« Les idées, les valeurs ne meurent pas. Vaincues, elles sommeillent, puis se réveillent et renaissent de leurs cendres sous d’autres formes. »
Arnaud Imatz
Présence de José Antonio, Les Bouquins de Synthèse nationale, 2013
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« Les idées, les valeurs ne meurent pas. Vaincues, elles sommeillent, puis se réveillent et renaissent de leurs cendres sous d’autres formes. »
Arnaud Imatz
Présence de José Antonio, Les Bouquins de Synthèse nationale, 2013
« Qu’ils le sachent ou non, les hommes sont dépendants de leurs représentations, de leurs idées, même incertaines, mêmes inconscientes. Aussi n’est-il pas faux de prétendre que les idées mènent le monde, quelle que soit la cause de leur formation. En dépit des apparences, les actions humaines ne sont pas déterminées par l’utilitaire, mais par des systèmes de valeurs en conflit. Et toujours se posera l’obligation de gagner la bataille des idées ou d’être terrassé dans sa substance même. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Tout cela avait perdu sa valeur, tout cela appartenait au temps des victoires, lorsque les drapeaux pendaient à toutes les fenêtres. Maintenant il n’y avait plus de victoires, maintenant les drapeaux avaient perdu leur radieuse signification, maintenant, à cette heure trouble où tout s’écroulait, la voie à laquelle j’avais été destiné était devenue impraticable, maintenant je me trouvais, sans pouvoir m’en saisir, en face de choses nouvelles, en face de choses qui accouraient de toutes parts, de choses sans forme, où ne vibrait aucun appel clair, aucune certitude qui pénétrait irrésistiblement le cerveau, sauf une pourtant, celle que ce monde où j’étais enraciné, que je n’avais eu ni à accepter ni à adopter, et dont j’étais une parcelle, allait s’effondrer définitivement, irrévocablement, et qu’il ne ressusciterait pas, qu’il ne renaîtrait jamais. […]
La désagrégation de l’ancien ordre jointe au déchaînement des convoitises et des désirs les plus profonds, les plus secrets, et au relâchement de tous les liens, faisait que tous s’éloignaient les uns des autres et il ne semblait plus nécessaire à personne de dissimuler le véritable fond de son être. […] Et tous avaient raison, cette damnée raison était de leur côté, et ils usaient de raisonnements sages et mesurés pour étrangler toute protestation, tout brûlant enthousiasme. […]
Plus de choses s’étaient anéanties pour nous que les seules valeurs que nous avions tenues dans la main. Pour nous s’était aussi brisée la gangue qui nous retenait prisonniers. La chaîne s’était rompue, nous étions libres. Notre sang, soudain en effervescence, nous jetait dans l’ivresse et l’aventure, nous jetait à travers l’espace et le péril, mais il poussait aussi l’un vers l’autre ceux qui s’étaient reconnus parents jusqu’au plus profond de leurs fibres. Nous étions une ligue de guerriers, imprégnés de toute la passion du monde, farouches dans le désir, joyeux dans nos haines comme dans nos amours. […] Si jamais du nouveau vient au monde, c’est bien du chaos qu’il surgit, à ces moments où la misère rend la vie plus profonde, où, dans une atmosphère surchauffée, se consume ce qui ne peut pas subsister et se purifie ce qui doit vaincre. Dans cette masse en ébullition, en fermentation, nous pouvions jeter nos désirs et nous pouvions voir s’élever la vapeur de nos espoirs. »
Ernst von Salomon
Les Réprouvés (Die Geächteten), 1930, trad. Andhrée Vaillant et Jean Kuckenberg, éditions Plon, coll. Feux croisés, 1931
« Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de “convives de pierre” sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, et permet de constituer un pôle qui, s’il n’empêche certes pas ce monde d’égarés d’être ce qu’il est, transmettra pourtant à quelques-uns la sensation de la vérité, sensation qui sera peut-être aussi le début de quelque crise libératrice. »
Julius Evola
Révolte contre le monde moderne (Rivolta contro il mondo moderno), 1934
« Une politique qui répondrait à la volonté, de plus en plus manifeste du peuple français, de retrouver en partage un monde commun de valeurs, de signes et de symboles qui ne [demande] qu’à ressurgir à la faveur des épreuves à venir. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« Que signifie le nihilisme ? – Que les suprêmes valeurs se dévalorisent. »
Friedrich Nietzsche
La Volonté de puissance (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Geneviève Bianquis, éditions Gallimard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995
« On a pas hésité à donner à l’homme “bon” une valeur supérieure dans le sens du progrès, de l’utilité, de la prospérité de l’homme. Et si le contraire était vrai ? Et s’il y avait chez le “bon” aussi un symptôme de régression qui permettrait au présent de vivre en quelque sorte aux dépens de l’avenir ? »
Friedrich Nietzsche
La Généalogie de la morale – Un écrit polémique (Zur Genealogie der Moral – Eine Streitschrift), 1887, trad. Patrick Wotling, éditions Le Livre de Poche, 2000
« Tout ce qui a un prix n’a que peu de prix. »
Friedrich Nietzsche
cité par Robert Dun in Le Grand suicide, éditions du Crève-Tabous, 1984