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Thème

Citations sur l'héroïsme

C’était un Polonais du temps de Sobieski…

« C’é­tait un Polo­nais du temps de Sobies­ki. Il en eût por­té héroï­que­ment le car­quois d’or. Sa vio­lence, qui res­sem­blait à cer­tains coups de vent dans les steppes, parais­sait exces­sive et même un peu folle dans un pays de sens ras­sis, de ce bon sens nor­mand, tout-puis­sant et calme, que l’on peut appe­ler sta­tor, comme Jupi­ter ! (…) Il avait besoin de sen­tir battre sur ses sveltes jambes d’Hip­po­lyte le sabre courbe avec lequel ses pères mater­nels cou­paient la figure des Pachas, et il n’y sen­tait jamais que le fouet­te­ment de sa cra­vache, rêveuse ou for­ce­née. De double race mili­taire, il aspi­rait l’o­deur des com­bats dans le tonique par­fum des bois et la poudre de son fusil de chasse, mais il pou­vait croire qu’il ne la res­pi­re­rait jamais mieux. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Les catholiques modernes haïssent l’Art…

« Les catho­liques modernes haïssent l’Art d’une haine sau­vage, atroce, inex­pli­cable. Sans doute, il n’est pas beau­coup aimé, ce pauvre art, dans la socié­té contem­po­raine et je m’extermine à le répé­ter. Mais les excep­tions heu­reuses, devraient, semble-t-il, se ren­con­trer dans ce lignage de la grande Cou­veuse des intel­li­gences à qui le monde est rede­vable de ses plus écla­tants chefs‑d’œuvre.
Or, c’est exac­te­ment le contraire. Par­tout ailleurs, c’est le simple mépris du Beau, chez les catho­liques seuls, c’est l’exécration. On dirait que ces âmes médiocres, en aban­don­nant les héroïsmes anciens pour les ver­tus rai­son­nables et tem­pé­rées que d’accommodants pas­teurs cer­ti­fient suf­fi­santes, ont rem­pla­cé, du même coup, la détes­ta­tion sur­an­née du mal par l’unique hor­reur de ce miroir de leur misère que tout pos­tu­la­teur d’idéal leur pré­sente implacablement. »

Léon Bloy
Un bre­lan d’excommuniés, Albert Savine édi­teur, 1889

Le tombeau des héros est le cœur des vivants…

« Ô Jeanne sans sépulcre et sans por­trait, toi qui savais que le tom­beau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille sta­tues, sans comp­ter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as don­né ton visage inconnu. »

André Mal­raux
Dis­cours pro­non­cé à Rouen à l’oc­ca­sion des fêtes de Jeanne d’Arc, le 31 mai 1964

Les conditions nécessaires pour devenir un héros…

« Si le concept du héros est d’ordre phy­sique, alors, tout comme Alexandre le Grand acquit la sta­ture héroïque en pre­nant Achille pour modèle, les condi­tions néces­saires pour deve­nir un héros doivent être à la fois de ban­nir l’originalité et de res­ter fidèle à un modèle classique. »

Yukio Mishi­ma
Le soleil et l’a­cier, 1968, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard, coll. Du monde entier, 1973, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 1993

Le choix du héros grec…

« Le choix du héros grec se pro­pose à chaque être humain : suivre la pente facile des plai­sirs ou gra­vir le che­min caillou­teux de l’ascèse. Se conten­ter de l’existence ter­restre ou aspi­rer à la voie des dieux. On dit aus­si : la voie de gauche, qui mène à la per­di­tion, et la voie de droite, celle de la ver­tu, que cou­ronne la gloire. »

Jac­que­line Kelen
Le jar­din des ver­tus, édi­tions Sal­va­tor, 2019

Un devoir de mémoire frelaté et destructeur…

« En lieu et place d’une his­toire met­tant en pers­pec­tive de hauts faits, sans pour autant nier les che­mins de tra­verse, on inculque aux Euro­péens un devoir de mémoire” fre­la­té et des­truc­teur. Un devoir de mémoire” dans lequel la conti­nui­té de l’histoire euro­péenne et de ses valeurs semble défi­ni­ti­ve­ment perdue. »

Jean-Yves Le Gallou
Pour un réveil euro­péen. Nature – Excel­lence – Beau­té, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2020

Si Plutarque est d’une lecture tellement exaltante…

« Si Plu­tarque est d’une lec­ture tel­le­ment exal­tante, c’est parce que ses per­son­nages, du meilleur au pire, sou­tiennent tous une conti­nuelle noblesse d’attitudes. Ce n’est point mer­veille qu’ils aient four­ni à la tra­gé­die presque tous ses héros, car déjà dans la vie ils étaient en quelque sorte sur la scène, for­més pour jouer cer­tains per­son­nages et rete­nus dans leur rôle par l’attente exi­geante des spectateurs. »

Ber­trand de Jouvenel
Du pou­voir, 1945, édi­tions Hachette, coll. Plu­riel, 1972

Prendre les armes au besoin contre un régime pourtant légal…

« Si l’héroïsme consiste, comme on nous l’enseigne à lon­gueur de célé­bra­tions, de com­mé­mo­ra­tions, de repen­tances et d’émissions de pro­pa­gande, à prendre les armes au besoin contre un régime pour­tant légal, alors n’écartons plus, a prio­ri, la pos­si­bi­li­té pour nous Fran­çais de souche d’être chez nous, pour la sau­ve­garde des nôtres, des héros. »

Serge de Beketch
« Unis comme au Front », Le Libre Jour­nal de la France Cour­toise n° 409, 2 juin 2007

Il y a toujours quelque chose de désespéré chez les réactionnaires…

« Il y a tou­jours quelque chose de déses­pé­ré chez les réac­tion­naires, ils s’engagent dans les plus folles aven­tures avec au cœur l’idée de rédemp­tion, et quand ils y vont c’est tou­jours un peu avec l’esprit de sacri­fice, ils ont le goût de l’action d’éclat et rêvent de faire de leur mort une apo­théose. Tan­dis que les pro­gres­sistes, eux, y croient réel­le­ment, naï­ve­ment même, ce sont eux les plus dan­ge­reux évi­dem­ment car ils ne savent pas s’arrêter à temps, ils entrainent les peuples avec eux en leur pro­met­tant un ave­nir mer­veilleux quand les réac­tion­naires, qui ne croient pas au peuple, ont une per­cep­tion plus esthé­tique des choses et se pré­oc­cupent d’abord du salut de leur âme. »

Oli­vier Bardolle
Petit trai­té des ver­tus réac­tion­naires, L’Éditeur, 2010

La mort demeure, quoi qu’il arrive, l’héroïne…

« La mort demeure, quoi qu’il arrive, l’hé­roïne de la tra­gé­die dont le mata­dor est le héros et à qui elle délègue un ambas­sa­deur extra­or­di­naire, cet ani­mal sacri­fié, cet ani­mal sacri­fié d’a­vance, char­gé de négo­cier leurs noces, noces les plus étranges et les plus obs­cures qui soient. »

Jean Coc­teau
La cor­ri­da du 1er mai, Édi­tions Gras­set, 1967

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