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Thème

Citations sur la liberté

Le pouvoir de commencer (beginning), avant de devenir…

« Le pou­voir de com­men­cer (begin­ning), avant de deve­nir un évé­ne­ment his­to­rique, est la plus haute capa­ci­té de l’homme, il est iden­tique à la liber­té de l’homme. […] Ce com­men­ce­ment est garan­ti par chaque nais­sance ; il est le fait de chaque homme. »

Han­nah Arendt
The Ori­gins of Tota­li­ta­rism, 1951, New York, édi­tions Har­court, 1973

Le combat est père de toute chose…

« Le com­bat est père de toute chose, de toutes les lois ; les uns, il les porte à la lumière comme dieux, les autres comme hommes ; les uns, il les fait esclaves, les autres, libres. »

Héra­clite
Frag­ments, 53, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-Fran­çois Pra­deau, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2018

L’obscurcissement du monde, la fuite des dieux…

« L’obscurcissement du monde, la fuite des dieux, la des­truc­tion de la terre, la gré­ga­ri­sa­tion de l’homme, la sus­pi­cion hai­neuse envers tout ce qui est créa­teur et libre. »

Mar­tin Heidegger
Intro­duc­tion à la méta­phy­sique (Einfüh­rung in die Meta­phy­sik), 1935, trad. Gil­bert Kahn, édi­tions Gal­li­mard, 1958, coll. TEL, 1980

Il n’y a de véritable égalité que dans l’esclavage…

« Il n’y a de véri­table éga­li­té que dans l’esclavage, et de liber­té que dans une hié­rar­chie. Il n’y a de fra­ter­ni­té que celle des armes. »

Ghis­lain de Diesbach
Petit dic­tion­naire des idées mal reçues, édi­tions Via Roma­na, 2009

La haute montagne peut permettre à certains d’assouvir…

« La haute mon­tagne peut per­mettre à cer­tains d’assouvir leur goût stu­pide du risque pour le risque ; elle peut per­mettre à des gens plus ou moins « entraî­nés » et incons­cients de pra­ti­quer une acti­vi­té spor­tive banale ; elle peut être le luxe que se paient des hommes à l’esprit étroit pétri­fiés par la « civi­li­sa­tion » des plaines de regar­der à la jumelle des « pano­ra­mas » tou­ris­tiques. Mais, pour d’autres, elle n’est rien de tout cela : elle est une voie de libé­ra­tion, de dépas­se­ment, d’accomplissement intérieur.

Les deux grands pôles de la vie à l’état pur, l’action et la contem­pla­tion, s’y confondent.

L’action, c’est la res­pon­sa­bi­li­té abso­lue, le fait de se sen­tir abso­lu­ment seul, de ne pou­voir comp­ter que sur sa force et son cou­rage, joints à une maî­trise de soi lucide et chirurgicale.

La contem­pla­tion, c’est l’essence même de cette expé­rience héroïque : le regard devient cir­cu­laire et solaire, il n’y a plus que le ciel et des forces pures et libres qui reflètent et figent l’immensité dans le chœur tita­nique des sommets. »

Julius Evo­la
Médi­ta­tions du haut des cimes (Medi­ta­zio­ni delle vette), 1974, trad. Bru­no Cariou, Les édi­tions du Lore, 2012

Si l’art des chasseurs des premiers âges nous émeut tant…

« Si l’art des chas­seurs des pre­miers âges nous émeut tant et nous parle un lan­gage plus fort que celui de l’Orient ancien ou même récent, c’est sans doute un signe qu’y vivent l’esprit de notre esprit, la liber­té de notre liberté. »

Ernst Jün­ger
Le nœud gor­dien (Der Gor­dische Kno­ten), 1953, trad. Hen­ri Plard, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 1981

Le dixième siècle est probablement le plus atroce…

« Le dixième siècle est pro­ba­ble­ment le plus atroce de notre his­toire. Avec la déca­dence de l’autorité caro­lin­gienne, les cala­mi­tés recom­men­çaient : au Sud, les Sar­ra­sins avaient repa­ru, et un autre fléau était venu : les Nor­mands s’enhardissaient et dévas­taient le pays.
L’impuissance des Caro­lin­giens à repous­ser ces enva­his­seurs hâta la dis­so­lu­tion géné­rale. Désor­mais, le peuple ces­sa de comp­ter sur le roi. Le pou­voir royal devint fic­tif. L’État est en faillite. Per­sonne ne lui obéit plus. On cherche pro­tec­tion où l’on peut. L’autorité publique s’est éva­nouie : c’est le chaos social et poli­tique. Plus de Fran­cie ni de France. Cent, mille auto­ri­tés locales, au hasard des cir­cons­tances, prennent le pou­voir. Le gou­ver­neur de pro­vince, le gou­ver­neur de can­ton, le duc, le comte, de moindres per­son­nages, s’établissent dans leurs charges, les lèguent à leurs enfants, se com­portent en vrais souverains.
Ce serait une erreur de croire que les popu­la­tions eussent été hos­tiles à ce mor­cel­le­ment de la sou­ve­rai­ne­té. Tout ce qu’elles deman­daient, c’étaient des défen­seurs. La féo­da­li­té nais­sait de l’anarchie et du besoin d’un gou­ver­ne­ment, comme aux temps de l’humanité pri­mi­tive. Repré­sen­tons-nous des hommes dont la vie était mena­cée tous les jours, qui fuyaient les ban­dits de toute espèce, dont les mai­sons étaient brû­lées et les terres rava­gées. Dès qu’un indi­vi­du puis­sant et vigou­reux s’offrait pour pro­té­ger les per­sonnes et les biens, on était trop heu­reux de se livrer à lui, jusqu’au ser­vage, pré­fé­rable à une exis­tence de bête traquée.
De quel prix était la liber­té quand la ruine et la mort mena­çaient à toute heure et par­tout ? Ain­si naquit une mul­ti­tude de monar­chies locales fon­dées sur un consen­te­ment don­né par la détresse. »

Jacques Bain­ville
His­toire de France, 1924

La seule invention véritable est de déchiffrer le présent…

« La seule inven­tion véri­table est de déchif­frer le pré­sent sous ses aspects inco­hé­rents et son lan­gage contra­dic­toire. Mais si tu te laisses aller aux bali­vernes que sont tes songes creux concer­nant l’avenir, tu es sem­blable à celui-là qui croit pou­voir inven­ter sa colonne et bâtir des temples nou­veaux dans la liber­té de sa plume. Car com­ment ren­con­tre­rait-il son enne­mi et, ne ren­con­trant point d’ennemi, par qui serait-il fon­dé ? Contre qui modè­le­rait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à tra­vers les géné­ra­tions, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu’une forme, tu ne l’inventes point mais tu la polis contre l’usage. Et ain­si naissent les grandes œuvres et les empires.
Il n’est jamais que du pré­sent à mettre en ordre. À quoi bon dis­cu­ter cet héri­tage ? L’avenir, tu n’as point à le pré­voir mais à le permettre. »

Antoine de Saint-Exupéry
Cita­delle, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1948, coll. Folio, 2000

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