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Friedrich Nietzsche

Friedrich Wilhelm Nietzsche est un philosophe et philologue allemand né le 15 octobre 1844 à Röcken et mort le 25 août 1900 à Weimar. L'œuvre de Nietzsche est une généalogie critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs morales, politiques (la démocratie, l'égalitarisme), philosophiques (le platonisme et toutes les formes de dualisme métaphysique) et religieuses (le christianisme). Cette critique procède d'un projet de dévaluer ces valeurs et d'en instituer de nouvelles dépassant le ressentiment et la volonté de néant qui ont dominé l'histoire de l'Europe. L'exposé de ses idées prend dans l'ensemble une forme aphoristique ou poétique.

Découvrez 48 citations de Friedrich Nietzsche

Notre culture européenne tout entière se meurt…

« Notre culture euro­péenne tout entière se meurt depuis long­temps déjà, avec une tor­tu­rante ten­sion qui croît de décen­nies en décen­nies, comme por­tée vers une catas­trophe : inquiète, vio­lente, pré­ci­pi­tée ; comme un fleuve qui veut en finir, qui ne cherche plus à reve­nir à soi, qui craint de reve­nir à soi. »

Frie­drich Nietzsche
Frag­ments post­humes, Tome XIII, 1887 – 1888, trad. Hen­ri-Alexis Baatsch et Pierre Klos­sows­ki, édi­tions Gal­li­mard, 1976

On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par inculquer…

« On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par incul­quer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la diges­tion rapide) ce sen­ti­ment qu’il est défen­du de tou­cher à tout, qu’il y a des évè­ne­ments sacrés où elles n’ont accès qu’en ôtant leurs sou­liers et aux­quels il ne leur est pas per­mis de tou­cher avec des mains impures, — c’est peut-être le point le plus éle­vé d’humanité qu’ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n’est aus­si répu­gnant, chez les êtres soi-disant culti­vés, chez les sec­ta­teurs des idées modernes”, que leur manque de pudeur, leur inso­lence fami­lière de l’œil et de la main qui les porte à tou­cher à tout, à goû­ter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu’aujourd’hui, dans le peuple, sur­tout chez les pay­sans, il y ait plus de noblesse rela­tive du goût, plus de sen­ti­ment de res­pect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les jour­naux, chez les gens culti­vés. »

Frie­drich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’a­ve­nir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2000

Signes de noblesse : ne jamais songer à rabaisser…

« Signes de noblesse : ne jamais son­ger à rabais­ser nos devoirs à être des devoirs pour tout le monde ; ne pas vou­loir renon­cer à sa propre res­pon­sa­bi­li­té, ne pas vou­loir la par­ta­ger ; comp­ter ses pri­vi­lèges et leur exer­cice au nombre de nos devoirs. »

Frie­drich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’a­ve­nir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2000

Combien peu de chose il faut pour le bonheur…

« Com­bien peu de chose il faut pour le bon­heur ! Le son d’une cor­ne­muse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Alle­mand se figure Dieu lui-même en train de chan­ter des chants. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Tout naturalisme dans la morale, c’est-à-dire toute…

« Tout natu­ra­lisme dans la morale, c’est-à-dire toute saine morale, est domi­née par l’instinct de vie, — un com­man­de­ment de la vie quel­conque est rem­pli par un canon déter­mi­né d’ ordres” et de défenses”, une entrave ou une ini­mi­tié quel­conque, sur le domaine vital, est ain­si mise de côté. La morale anti­na­tu­relle, c’est-à-dire toute morale qui jusqu’à pré­sent a été ensei­gnée, véné­rée et prê­chée, se dirige, au contraire, pré­ci­sé­ment contre les ins­tincts vitaux –, elle est une condam­na­tion, tan­tôt secrète, tan­tôt bruyante et effron­tée, de ces ins­tincts. […] Toute faute, d’une façon ou d’une autre, est la consé­quence d’une dégé­né­res­cence de l’instinct, d’une désa­gré­ga­tion de la volon­té : par là on défi­nit presque ce qui est mau­vais. Tout ce qui est bon sort de l’instinct – et c’est, par consé­quent, léger, néces­saire, libre. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Pourquoi si mous, si fléchissants, si mollissants ?

« Pour­quoi si mous, si flé­chis­sants, si mol­lis­sants ? Pour­quoi y a‑t‑il tant de renie­ment, tant d’abnégation dans votre cœur ? Si peu de des­ti­née dans votre regard ? […] Ô mes frères, je place au-des­sus de vous cette table nou­velle : Deve­nez durs ! »

Frie­drich Nietzsche
Le mar­teau parle in Ain­si par­lait Zara­thous­traUn livre pour tous et pour per­sonne (Also sprach Zara­thus­tra – Ein Buch für Alle und Kei­nen), 1883 – 1885, trad. Gene­viève Blan­quis, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2006

La maturité de l’homme : cela veut dire retrouver…

« La matu­ri­té de l’homme : cela veut dire retrou­ver le sérieux que l’on avait au jeu, étant enfant. »

Frie­drich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Pré­lude d’une phi­lo­so­phie de l’a­ve­nir (Jen­seits von Gut und Böse – Vor­spiel einer Phi­lo­so­phie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2000

Tu te dis libre ? Je veux connaître les pensées…

« Tu te dis libre ? Je veux connaître les pen­sées qui pré­do­minent en toi. Ce n’est pas de savoir si tu as échap­pé à un joug, qui m’importe : es-tu de ceux qui ont le droit de se sous­traire à un joug ? Nom­breux sont les hommes qui perdent leur der­nière valeur quand ils cessent de ser­vir. Libre de quoi ? Qu’importe cela à Zara­thous­tra ! Ton regard tran­quille doit me répondre : libre pour faire quoi ? »

Frie­drich Nietzsche,
Le mar­teau parle in Ain­si par­lait Zara­thous­traUn livre pour tous et pour per­sonne (Also sprach Zara­thus­tra – Ein Buch für Alle und Kei­nen), 1883 – 1885, trad. Gene­viève Blan­quis, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2006

Qu’est-ce que la liberté ? C’est avoir la volonté de répondre de soi…

« Car, qu’est-ce que la liber­té ? C’est avoir la volon­té de répondre de soi. C’est main­te­nir les dis­tances qui nous séparent. C’est être indif­fé­rent aux cha­grins, aux dure­tés, aux pri­va­tions, à la vie même. C’est être prêt à sacri­fier les hommes à sa cause, sans faire excep­tion de soi-même. Liber­té signi­fie que les ins­tincts virils, les ins­tincts joyeux de guerre et de vic­toire, pré­do­minent sur tous les autres ins­tincts, par exemple sur ceux du « bon­heur ». L’homme deve­nu libre, com­bien plus encore l’esprit deve­nu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être mépri­sable dont rêvent les épi­ciers, les chré­tiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démo­crates. L’homme libre est guer­rier. — À quoi se mesure la liber­té chez les indi­vi­dus comme chez les peuples ? À la résis­tance qu’il faut sur­mon­ter, à la peine qu’il en coûte pour arri­ver en haut. Le type le plus éle­vé de l’homme libre doit être cher­ché là, où constam­ment la plus forte résis­tance doit être vain­cue : à cinq pas de la tyran­nie, au seuil même du dan­ger de la ser­vi­tude. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

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