« Toute société commence par être une société des amis du défunt, parce que toute société a besoin de croire à une transcendance qui la clôture et qui la fonde. »
Régis Debray
Critique de la raison politique, éditions Gallimard, 1981
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Toute société commence par être une société des amis du défunt, parce que toute société a besoin de croire à une transcendance qui la clôture et qui la fonde. »
Régis Debray
Critique de la raison politique, éditions Gallimard, 1981
À propos de l'auteur
« L’histoire est un drame, chaque génération a son drame. Il y a des drames qui se terminent bien, d’autres qui se terminent très mal. Nous en savons quelque chose en ce siècle. Ce que nous pouvons faire, c’est d’orienter les nations européennes selon la réalité et selon leur vocation. Si nous sommes submergés par l’américanisation, c’est que nous n’aurons pas été assez intelligents ni subtils pour assurer la suture entre passé et avenir. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
« On ne dira jamais assez ce que la littérature, les arts, le savoir ont dû à l’hospitalité des grands seigneurs français et à l’exemple qu’ils ont donné à l’Europe. On ne dira jamais assez non plus ce qu’ils ont appris aux écrivains, leur sens du style. Eux-mêmes ont été souvent des écrivains supérieurs. La Rochefoucauld, Saint-Simon, le prince de Ligne, la marquise du Deffand. Cela compense peut-être leur naïveté politique. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
« On a beau dire qu’Internet est une interactivité mondiale : il lui manquera toujours ce qui fait le propre de la conversation, comme d’ailleurs du théâtre : la présence vivante, charnelle, émotionnelle d’un interlocuteur avec lequel on se sent engagé dans un espace qui n’a rien de virtuel. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
« Il faut faire ses preuves devant soi-même, pour démontrer que l’on est né pour l’indépendance et le commandement, il faut les faire au bon moment. »
Friedrich Nietzsche
Par delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Henri Albert, Mercure de France, 1913
« Le simple jeu de l’imagination, cette faculté que nous avons de créer, par des mots, un monde irréel, et de l’imposer, ne serait-ce que fugitivement, à l’esprit d’autrui, c’est une sorte de sport, aussi satisfaisant, à sa manière, que celui qui consiste à feindre une petite guerre entre deux équipes dont chacune s’efforce de rejeter, dans le camp adverse, un ballon ovale ou un ballon rond. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« À côté des âneries du “réalisme socialiste” s’est développé, dans des circonstances dramatiques, un “underground” est-européen d’une vitalité saisissante, et d’une extraordinaire qualité. Quatre au moins, parmi les plus grands écrivains du siècle, nous viennent des pays communistes : les Russes Boulgakov, Siniavski et Soljénitsyne ; le Tchèque Kundera. Si ennemis que nous soyons de l’idéologie marxiste, nous maintenons que l’Europe, la vraie, ne se fera pas sans les peuples slaves — encore moins contre eux ! »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Certes l’Amérique exporte beaucoup de camelote, mais le roman de série noire et la science-fiction sont des genres bien vivants, qui ont sorti le roman contemporain du bourbier naturaliste et lui ont redonné un certain sens du mythe, de la grandeur. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« On ne le dira jamais assez, nous sommes les grands vaincus de 1944, et le vainqueur, notre ennemi, c’est la Sainte-Alliance des banquiers de Wall Street et des bureaucrates staliniens. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Tel est le romantisme : une passionnante plongée dans le subconscient européen, un inventaire, non encore exhaustif, mais déjà d’une richesse incroyable, de notre domaine culturel. Après cela, l’Europe se consolide sous la forme que nous lui connaissons : bourgeoise, mercantile, colonialiste, démocratisante, niveleuse, nationaliste… »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Sur le champ de bataille d’Azincourt, la noblesse féodale, imbue d’idéal chevaleresque, a été battue à plate couture par une Angleterre déjà mercantile, qui s’embarrasse fort peu de courtoisie. La France ne se relèvera qu’avec Louis XI, le roi des marchands. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981