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Citations sur la nature

Les montagnes, chargées de neiges indestructibles…

« Les mon­tagnes, char­gées de neiges indes­truc­tibles, étaient des voies lac­tées toutes proches de mon âme ; et, au-delà du cli­que­tis et de la rumeur de la colonne, je per­ce­vais un silence plus péné­trant que celui de mes livres. O théo­lo­giens, vous igno­rez que vous êtes aus­si des poètes et que vous han­tez les mêmes som­mets éter­nels où par les belles nuits le haut vers lyrique vient accom­plir vos bal­bu­tie­ments essentiels ! »

Pierre Drieu la Rochelle
L’homme à che­val, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 1973

Il est le maître de la mer…

« Aucun enne­mi, aucune femme ne nous donne autant que lui la sen­sa­tion du com­bat, ne nous force à tant de pré­voyance, car il est le maître de la mer, celui qu’on peut évi­ter, uti­li­ser ou fuir, mais qu’on ne dompte jamais. Et dans l’âme du marin règne, comme chez les croyants, l’idée d’un Dieu iras­cible et for­mi­dable, la crainte mys­té­rieuse, reli­gieuse, infi­nie du vent, et le res­pect de sa puis­sance. »

Guy de Maupassant
Sur l’eau, Paul Ollen­dorff édi­teur, 1888

Quel personnage, le vent, pour les marins !

« Quel per­son­nage, le vent, pour les marins ! On en parle comme d’un homme, d’un sou­ve­rain tout-puis­sant, tan­tôt ter­rible, tan­tôt bien­veillant. C’est de lui qu’on s’entretient le plus, le long des jours c’est à lui qu’on pense sans cesse, le long des jours et des nuits. Vous ne le connais­sez point, gens de la terre ! »

Guy de Maupassant
Sur l’eau, Paul Ollen­dorff édi­teur, 1888

La Lothlórien est belle parce que les arbres y sont aimés…

« Je prends dans toutes mes œuvres le par­ti des arbres contre tous leurs enne­mis. La Lothló­rien est belle parce que les arbres y sont aimés ; ailleurs, les forêts appa­raissent en train de s’éveiller à leur propre conscience. La Vieille Forêt était hos­tile aux créa­tures à deux jambes en rai­son du sou­ve­nir de nom­breuses bles­sures. La forêt de Fan­gorn était ancienne et belle, mais à l’époque de cette his­toire, cris­pée par l’hostilité parce que la mena­çait un enne­mi aimant la machine. La Forêt Noire était tom­bée sous la domi­na­tion d’une Puis­sance qui détes­tait toutes les choses vivantes mais sa beau­té fut res­tau­rée et elle devint Vert­bois-le-Grand avant la fin de l’histoire. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°339, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Je suis tout particulièrement ému par l’ennoblissement des humbles…

« Bien sûr, il y a des choses et des thèmes qui m’émeuvent tout par­ti­cu­liè­re­ment. Les rela­tions mutuelles entre le noble” et le simple” (ou le com­mun, le vul­gaire), par exemple. Je suis tout par­ti­cu­liè­re­ment ému par l’ennoblissement des humbles. J’aime (mani­fes­te­ment) beau­coup les plantes, et par-des­sus tous les arbres, et il en a tou­jours été ain­si ; et j’ai autant de mal à sup­por­ter les mau­vais trai­te­ments que leur font subir les humains que d’autres les mau­vais trai­te­ments subis par les ani­maux. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°165, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

La nature a multiplié ses inépuisables inventions…

« Les sculp­teurs d’au­jourd’­hui feraient bien de redon­ner un peu de sang à leur ins­pi­ra­tion ané­mique en côtoyant les Éoliennes. Où la nature a mul­ti­plié ses inépui­sables inven­tions de monstres, de géants, d’a­rai­gnées tapies, d’orgues cyclo­péens aux tuyaux faus­sés, de sirènes tor­dues, de ruines crou­lantes, de masques dila­tés, d’au­tels consu­més, de flèches de gra­nit, d’af­freuses plaies sup­pu­rantes, de gnomes et d’ogres punis, de cita­delles per­fides et de cathé­drales pro­fa­nées. Et ain­si elle crée dans de très petits espaces des soli­tudes pro­fondes, et dans tous les coins condense ce qui est sa suprême beau­té, c’est-à-dire le mystère. »

Dino Buz­za­ti
L’é­cueil, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

Par la chasse, je fais retour à mes sources nécessaires…

« Avec ou sans arme, par la chasse, je fais retour à mes sources néces­saires : la forêt enchan­tée, le silence, le mys­tère du sang sau­vage, l’ancien com­pa­gnon­nage cla­nique. À mes yeux, la chasse n’est pas un sport. C’est un rituel néces­saire où cha­cun, pré­da­teur ou proie, joue la par­ti­tion que lui impose sa nature. Avec l’enfantement, la mort et les semailles, je crois que la chasse, si elle est vécue dans les règles, est le der­nier rite pri­mor­dial à échap­per par­tiel­le­ment aux défi­gu­ra­tions et mani­pu­la­tions de la moder­ni­té ration­nelle et scientifique. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, édi­tions Via Roma­na, 2011

L’automne, l’automne merveilleux…

« L’automne, l’automne mer­veilleux, mêlait son or et sa pourpre aux der­nières ver­dures res­tées vives, comme si des gouttes de soleil fon­du avaient cou­lé du ciel dans l’épaisseur des bois. »

Guy de Maupassant
Un Nor­mand, in Contes de la bécasse, 1883, Vic­tor Havard édi­teur, 1894

Jardinier du paysage…

« Jar­di­nier du pay­sage” a‑t-on dit du pay­san. Le pay­san médié­val, sur ses par­celles infimes, a été un orfèvre. »

Ray­mond Delatouche
La chré­tien­té médié­vale, un modèle de déve­lop­pe­ment, édi­tions Téqui, 1989

La France, don du ciel pour une part…

« La France, don du ciel pour une part, mais aus­si tra­vail de géné­ra­tions de pay­sans qui l’ont amou­reu­se­ment faite”, poli­cée, jardinée. »

Ray­mond Delatouche
La chré­tien­té médié­vale, un modèle de déve­lop­pe­ment, édi­tions Téqui, 1989

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