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Citations sur le travail

Nous avons été nourris dans un peuple gai…

« Le croi­ra-t-on, nous avons été nour­ris dans un peuple gai. Dans ce temps-là un chan­tier était un lieu de la terre où des hommes étaient heu­reux. Aujourd’­hui un chan­tier est un lieu de la terre où des hommes récri­minent, s’en veulent, se battent ; se tuent.
De mon temps tout le monde chan­tait. (Excep­té moi, mais j’é­tais déjà indigne d’être de ce temps-là.) Dans la plu­part des corps de métiers on chan­tait. Aujourd’­hui on renâcle. Dans ce temps-là on ne gagnait pour ain­si dire rien. Les salaires étaient d’une bas­sesse dont on n’a pas idée. Et pour­tant tout le monde bouf­fait. Il y avait dans les plus humbles mai­sons une sorte d’ai­sance dont on a per­du le sou­ve­nir. Au fond on ne comp­tait pas. Et on n’a­vait pas à comp­ter. Et on pou­vait éle­ver des enfants. Et on en éle­vait. Il n’y avait pas cette espèce d’af­freuse stran­gu­la­tion éco­no­mique qui à pré­sent d’an­née en année nous donne un tour de plus. On ne gagnait rien ; on ne dépen­sait rien ; et tout le monde vivait. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Comme le travail est violent…

« […] comme le tra­vail est violent, comme la vie est dan­ge­reuse, comme l’amour est total, et défi­ni­tif, faute de quoi la vie n’est plus la vie, et l’amour n’est pas l’amour, mais une pâle comé­die pour jouis­seurs dégé­né­rés dont je me demande ce qu’ils viennent faire sur cette terre ! »

Hen­ri Vincenot
L’œuvre de chair, édi­tions Denoël, 1984

Si l’on recherche les causes nombreuses…

« Si l’on recherche les causes nom­breuses de cette misère ain­si géné­ra­li­sée et per­pé­tuée, on est for­cé de recon­naître que la pre­mière et la plus active de toutes se trouve dans le prin­cipe d’une pro­duc­tion presque sans bornes, et d’une concur­rence éga­le­ment illi­mi­tée, qui impose aux entre­pre­neurs d’industrie l’obligation tou­jours crois­sante d’abaisser le prix de la main‑d’œuvre, et aux ouvriers la néces­si­té de se livrer, eux, leurs femmes et leurs enfants, à un tra­vail dont l’excès ne suf­fit pas tou­jours à la plus ché­tive subsistance. »

Alban de Villeneuve-Bargemont
Dis­cours à l’Assemblée natio­nale contre le tra­vail des enfants, 22 décembre 1840

Rien de bien ne se fait couché ou assis !

« Rien de bien ne se fait cou­ché ou assis ! Seul, l’homme debout fait du bon tra­vail, et c’est quand il marche qu’il pense droit ! Garde toi de ne rien faire le cul sur une chaise ou sur un lit, sinon de man­ger, dor­mir ou repo­ser ! Si tu veux com­prendre, débattre sai­ne­ment, ima­gi­ner, orga­ni­ser ta pen­sée, conce­voir et déci­der : Marche ! Marche, tu verras ! »

Hen­ri Vincenot
Les étoiles de Com­pos­telle, édi­tions Denoël, 1982

La beauté d’une race, d’une famille, sa grâce, sa perfection dans…

« La beau­té d’une race, d’une famille, sa grâce, sa per­fec­tion dans tous les gestes est acquise péni­ble­ment : elle est comme le génie, le résul­tat du tra­vail accu­mu­lé des géné­ra­tions. Il faut avoir fait de grands sacri­fices au bon goût, il faut à cause de lui avoir fait et aban­don­né bien des choses ; le dix-sep­tième siècle, en France, mérite d’être admi­ré sous ce rap­port, — on avait alors un prin­cipe d’élection pour la socié­té, le milieu, le vête­ment, les satis­fac­tions sexuelles ; il fal­lut pré­fé­rer la beau­té à l’utilité, à l’habitude, à l’opinion, à la paresse. Règle supé­rieure : on ne doit pas se lais­ser aller” même devant soi-même. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

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