« Le sublime est mort dans la bourgeoisie et celle-ci est donc condamnée à ne plus avoir de morale. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, éditions du Trident, 1987
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« Le sublime est mort dans la bourgeoisie et celle-ci est donc condamnée à ne plus avoir de morale. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, éditions du Trident, 1987
« Chez Homère, la perception d’un cosmos incréé et ordonné s’accompagne d’une vision enchantée portée par les anciens mythes. Les mythes ne sont pas une croyance, mais la manifestation du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sauvages ont une âme que protège Artémis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n’en sont pas isolés. Mais elle n’est pas destinée à satisfaire leurs caprices. En elle, dans son immanence, ici et maintenant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses : « Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146). Tourne la roue des saisons et de la vie, chacun transmettant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assuré ainsi d’être une parcelle d’éternité. Certitude affermie par la conscience du souvenir à laisser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l’Iliade : « Zeus nous a fait un dur destin afin que nous soyons plus tard chantés par les hommes à venir » (VI, 357 – 358). Peut-être, mais la gloire d’un noble nom s’efface comme le reste. Ce qui ne passe pas est intérieur, face à soi-même, dans la vérité de la conscience : avoir vécu noblement, sans bassesse, avoir pu se maintenir en accord avec le modèle que l’on s’est fixé. »
Dominique Venner
La triade homérienne, « L’avenir prend racine dans la mémoire du passé », dominiquevenner.fr
« Le bonheur est un état bien plus noble que la souffrance : quand l’humanité avait une cervelle saine, les dieux qu’elle créa, elle les fit heureux. »
Henry de Montherlant, cité par Alain de Benoist
Ce que penser veut dire, Éditions du Rocher, 2017
« Le bonheur c’est d’être présent à ce que l’on fait. »
Alexandre Poussin et Sylvain Tesson
La marche dans le ciel, éditions Robert Laffont, 1998
« Nous avions soif d’éclairs et d’actions, nous restions bien loin du bonheur des débiles, bien loin de la « résignation »… Notre atmosphère était chargée d’orage, la nature que nous sommes s’obscurcissait – car nous n’avions pas de chemin. Voici la formule de notre bonheur : un oui, un non, une ligne droite, un but… »
Friedrich Nietzsche
L’Antéchrist, Imprécation contre le christianisme, (Der Antichrist, Fluch auf das Christentum), 1896, trad. Eric Blondel, éditions Garnier-Flammarion, 1994
« L’homme cherche sa propre densité et non pas son bonheur. »
Antoine de Saint-Exupéry
Citadelle, éditions Gallimard, 1948
« Le souverain bien est le bonheur ou « euthymie », très différent du plaisir, contrairement à ce qu’ont cru ceux qui l’ont mal compris, attitude dans laquelle l’âme est en repos et calme, et ne se laisse troubler par aucune crainte, superstition, ou affection. »
Diogène Laërce
Vie et doctrine des philosophes illustres, IIIe siècle de notre ère, trad. Robert Genaille, éditions Garnier-Flammarion, en deux tomes, 1965
« Notre temps est si rongé de bonnes intentions, si désireux de faire le bien qu’il voit le mal partout. »
Philippe Muray
Après l’Histoire, éditions Gallimard, 2007
« La vraie opulence, c’est le manque de besoin. »
Henri Vincenot
La pie saoule, éditions Denoël, 1956
« La beauté d’une race, d’une famille, sa grâce, sa perfection dans tous les gestes est acquise péniblement : elle est comme le génie, le résultat du travail accumulé des générations. Il faut avoir fait de grands sacrifices au bon goût, il faut à cause de lui avoir fait et abandonné bien des choses ; le dix-septième siècle, en France, mérite d’être admiré sous ce rapport, — on avait alors un principe d’élection pour la société, le milieu, le vêtement, les satisfactions sexuelles ; il fallut préférer la beauté à l’utilité, à l’habitude, à l’opinion, à la paresse. Règle supérieure : on ne doit pas “se laisser aller” même devant soi-même. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Si quelqu’un vient me dire ce qui fait qu’une chose est belle, ou la vivacité des couleurs, ou ses formes et d’autres choses semblables, je laisse là toutes ces raisons, qui ne font que me troubler, et je m’assure moi-même sans façon et sans art et peut-être trop simplement, que rien ne la rend belle que la présence ou la communication de la beauté première, de quelque manière que cette communication se fasse, car là-dessus je n’affirme rien, sinon que toutes les belles choses sont belles par la présence de la beauté. »
Socrate selon Platon
Phédon, 100c-100d, IVe siècle av. notre ère
« Celui-là seul sait, qui comprend qu’il doit toujours recommencer à apprendre, et qui, sur la base de cette compréhension, s’est avant tout mis en état de toujours pouvoir apprendre. »
Martin Heidegger
Introduction à la métaphysique (Einführung in die Metaphysik), 1935, trad. Gilbert Kahn, éditions Gallimard, 1958, coll. TEL, 1980