« Le moi a beau se réfugier dans un groupe pour récupérer une apparence de puissance : rien n’est plus malléable que la masse. »
Marcel De Corte
De la force, 1980, éditions Dominique Martin Morin, 2019
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« Le moi a beau se réfugier dans un groupe pour récupérer une apparence de puissance : rien n’est plus malléable que la masse. »
Marcel De Corte
De la force, 1980, éditions Dominique Martin Morin, 2019
« Un État totalitaire vraiment “efficient” serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politique et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude. »
Aldous Huxley
Le meilleur des mondes (Brave New World), 1932, trad. Jules Castier, Pocket éditions, 2017
« La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j’étais fait pour être jardinier. »
Antoine de Saint-Exupéry
Lettre à Pierre Dalloz, 30 juillet 1944
« Défendre joyeusement ce que nous sommes exige de passer à l’offensive ; d’affirmer que le peuple existait avant et existera après l’âge économique totalitaire. Même qu’un jour prochain, l’économie qui repose sur les épaules du peuple et l’accable lui reviendra comme sa propriété. Encore faut-il qu’un peuple existe et sache dire : “nous”. Ce “nous” que le jeune Viktor Orbán assène en 1989 sur la place des Héros, quand il affirme que c’est la jeune Hongrie tout entière qui gît dans les cercueils alignés au pied de l’estrade. Ce “nous” formulé constitutionnellement dans la Loi fondamentale adoptée en 2011 ; ce “nous” proclamant les droits imprescriptibles de la nation hongroise face au déferlement migratoire du siècle nouveau. »
Thibaud Gibelin
Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l’Europe centrale, Fauves Éditions, 2020
« La menace qui pèse sur le monde est celle d’une organisation totalitaire et concentrationnaire universelle qui ferait, tôt ou tard, (…) de l’homme libre une espèce de monstre réputé dangereux pour la collectivité tout entière (…). »
Georges Bernanos
La liberté, pour quoi faire ?, 1947, éditions Gallimard, coll. Folio Essais, 1995
« Le fait que beaucoup d’auteurs de dystopies soient anglo-saxons et notamment américains est aussi très révélateur : car c’est bien du monde occidental façonné et dominé par les États-Unis que vient une nouvelle tyrannie, sous l’étendard de la liberté. Une nouvelle tyrannie puritaine, consumériste, libérale, libertaire, écolo, woke et cosmopolite, mais aussi belliqueuse. Et qui peut devenir violente à son tour. Ce n’est donc pas fortuit si George Orwell assimile son Océania totalitaire aux pays anglo-saxons, dans son roman Mille neuf cent quatre-vingt-quatre. »
Michel Geoffroy
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023
« Le super-héros renvoie (…) à l’eugénisme raciste alors très en vogue dans les pays anglo-saxons depuis la fin du XIXe siècle : le thème d’une race supérieure qui va s’imposer aux hommes, comme dans le roman d’Edward Bulwer Lytton La Race à venir, publié en 1871. Aldous Huxley sera d’ailleurs influencé par son frère Julian, biologiste de renom et promoteur de l’eugénisme, dans sa description du meilleur des mondes. »
Michel Geoffroy
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023
« Ce n’est sans doute pas un hasard si, dans la seconde moitié du XXe siècle, à côté de la dénonciation du monde des Titans et de l’anticipation d’une décadence de l’homme, la science-fiction dystopique annonce un ordre totalitaire à venir. Car c’est bien dans ce domaine que la réalité, notre réalité, rejoint le plus sûrement la science-fiction. »
Michel Geoffroy
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023
« Sous couvert de “prévention”, l’Europe est devenue le grand hôpital occidental où “tout bien portant est un malade qui s’ignore” (Dr Knock de Jules Romains). C’est l’État Big Mother. »
Jean-Yves Le Gallou
La société de propagande. Manuel de résistance au goulag mental, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2022
« Évoquant Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, Lorenz redoutait l’avènement d’une société dans laquelle “tous les hommes seraient amenés, par un “conditionnement” approprié commençant au berceau à vouloir tout ce que les irréprochables doctrines du système prescrivent”. »
Yves Christen
Konrad Lorenz. Un biologiste au chevet de la civilisation, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Les musiciens du rock identitaire ont ouvert une brèche dans le mur du totalitarisme culturel. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
« Les totalitaires qui nous gouvernent militent pour la “non-discrimination” mais ils encouragent la “discrimination citoyenne” sur les réseaux sociaux, à l’université, dans les entreprises contre ceux qui émettent des vues non conformes. »
Jean-Yves Le Gallou
La société de propagande. Manuel de résistance au goulag mental, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2022