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Citations sur la Grèce antique
La Grèce éternelle que la guerre du Péloponnèse laisse intacte…
« Le plus précieux de ce que nous pouvions souhaiter, nous l’avons. La Grèce éternelle que la guerre du Péloponnèse laisse intacte et qu’elle nourrit, comme un printemps de fleurs poussées sur les cadavres ensevelis d’une grande bataille, c’est un ordre de héros vivants, de belles images et d’idées claires. »
Albert Thibaudet
La campagne avec Thucydide, 1922
Devenir grec, c’est donc devenir fidèle…
Ce n’est pas à partir d’un au-delà que la divinité…
« Ce n’est pas à partir d’un au-delà que la divinité œuvre dans le for intérieur de l’homme, ou dans son âme, mystérieusement unie à elle. Elle ne fait qu’un avec le monde. Elle vient au-devant de l’homme à partir des choses du monde, quand il est en chemin et prend part au branle vivant du monde. L’homme fait l’expérience du divin non par un repli sur soi, mais par un mouvement vers l’extérieur. »
Walter F. Otto
Les dieux de la Grèce. La figure du divin au miroir de l’esprit grec (Die Götter Griechenlands. Das Bild des Göttlichen im Spiegel des griechischen Geistes), 1929, trad. Claude-Nicolas Grimbert, éditions Payot, 1993
Nous avons tout perdu, disait Fichte, mais il nous reste…
« “Nous avons tout perdu, disait Fichte, mais il nous reste l’éducation”. Et Nietzsche observait : “Où qu’apparaisse une grandeur tant soit peu durable, on peut observer une sélection préalable très soigneuse – par exemple chez les Grecs”. Ne sous-estimons pas ce pouvoir de l’éducation, et rappelons-nous qu’à la naissance, le meilleur des dons n’est jamais présent que sous une forme potentielle. D’où la nécessité de centres, de séminaires et de « cloîtres » où puisse mûrir une forme nouvelle de vie. Et pour cela d’abord éduquer des éducateurs. Dans Par-delà bien et mal, Nietzsche écrivait : “Les grandes choses sont réservées aux grands, les profondeurs aux profonds, les douceurs et les frissons aux âmes subtiles, tout ce qui est rare aux êtres rares”. Avant de se gargariser du mot “élite” et de se targuer d’en faire partie, c’est à réunir des conditions qu’il paraît nécessaire d’œuvrer. Travail à long terme, où il faut de la patience, de l’ordre, du goût, de la méthode et du temps. »
Alain de Benoist
Les idées à l’endroit, Éditions Libres-Hallier, 1979
Nous en revenons tous aujourd’hui à ces interprétations…
« Nous en revenons tous aujourd’hui à ces interprétations fondamentales de l’univers que l’esprit grec a inventées par le moyen d’Anaximandre, d’Héraclite, de Parménide, d’Empédocle, de Démocrite et d’Anaxagore ; nous devenons plus grecs de jour en jour. »
Friedrich Nietzsche
La Volonté de puissance (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Geneviève Bianquis, éditions Gallimard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995
Saluons les révolutionnaires comme les Grecs…
« Saluons les révolutionnaires comme les Grecs saluèrent les héros spartiates qui défendirent les Thermopyles et contribuèrent ainsi à maintenir la lumière dans le monde antique. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, éditions du Trident, 1987
L’idée de la destinée tragique…
« L’idée de la destinée tragique, c’est-à-dire la mise face à face, en pleine clarté, de l’homme et des puissances dont il dépend, est offerte aux Grecs par leur histoire légendaire. Les récits touchant les familles divines, héroïques ou royales fournissent un schéma, un motif musical, et l’œuvre du poète tragique consiste à donner à ce schéma, à ce motif une durée réelle, marquée et mesurée par des rythmes, constituée par la vie sous le masque dionysiaque de personnages de chair et d’os : de la scène, ces personnages se relient par le plan incliné du chœur à la foule qui les écoute, à l’humanité qui les encadre et les délègue. Le récit épique, l’épopée homérique animaient dans leur tableau cette même idée de la destinée : mais la tragédie attique naît de l’effort pour la sortir de cette gangue, pour la réaliser sous forme de personnes, pour mener à bien, parallèlement à la sculpture, l’œuvre propre de la vie hellénique, la création intégrale de l’homme. »
Albert Thibaudet
La campagne avec Thucydide, 1922
Aurore, abandonnant le brillant Tithonos…
« Aurore, abandonnant le brillant Tithonos, se lève de son lit pour porter la lumière aux hommes comme aux dieux. Vers les sveltes vaisseaux de la flotte achéenne Zeus alors fait partir Discorde la cruelle, qui tient entre ses mains l’emblème de la guerre. Elle s’arrête auprès du navire d’Ulysse, nef noire aux flancs profonds, qui se trouve au milieu : de là, sa voix pourra porter des deux côtés, et vers le camp d’Ajax, le fils de Télamon, et vers celui d’Achille ; aux deux extrémités ils ont tiré leurs nefs, ces preux sûrs de la force ardente de leurs bras. C’est là qu’elle s’arrête et pousse un cri perçant, de sa terrible voix : lors elle insuffle au cœur de tous les Achéens une puissante ardeur qui les fera lutter et batailler sans trêve ; et combattre, pour eux, a soudain plus d’attrait que rentrer au pays à bord de leurs nefs creuses. »
Homère
Iliade, Chant XI, Troisième journée de bataille, vers 800 – 725 av. notre ère
Le dieu, dont l’oracle est à Delphes…
« Le dieu, dont l’oracle est à Delphes, ne parle pas, ne dissimule pas : il signifie. »
Héraclite
Fragments, 54, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
Tout est plein de l’esprit divin et de sens éternel…
« Tout est plein de l’esprit divin et de sens éternel, en conséquence les âmes des hommes sont mues par leur communauté d’essence avec les âmes des Dieux. »
Cicéron
De Divinatione, 44 avant notre ère
Accepter le destin d’un cœur ferme…
« Accepter le destin d’un cœur ferme n’est pas une vertu, c’est être un homme selon Homère, tout simplement. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
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