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Citations sur l'éducation

L’âge de la culture générale nous a malheureusement privés d’une réserve considérable d’analphabètes…

« L’âge de la culture géné­rale nous a mal­heu­reu­se­ment pri­vés d’une réserve consi­dé­rable d’analphabètes — de même qu’aujourd’hui on peut faci­le­ment entendre mille per­sonnes astu­cieuses rai­son­ner sur l’Église, tan­dis qu’on cherche en vain les vieux saints reti­rés dans la soli­tude de leur rochers et de leurs forêts. »

Ernst Jün­ger
Le Tra­vailleur (Der Arbei­ter), 1931, trad. Julien Her­vier, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1989

Savoir commander et aussi savoir obéir fièrement…

« Savoir com­man­der et aus­si savoir obéir fiè­re­ment : être pos­té à sa place, dans son rang, mais aus­si à tout moment, de conduire ; pré­fé­rer le dan­ger aux aises ; ne pas peser sur une balance d’épicier ce qui est per­mis et ce qui est défen­du ; être l’ennemi de ce qui est mes­quin, rusé, para­si­taire, plus que de ce qui est mal… Qu’apprend-on à la dure école ? À com­man­der et à obéir. »

Fré­dé­ric Nietzsche
Frag­ments post­humes, Tome XIV, 1888 – 1889, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1977

Éviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l’oubli…

« C’est la der­nière res­pon­sa­bi­li­té qui nous incombe : évi­ter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les rai­sins verts de l’oubli. Écrire et racon­ter, inlas­sa­ble­ment, non pour juger mais pour expli­quer. Ouvrir la porte à ceux qui cherchent une trace du pas­sé et qui refusent le silence, repi­quer chaque matin le riz de nos sou­ve­nirs. »

Hélie Denoix de Saint Marc
Les sen­ti­nelles du soir, édi­tions les arènes, 1999

Aujourd’hui, quand on rencontre quelqu’un, juste après la poignée de main…

« Aujourd’hui, quand on ren­contre quelqu’un, juste après la poi­gnée de main et un regard fur­tif, on note les noms de sites et de blogs. La séance devant les écrans a rem­pla­cé la conver­sa­tion. Après la ren­contre, on ne conser­ve­ra pas le sou­ve­nir des visages ou des timbres de voix mais on aura des cartes avec des numé­ros. La socié­té humaine a réus­si son rêve : se frot­ter les antennes à l’image des four­mis. Un jour, on se conten­te­ra de se renifler. »

Syl­vain Tesson
Dans les forêts de Sibé­rie, édi­tions Gal­li­mard, 2011

Que les instituteurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau…

« C’est dire par consé­quent que le plus beau métier du monde, après le métier de parent, (et d’ailleurs c’est le métier le plus appa­ren­té au métier de parent), c’est le métier de maître d’é­cole et c’est le métier de pro­fes­seur de lycée. Ou si vous pré­fé­rez c’est le métier d’ins­ti­tu­teur et c’est le métier de pro­fes­seur de l’en­sei­gne­ment secon­daire. Mais alors que les ins­ti­tu­teurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau. Et qu’ils ne cherchent point à leur tour à expli­quer, à inven­ter, à exer­cer un gou­ver­ne­ment spi­ri­tuel ; et un gou­ver­ne­ment tem­po­rel des esprits. Ce serait aspi­rer à des­cendre. C’est à ce jeu pré­ci­sé­ment que les curés ont per­du la France. Il n’est peut-être pas très indi­qué que par le même jeu les ins­ti­tu­teurs la perdent à leur tour. Il faut se faire à cette idée que nous sommes un peuple libre. Si les curés s’é­taient astreints, et limi­tés, à leur minis­tère, le peuple des paroisses serait encore ser­ré autour d’eux. Tant que les ins­ti­tu­teurs ensei­gne­ront à nos enfants la règle de trois, et sur­tout la preuve par neuf, ils seront des citoyens considérés. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Monsieur Naudy me rattrapa…

« Mon­sieur Nau­dy me rat­tra­pa si je puis dire par la peau du cou et avec une bourse muni­ci­pale me fit entrer en sixième à Pâques, dans l’ex­cel­lente sixième de Mon­sieur Guer­rier. Il faut qu’il fasse du latin, avait-il dit […] Ce que fut pour moi cette entrée dans cette sixième à Pâques, l’é­ton­ne­ment, la nou­veau­té devant rosa, rosae, l’ou­ver­ture de tout un monde, tout autre, de tout un nou­veau monde, voi­là ce qu’il fau­drait dire, mais voi­là ce qui m’en­traî­ne­rait dans des ten­dresses. Le gram­mai­rien qui une fois la pre­mière ouvrit la gram­maire latine sur la décli­nai­son de rosa, rosae n’a jamais su sur quels par­terres de fleurs il ouvrait l’âme de l’en­fant. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Puisque nous ne pouvons pas tromper toute la race humaine en permanence…

« Puisque nous ne pou­vons pas trom­per toute la race humaine en per­ma­nence, il est très impor­tant de cou­per chaque géné­ra­tion des autres ; en effet, quand l’érudition éta­blit un com­merce libre entre les âges, on risque tou­jours que les erreurs carac­té­ris­tiques d’une époque soient cor­ri­gées par les véri­tés carac­té­ris­tiques d’une autre. Mais grâce à notre Père et au Point de Vue His­to­rique, les grands éru­dits d’aujourd’hui sont aus­si peu nour­ris par le pas­sé que le plus igno­rant des méca­ni­ciens qui s’imagine que l’histoire, c’est de la blague”. »

Clive Staples Lewis
Tac­tique du diable (Screw­tape Let­ters), n°27, 1941

L’allusion de la fin de cita­tion ren­voie à une décla­ra­tion de l’industriel amé­ri­cain Hen­ry Ford : « His­to­ry is more or less bunk. It’s tra­di­tion. We don’t want tra­di­tion. We want to live in present, and the only his­to­ry that is worth a thinker’s damn is the theo­ry thant we make today » (entre­tien avec Charles N. Whee­ler, Chi­ca­go Tri­bune, 25 mai 1916).

Une telle douleur, si j’ai pu la prévoir…

« Une telle dou­leur, si j’ai pu la pré­voir, je sau­rai la subir. » (« Hunc ego si potui tan­tum spe­rare dolo­rem, / et per­ferre, soror, potero »)

Vir­gile
L’Enéide, Ier siècle av. J.-C., trad. Paul Veyne, édi­tions Le Livre de Poche, 2016

Ce n’est pas dans la science qu’est le bonheur…

« Ah ! ce n’est pas dans la science qu’est le bon­heur, mais dans l’acquisition de la science ! Savoir pour tou­jours, c’est l’éternelle béa­ti­tude ; mais tout savoir, ce serait une dam­na­tion de démon. »

Edgar Allan Poe
Puis­sance de la parole (The Power of Words), 1845, trad. Charles Bau­de­laire, in Nou­velles his­toires extra­or­di­naires, 1857, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2008

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