« Tout ce qui a un prix n’a que peu de prix. »
Friedrich Nietzsche
cité par Robert Dun in Le Grand suicide, éditions du Crève-Tabous, 1984
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« Tout ce qui a un prix n’a que peu de prix. »
Friedrich Nietzsche
cité par Robert Dun in Le Grand suicide, éditions du Crève-Tabous, 1984
« Les véritables philosophes grecs sont les Présocratiques. »
Friedrich Nietzsche
La Volonté de puissance (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Geneviève Bianquis, éditions Gallimard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995
« Notre culture européenne tout entière se meurt depuis longtemps déjà, avec une torturante tension qui croît de décennies en décennies, comme portée vers une catastrophe : inquiète, violente, précipitée ; comme un fleuve qui veut en finir, qui ne cherche plus à revenir à soi, qui craint de revenir à soi. »
Friedrich Nietzsche
Fragments posthumes, Tome XIII, 1887 – 1888, trad. Henri-Alexis Baatsch et Pierre Klossowski, éditions Gallimard, 1976
« On a fait un grand pas en avant lorsqu’on a fini par inculquer aux grandes masses (aux esprits plats qui ont la digestion rapide) ce sentiment qu’il est défendu de toucher à tout, qu’il y a des évènements sacrés où elles n’ont accès qu’en ôtant leurs souliers et auxquels il ne leur est pas permis de toucher avec des mains impures, — c’est peut-être le point le plus élevé d’humanité qu’ils peuvent atteindre. Au contraire, rien n’est aussi répugnant, chez les êtres soi-disant cultivés, chez les sectateurs des “idées modernes”, que leur manque de pudeur, leur insolence familière de l’œil et de la main qui les porte à toucher à tout, à goûter de tout et à tâter de tout ; et il se peut qu’aujourd’hui, dans le peuple, surtout chez les paysans, il y ait plus de noblesse relative du goût, plus de sentiment de respect, que dans ce demi-monde des esprits qui lisent les journaux, chez les gens cultivés. »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
« Signes de noblesse : ne jamais songer à rabaisser nos devoirs à être des devoirs pour tout le monde ; ne pas vouloir renoncer à sa propre responsabilité, ne pas vouloir la partager ; compter ses privilèges et leur exercice au nombre de nos devoirs. »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
« Combien peu de chose il faut pour le bonheur ! Le son d’une cornemuse. Sans musique la vie serait une erreur. L’Allemand se figure Dieu lui-même en train de chanter des chants. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Tout naturalisme dans la morale, c’est-à-dire toute saine morale, est dominée par l’instinct de vie, — un commandement de la vie quelconque est rempli par un canon déterminé d’ “ordres” et de “défenses”, une entrave ou une inimitié quelconque, sur le domaine vital, est ainsi mise de côté. La morale antinaturelle, c’est-à-dire toute morale qui jusqu’à présent a été enseignée, vénérée et prêchée, se dirige, au contraire, précisément contre les instincts vitaux –, elle est une condamnation, tantôt secrète, tantôt bruyante et effrontée, de ces instincts. […] Toute faute, d’une façon ou d’une autre, est la conséquence d’une dégénérescence de l’instinct, d’une désagrégation de la volonté : par là on définit presque ce qui est mauvais. Tout ce qui est bon sort de l’instinct – et c’est, par conséquent, léger, nécessaire, libre. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Pourquoi si mous, si fléchissants, si mollissants ? Pourquoi y a‑t‑il tant de reniement, tant d’abnégation dans votre cœur ? Si peu de destinée dans votre regard ? […] Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : Devenez durs ! »
Friedrich Nietzsche
Le marteau parle in Ainsi parlait Zarathoustra – Un livre pour tous et pour personne (Also sprach Zarathustra – Ein Buch für Alle und Keinen), 1883 – 1885, trad. Geneviève Blanquis, éditions Garnier-Flammarion, 2006
« La maturité de l’homme : cela veut dire retrouver le sérieux que l’on avait au jeu, étant enfant. »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
« Une fois pour toutes, il y a beaucoup de choses que je ne veux point savoir. La sagesse trace des limites, même à la connaissance. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005
« Tu te dis libre ? Je veux connaître les pensées qui prédominent en toi. Ce n’est pas de savoir si tu as échappé à un joug, qui m’importe : es-tu de ceux qui ont le droit de se soustraire à un joug ? Nombreux sont les hommes qui perdent leur dernière valeur quand ils cessent de servir. Libre de quoi ? Qu’importe cela à Zarathoustra ! Ton regard tranquille doit me répondre : libre pour faire quoi ? »
Friedrich Nietzsche,
Le marteau parle in Ainsi parlait Zarathoustra – Un livre pour tous et pour personne (Also sprach Zarathustra – Ein Buch für Alle und Keinen), 1883 – 1885, trad. Geneviève Blanquis, éditions Garnier-Flammarion, 2006
« Car, qu’est-ce que la liberté ? C’est avoir la volonté de répondre de soi. C’est maintenir les distances qui nous séparent. C’est être indifférent aux chagrins, aux duretés, aux privations, à la vie même. C’est être prêt à sacrifier les hommes à sa cause, sans faire exception de soi-même. Liberté signifie que les instincts virils, les instincts joyeux de guerre et de victoire, prédominent sur tous les autres instincts, par exemple sur ceux du « bonheur ». L’homme devenu libre, combien plus encore l’esprit devenu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démocrates. L’homme libre est guerrier. — À quoi se mesure la liberté chez les individus comme chez les peuples ? À la résistance qu’il faut surmonter, à la peine qu’il en coûte pour arriver en haut. Le type le plus élevé de l’homme libre doit être cherché là, où constamment la plus forte résistance doit être vaincue : à cinq pas de la tyrannie, au seuil même du danger de la servitude. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005