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Citations philo

Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis…

« Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis long­temps que la célé­bri­té, et par suite quelque chose de très dou­teux, un acquit jeté et dis­tri­bué ici et là par les jour­naux et la radio — presque le contraire de l’être. »

Mar­tin Heidegger
Intro­duc­tion à la méta­phy­sique (Einfüh­rung in die Meta­phy­sik), 1935, trad. Gil­bert Kahn, édi­tions Gal­li­mard, 1958, coll. TEL, 1980

Le calcul, expression privilégiée et à tort envahissante de…

« Le cal­cul, expres­sion pri­vi­lé­giée et à tort enva­his­sante de la ratio­na­li­té éco­no­mique, consiste à tra­duire par des quan­ti­tés algé­briques ou par des nombres les coûts et les ren­de­ments. Par sa nature même, il s’attache aux choses, aux objets maté­riels que l’on compte, que l’on est cen­sé mesu­rer et à par­tir des­quels une dis­po­si­tion lar­ge­ment conven­tion­nelle de chiffres per­met l’énonciation d’un maxi­mum net. Que ce maxi­mum soit, sur une pente irré­sis­tible, confon­du avec un opti­mum est révélateur. »

Fran­çois Perroux
Pour une phi­lo­so­phie du nou­veau déve­lop­pe­ment, Édi­tions Aubier, 1981

La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes…

« Chez Homère, la per­cep­tion d’un cos­mos incréé et ordon­né s’accompagne d’une vision enchan­tée por­tée par les anciens mythes. Les mythes ne sont pas une croyance, mais la mani­fes­ta­tion du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sau­vages ont une âme que pro­tège Arté­mis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n’en sont pas iso­lés. Mais elle n’est pas des­ti­née à satis­faire leurs caprices. En elle, dans son imma­nence, ici et main­te­nant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses : « Comme naissent les feuilles, ain­si font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt ver­doyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du prin­temps. Ain­si des hommes : une géné­ra­tion naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146). Tourne la roue des sai­sons et de la vie, cha­cun trans­met­tant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assu­ré ain­si d’être une par­celle d’éternité. Cer­ti­tude affer­mie par la conscience du sou­ve­nir à lais­ser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l’Iliade : « Zeus nous a fait un dur des­tin afin que nous soyons plus tard chan­tés par les hommes à venir » (VI, 357 – 358). Peut-être, mais la gloire d’un noble nom s’efface comme le reste. Ce qui ne passe pas est inté­rieur, face à soi-même, dans la véri­té de la conscience : avoir vécu noble­ment, sans bas­sesse, avoir pu se main­te­nir en accord avec le modèle que l’on s’est fixé. »

Domi­nique Venner
La triade homé­rienne, « L’avenir prend racine dans la mémoire du pas­sé », dominiquevenner.fr

Nous avions soif d’éclairs et d’actions, nous restions bien loin…

« Nous avions soif d’éclairs et d’actions, nous res­tions bien loin du bon­heur des débiles, bien loin de la « rési­gna­tion »… Notre atmo­sphère était char­gée d’orage, la nature que nous sommes s’obscurcissait – car nous n’avions pas de che­min. Voi­ci la for­mule de notre bon­heur : un oui, un non, une ligne droite, un but… »

Frie­drich Nietzsche
L’Antéchrist, Impré­ca­tion contre le chris­tia­nisme, (Der Anti­christ, Fluch auf das Chris­ten­tum), 1896, trad. Eric Blon­del, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 1994

Le souverain bien est le bonheur ou « euthymie », très différent…

« Le sou­ve­rain bien est le bon­heur ou « euthy­mie », très dif­fé­rent du plai­sir, contrai­re­ment à ce qu’ont cru ceux qui l’ont mal com­pris, atti­tude dans laquelle l’âme est en repos et calme, et ne se laisse trou­bler par aucune crainte, super­sti­tion, ou affection. »

Dio­gène Laërce
Vie et doc­trine des phi­lo­sophes illustres, IIIe siècle de notre ère, trad. Robert Genaille, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, en deux tomes, 1965

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