« “La nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon”.
C’est l’ultime message que nous a laissé Dominique Venner et nous ressentons clairement aujourd’hui l’importance que revêt le troisième élément de ce triptyque fondateur. Au moment où le fanatisme islamique détruit méthodiquement le patrimoine archéologique et artistique oriental et où le prétendu “art contemporain” impose partout sa laideur et ses provocations dérisoires, il est devenu impossible de faire l’économie d’une réflexion sur le rapport que les Européens ont, au fil du temps, entretenu avec la beauté.
Celle des paysages où se manifeste, de Delphes à Brocéliande, le souffle de l’esprit, celle des sanctuaires où, de Vézelay à Chartres, ils ont affirmé leur foi, celle des palais où le beau a légitimé le pouvoir… Dans ses diverses manifestations, l’art européen s’est imposé, contre la tentation iconoclaste venue d’Orient, comme le reflet de la vie, comme le moyen d’exprimer la transcendance que recèle le monde. »
Philippe Conrad
La beauté comme horizon, allocution au deuxième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 25 avril 2015