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Friedrich Nietzsche

Friedrich Wilhelm Nietzsche est un philosophe et philologue allemand né le 15 octobre 1844 à Röcken et mort le 25 août 1900 à Weimar. L'œuvre de Nietzsche est une généalogie critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs morales, politiques (la démocratie, l'égalitarisme), philosophiques (le platonisme et toutes les formes de dualisme métaphysique) et religieuses (le christianisme). Cette critique procède d'un projet de dévaluer ces valeurs et d'en instituer de nouvelles dépassant le ressentiment et la volonté de néant qui ont dominé l'histoire de l'Europe. L'exposé de ses idées prend dans l'ensemble une forme aphoristique ou poétique.

Découvrez 53 citations de Friedrich Nietzsche

La vertu la plus haute…

« La ver­tu la plus haute. – À la pre­mière époque de l’humanité supé­rieure, c’est la bra­voure qui passe pour la plus haute des ver­tus, dans la deuxième, c’est la jus­tice, dans la troi­sième la mesure, dans la qua­trième la sagesse. À quelle époque vivons-nous ? À laquelle vis-tu ? »

Frie­drich Nietzsche
Humain, trop humain II (Men­schliches, All­zu­men­schliches), 1878, trad. Éric Blon­del, Ole Han­sen-Løve, Théo Ley­den­Bach, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2019

Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse…

« Il faut que les hommes supé­rieurs déclarent la guerre à la masse. Par­tout les médiocres se ras­semblent pour deve­nir les maîtres. Tout ce qui amol­lit, tout ce qui adou­cit, tout ce qui favo­rise le peuple” ou les valeurs fémi­nines” agit en faveur du suf­frage uni­ver­sel, c’est-à-dire de la domi­na­tion de l’homme vil. »

Frie­drich Nietzsche
La Volon­té de puis­sance, tome II (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Gene­viève Bian­quis, édi­tions Gal­li­mard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995

Oui ! Je connais mon ascendance !…

« Ecce Homo
Oui ! Je connais mon ascendance !
Insa­tiable telle la flamme,
Je brûle et me consume.
Lumière devient tout ce que je touche,
Char­bon tout ce que je laisse :
À coup sûr, c’est flamme que je suis. »

Frie­drich Nietzsche
Le Gai Savoir (Die fröh­liche Wis­sen­schaft, la gaya scien­za), 1882, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2020

La beauté ne doit rien au hasard…

« La beau­té ne doit rien au hasard. Même la beau­té d’une race ou d’une famille, la grâce et la per­fec­tion de toutes ses atti­tudes, il a aus­si fal­lu les acqué­rir avec effort : c’est, comme le génie, le résul­tat final du tra­vail accu­mu­lé des géné­ra­tions. Il faut avoir fait de grands sacri­fices au bon goût, il faut avoir fait bien des choses et renon­cé à bien des choses en son nom. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…

« La ratio­na­li­té du mariage rési­dait dans la res­pon­sa­bi­li­té juri­dique exclu­sive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gra­vi­té, tan­dis que main­te­nant il boîte des deux jambes. La ratio­na­li­té du mariage, elle rési­dait dans son carac­tère indis­so­luble par prin­cipe : il y gagnait un accent qui lui per­met­tait de se faire entendre mal­gré les fac­teurs acci­den­tels que sont le sen­ti­ment, la pas­sion et les cir­cons­tances. Elle rési­dait en outre dans la res­pon­sa­bi­li­té qu’a­vaient les familles dans le choix des époux. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

Celui qui gravit les plus hautes montagnes…

« Celui qui gra­vit les plus hautes mon­tagnes, celui-là se rit de toutes les tra­gé­dies, qu’elles soient réelles ou non. »

Frie­drich Nietzsche
Ain­si par­lait Zara­thous­tra – Un livre pour tous et pour per­sonne (Also sprach Zara­thus­tra – Ein Buch für Alle und Kei­nen), 1883 – 1885, trad. Gene­viève Bian­quis, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2006

Il faut faire ses preuves devant soi-même…

« Il faut faire ses preuves devant soi-même, pour démon­trer que l’on est né pour l’indépendance et le com­man­de­ment, il faut les faire au bon moment. »

Frie­drich Nietzsche
Par delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’avenir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Hen­ri Albert, Mer­cure de France, 1913

C’est aux âmes les plus spirituelles…

« C’est aux âmes les plus spi­ri­tuelles, en admet­tant qu’elles soient les plus cou­ra­geuses, qu’il est don­né de vivre les tra­gé­dies les plus dou­lou­reuses : mais c’est bien pour cela qu’elles tiennent la vie en hon­neur, parce qu’elle leur oppose son plus grand antagonisme. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Thucydide est la grande somme, la dernière révélation de cet esprit…

« Thu­cy­dide est la grande somme, la der­nière révé­la­tion de cet esprit des réa­li­tés fort, sévère et dur que les anciens Hel­lènes avaient dans l’instinct. Le cou­rage devant la réa­li­té dis­tingue en der­nière ins­tance des natures comme Thu­cy­dide et Pla­ton : Pla­ton est lâche devant la réa­li­té, – par consé­quent il se réfu­gie dans l’idéal ; Thu­cy­dide est maître de soi, donc il est aus­si maître des choses… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

La vie éternelle, l’éternel retour de la vie…

« Ce n’est que par les mys­tères dio­ny­siens, par la psy­cho­lo­gie de l’état dio­ny­sien que s’exprime la réa­li­té fon­da­men­tale de l’instinct hel­lé­nique — sa volon­té de vie”. Qu’est-ce que l’Hel­lène se garan­tis­sait par ces mys­tères ? La vie éter­nelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir pro­mis et sanc­ti­fié dans le pas­sé ; l’affirmation triom­phante de la vie au-des­sus de la mort et du chan­ge­ment ; la vie véri­table comme pro­lon­ge­ment col­lec­tif par la pro­créa­tion, par les mys­tères de la sexua­li­té. C’est pour­quoi le sym­bole sexuel était pour les Grecs le sym­bole véné­rable par excel­lence, le véri­table sens pro­fond dans toute la pié­té antique. Toutes les par­ti­cu­la­ri­tés de l’acte de la géné­ra­tion, de la gros­sesse, de la nais­sance éveillent les sen­ti­ments les plus éle­vés et les plus solen­nels. Dans la science des mys­tères la dou­leur est sanc­ti­fiée : le tra­vail d’enfantement” ren­dant la dou­leur sacrée, — tout ce qui est deve­nir et crois­sance, tout ce qui garan­tit l’avenir néces­site la dou­leur… Pour qu’il y ait la joie éter­nelle de la créa­tion, pour que la volon­té de vie s’affirme éter­nel­le­ment par elle-même il faut aus­si qu’il y ait les dou­leurs de l’enfantement”… Le mot Dio­ny­sos signi­fie tout cela : je ne connais pas de sym­bo­lisme plus éle­vé que ce sym­bo­lisme grec, celui des fêtes dio­ny­siennes. Par lui le plus pro­fond ins­tinct de la vie, celui de la vie à venir, de la vie éter­nelle est tra­duit d’une façon reli­gieuse, — la voie même de la vie, la pro­créa­tion, comme la voie sacrée… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

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