencer la guerre quand on le souhaite, mais on ne la finit pas de même. »
Nicolas Machiavel
Le Prince (Il Principe), 1532, trad. Yves Lévy, éditions Garnier-Flammarion, 1980
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« On peut commencer la guerre quand on le souhaite, mais on ne la finit pas de même. »
Nicolas Machiavel
Le Prince (Il Principe), 1532, trad. Yves Lévy, éditions Garnier-Flammarion, 1980
« Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c’est ce que l’on constate, à bien des égards, aujourd’hui : à cette sorte de « démonie », d’intoxication sexuelle chronique qui est le propre de l’époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l’involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin ; il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux États-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au « progrès ». »
Julius Evola
Chevaucher le tigre (Cavalcare la tigre), 1961
« S’il y a jamais eu une civilisation d’esclaves dans les grandes largeurs, c’est bien la civilisation moderne. Aucune culture traditionnelle n’a vu d’aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n’a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d’une société plus ou moins collectivisée. »
Julius Evola
Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), 1934
« Entre la vraie droite et la droite économique, non seulement il n’y a pas identité, mais il y a même opposition précise. »
Julius Evola
Le fascisme vu de droite (Il fascismo. Saggio di una analisi critica dal punto di vista della Destra), 1964
« Notre point de vue n’est pas déterministe. Nous ne croyons donc pas qu’agit ici un destin différent de celui que les hommes se sont créé. Le fleuve de l’histoire suit le lit qu’il s’est lui-même creusé. »
Julius Evola
Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), 1934
« Fais en sorte que ce sur quoi tu n’as pas prise, ne puisse avoir de prise sur toi. »
Julius Evola, interview à Gianfranco de Turris
Il Conciliatore, 15 janvier 1970
« Si un jour l’humanité revenait à des conditions plus normales, peu de cultures lui sembleront aussi singulières que l’actuelle, dans laquelle on a couru après toute forme de pouvoir et de domination de la matière, négligeant cependant la domination de l’esprit, des émotions et de la vie psychique en général. C’est ainsi que beaucoup de nos contemporains – les soi-disant hommes d’action en première ligne – ressemblent à ces crustacés qui sont si durs et pleins d’excroissances scabreuses sur la carapace et si mous et invertébrés à l’intérieur. »
Julius Evola
La Doctrine de l’Éveil (La dotrina del Risveglio – Saggio sull’ascesi buddista), 2e édition, 1965
« Quand le beau temps coïncide avec ma disponibilité, j’aime partir avec mes souvenirs sur les sentiers et les chemins forestiers ; j’observe, aussi, et j’écoute, les signaux que la nature communique au fil des saisons et des années. Mais c’est quand des amis se joignent à moi que je rêve et réfléchis le plus. Ces compagnons de route ne sont plus présents physiquement, leur corps est resté dans des endroits lointains : enseveli sur des montagnes, ou dans la steppe ; dans des cimetières de village avec une simple croix, ou de ville avec une dalle et des fleurs. Et c’est avec eux que je suis et que je converse, en me souvenant. Ceux qui ne croient pas, ou ceux qui croient, peuvent regarder ma façon d’agir avec une bienveillante indulgence. Peu m’importe : moi aussi j’ai des doutes mais il me plaît, certaines fois, de les ignorer. »
Mario Rigoni Stern
Sentiers sous la neige (Sentieri soto la neve), 1998, trad. Monique Baccelli, éditions La Fosse aux ours, 2000
« Le dernier âge c’est l’âge du fer ou […] l’âge sombre. […] À ces formes de décadence s’oppose l’idée d’un cycle possible de restauration appelé par Hésiode le cycle héroïque ou âge des héros. »
Julius Evola
Le Mystère du Graal (Il mistero del Graal e la tradizione ghibellina dell’Impero), 1937
« La haute montagne peut permettre à certains d’assouvir leur goût stupide du risque pour le risque ; elle peut permettre à des gens plus ou moins « entraînés » et inconscients de pratiquer une activité sportive banale ; elle peut être le luxe que se paient des hommes à l’esprit étroit pétrifiés par la « civilisation » des plaines de regarder à la jumelle des « panoramas » touristiques. Mais, pour d’autres, elle n’est rien de tout cela : elle est une voie de libération, de dépassement, d’accomplissement intérieur.
Les deux grands pôles de la vie à l’état pur, l’action et la contemplation, s’y confondent.
L’action, c’est la responsabilité absolue, le fait de se sentir absolument seul, de ne pouvoir compter que sur sa force et son courage, joints à une maîtrise de soi lucide et chirurgicale.
La contemplation, c’est l’essence même de cette expérience héroïque : le regard devient circulaire et solaire, il n’y a plus que le ciel et des forces pures et libres qui reflètent et figent l’immensité dans le chœur titanique des sommets. »
Julius Evola
Méditations du haut des cimes (Meditazioni delle vette), 1974, trad. Bruno Cariou, Les éditions du Lore, 2012
« Je ne suis pas un historien qui fait des recherches dans les vieux manuscrits ou dans les documents d’archives ; je me contente d’être un narrateur qui suit quelques traces de sa terre natale : de temps en temps, une lettre ou un pli m’arrivent par la poste, ou bien je trouve un livre qui me rappelle l’origine de la race qui vit sur ce haut plateau et que l’on disait ‘cimbre’. »
Mario Rigoni Stern
Sentiers sous la neige (Sentieri soto la neve), 1998, trad. Monique Baccelli, éditions La Fosse aux ours, 2000