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Thème

Citations politiques

Les philosophes grecs n’approuvaient pas la démocratie…

« L’autre jour à la Chambre, M. Eden a expri­mé sa dou­leur face aux évé­ne­ments en Grèce, la patrie de la démo­cra­tie”. Est-il igno­rant ou de mau­vaise foi ? δημοχρατία n’était pas, en grec, un terme posi­tif, mais presque l’équivalent de loi de rue” ; et il a omis de signa­ler que les phi­lo­sophes grecs (et la Grèce est bien davan­tage la patrie de la phi­lo­so­phie) n’approuvaient pas la démo­cra­tie. Et les grands États grecs, en par­ti­cu­lier Athènes à l’époque de son apo­gée artis­tique et poli­tique, étaient plu­tôt des dic­ta­tures, si elles n’étaient pas des monar­chies mili­taires comme Sparte ! Et la Grèce moderne a aus­si peu de rap­port avec l’ancienne Hel­lade que nous en avons, nous, avec la Bre­tagne d’avant Julius Agricola. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°94, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

On relâche la surveillance du Mordor…

« Au sud, le Gon­dor connaît l’apogée de son pou­voir, presque à l’image de Núme­nor, puis se fane len­te­ment en un Moyen Âge déca­dent, sorte de Byzance fière, véné­rable, mais pro­gres­si­ve­ment impuis­sante. On relâche la sur­veillance du Mor­dor. La pres­sion des Orien­taux et des Sude­rons s’accroît. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°131, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Péguy a été un prophète…

« Péguy a été un pro­phète. L’argent a tou­jours joué un rôle dans la vie des socié­tés, bien enten­du, mais il coexis­tait avec d’autres sys­tèmes, le sys­tème de l’honneur dans les classes aris­to­cra­tiques, le sys­tème de la soli­da­ri­té dans les classes popu­laires, le sys­tème de la cha­ri­té dans l’ordre chré­tien. Ce que Péguy appelle le monde moderne, c’est le moment où le sys­tème de l’argent l’emporte défi­ni­ti­ve­ment sur tous les autres et devient l’étalon uni­ver­sel. Le capi­ta­lisme, de ce point de vue, est moins le sys­tème de l’appropriation pri­vée des moyens de pro­duc­tion que le sys­tème de l’équivalence uni­ver­selle repré­sen­tée par l’argent. »

Jacques Jul­liard
« Pour­quoi la gauche s’ef­fondre », Élé­ments n°159, mars 2016

Les réformes sociétales ont un gros avantage : c’est qu’elles ne coûtent rien…

« Les réformes socié­tales ont […] un gros avan­tage : c’est qu’elles ne coûtent rien, ce qui n’est évi­dem­ment pas le cas de la poli­tique sociale. En même temps, c’est la marche vers une socié­té à l’américaine, indi­vi­dua­li­sée à l’extrême et où l’on constate une sorte d’ato­mi­sa­tion des classes sociales. »

Jacques Jul­liard
« Pour­quoi la gauche s’ef­fondre », Élé­ments n°159, mars 2016

L’idée que les choses iront nécessairement mieux demain…

« L’idée que les choses iront néces­sai­re­ment mieux demain a déser­té les classes popu­laires, qui ont aujourd’hui le sen­ti­ment d’être les grandes sacri­fiées du mou­ve­ment géné­ral des choses. Elles sont donc deve­nues objec­ti­ve­ment conser­va­trices et nos­tal­giques du pas­sé. Les élec­teurs du Front natio­nal d’aujourd’hui sont des déçus de l’État-providence d’hier. »

Jacques Jul­liard
« Pour­quoi la gauche s’ef­fondre », Élé­ments n°159, mars 2016

Un cycle idéologique s’achève…

« Un cycle idéo­lo­gique s’a­chève. La capa­ci­té de mobi­li­sa­tion d’i­dées popu­la­ri­sées il y a plus de trente ans, et chères aux hommes au pou­voir qui y ont été for­més, est en crise. En témoigne la mon­tée de peurs. Sur fond de fin du monde (que les col­lap­so­logues ou éco­lo­gistes durs nous pro­mettent pour dans trente ans si nous ne nous repen­tons pas et ne nous cor­ri­geons pas), s’af­frontent ceux qui craignent la fin de leur monde, indi­vi­dua­liste, ouvert et cool et ceux qu’ob­sède leur propre dis­pa­ri­tion comme nation, comme civi­li­sa­tion ou comme peuple. »

Fran­çois-Ber­nard Huyghe
L’art de la guerre idéo­lo­gique, édi­tions du Cerf, 2019

La grande peur politique…

« L’in­com­pré­hen­sion dont font preuve les adver­saires est incom­pré­hen­sible. Ce doit être un ana­chro­nisme, une aller­gie à la véri­té, l’an­ti-pen­sée ou l’an­ti-moder­ni­té, une pure néga­ti­vi­té. Tout fonc­tionne donc sur le prin­cipe de la dys­to­pie : ima­gi­ner ce qui se pro­dui­rait demain si nous ne savions réagir main­te­nant. La grande peur poli­tique ou grande peur cli­ma­tique, sont deve­nues les der­nières pas­sions admis­sibles de ceux qui ne veulent être jugés que sur des enne­mis et des périls. »

Fran­çois-Ber­nard Huyghe
L’art de la guerre idéo­lo­gique, édi­tions du Cerf, 2019

Influence : Stratégie indirecte visant à obtenir…

« Influence : Stra­té­gie indi­recte visant à obte­nir d’autrui un assen­ti­ment ou un com­por­te­ment, soit par le pres­tige de son image, soit par une forme quel­conque de per­sua­sion ou de for­ma­tage” des cri­tères de juge­ment, soit, enfin, par la média­tion d’alliés ou de réseau. »

Fran­çois-Ber­nard Huyghe
Maîtres du faire croire, de la pro­pa­gande à l’influence, édi­tions Vui­bert, coll. Com­prendre les médias, 2008

Désinformation…

« Dés­in­for­ma­tion : Mot se prê­tant à un usage abu­sif, sur­tout lorsqu’il finit par dési­gner toute opi­nion dif­fu­sée par les médias et que l’on croit fausse ou biai­sée. La dés­in­for­ma­tion consiste à pro­pa­ger déli­bé­ré­ment des infor­ma­tions fausses pour influen­cer une opi­nion et affai­blir un adversaire. »

Fran­çois-Ber­nard Huyghe
Maîtres du faire croire, de la pro­pa­gande à l’influence, édi­tions Vui­bert, coll. Com­prendre les médias, 2008

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