Né le 25 juin 1942 à Tananarive, René Cagnat est écrivain, spécialiste de l’Asie centrale. Ayant une longue carrière militaire derrière lui, après l’École d’officiers de Saint-Cyr, l’École d’application de l’infanterie et les Chasseurs alpins, il est nommé attaché militaire adjoint en URSS de 1970 à 1972. Puis il prend le commandement d’une compagnie d’infanterie à Berlin jusqu’en 1975. Il intègre ensuite, de 1975 à 1985, le SGDN, l’École de guerre, le cabinet du ministre de la Défense, avant d’être nommé attaché militaire successivement en Bulgarie, en Roumanie, en Ouzbékistan et enfin au Kirghizistan. Il a par ailleurs servi à la Délégation aux affaires stratégiques de 1993 à 1995. Colonel à la retraite depuis 1999 et retiré dans ce dernier pays, il se consacre à l’étude des questions centrasiatiques. Au fil d’une carrière d’écrivain, René Cagnat a produit des essais sur l’Asie centrale et la Haute-Asie, que ce soit Le Milieu des empires (en collaboration avec le sinologue Michel Jan), paru en 1981, La Rumeur des steppes en 1999, ou Du djihad aux larmes d’Allah en 2012, qui, étayés par des données tangibles – dates, chiffres, statistiques, etc. –, sont émaillés de considérations géopolitiques, mais laissent aussi place aux coups de cœur, voire aux coups de gueule de celui qu’on serait parfois tenté d’appeler « Gengis Khagnat ».