« Redéfinie dans un sens libéral, la démocratie n’est plus le régime qui consacre la souveraineté du peuple, mais celui qui « garantit les droits de l’homme », entendons par là des droits subjectifs, inhérents à la personne humaine et déclarés pour cette raison à la fois « naturels et imprescriptibles ». Pour les libéraux, ces droits de l’homme priment la souveraineté du peuple au point que celle-ci n’est plus respectée que pour autant qu’elle ne les contredise pas : l’exercice de la démocratie est ainsi placé sous conditions, à commencer par celle de respecter les « droits inaliénables » que possèderait tout individu à raison même de sa seule existence. »
Alain de Benoist
Pour une Europe illibérale, allocution au sixième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 6 avril 2019