« À l’époque d’Alcée, quand leur terre était encore riche d’arbres, de rivières et d’oiseaux, les Grecs étaient poètes, philosophes, tragédiens et savants. Ils avaient déjà tourné toute leur attention vers l’homme, parce que la nature était encore vivante et habitée.
Quand s’émeut-on du sort d’une chose ? Quand celle-ci est menacée ou déjà morte. L’absence de sentiment particulier – détaché – de la nature ne signifiait nullement leur indifférence mais au contraire une empathie, une connaissance et surtout une connexion que nous avons peine aujourd’hui à imaginer. »
Éric Grolier
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, Philippe Conrad dir., édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018