« Puis, les Cavaliers de la Maison du Roi défilèrent autour du tombeau montés sur des chevaux blancs, chantant en chœur un chant sur Théoden fils de Thengel, composé par son ménestrel Gléowine, qui n’en fit plus d’autre par la suite. Les accents lents des Cavaliers, émurent même les cœurs de ceux qui ne connaissaient pas la langue de ce peuple, mais les paroles du chant firent naître une lueur dans les yeux de ceux de la Marche qui entendaient de nouveau le tonnerre des sabots du Nord et la voix d’Eorl dominant le bruit de la bataille dans le Champ de Célébrant, et l’histoire des rois se poursuivit, le cor de Helm retentissait dans les montagnes, jusqu’à ce que l’Obscurité tombât et que le Roi Théoden se levât pour traverser à cheval l’Ombre jusqu’au feu et mourir en splendeur, tandis que le Soleil, revenant contre tout espoir, resplendissait au matin sur le Mindol-aluin.
Hors du doute, hors des ténèbres, vers le lever du jour
il chevaucha, chantant dans le Soleil et l’épée hors du fourreau.
Il ranima l’espoir, et dans l’espoir il finit,
au-dessus de la mort, au-dessus de la peur, au-dessus du destin élevé,
hors de la ruine, hors de la vie, vers une durable gloire. »
J.R.R. Tolkien
Le Seigneur des Anneaux (The Lord of the Rings), 1954 – 1955