« Il y a chez les hommes une sorte de pensée qui engage l’être tout entier. A certains moments, nous sentons bien que ce n’est plus le cerveau seul qui décide, mais quelque chose en nous de plus profond. C’est un mouvement de tout l’être qui nous dicte le refus ou qui accepte. Cette pensée instinctive sommeille chez l’homme. Elle est végétative, elle est lente, elle se manifeste par le malaise et l’inquiétude et il faut du temps pour qu’elle devienne claire : tandis que la pensée grégaire qui s’exprime dans les journaux et dans les discours des académiciens mène une danse allègre et fait entendre partout ses flûtes et ses grelots. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, 1969, éditions Les Sept Couleurs, éditions Kontre Kulture, 2019