« Nouvelle internationale, comme tant d’autres libérés par la guerre, ces nouveaux riches se risquèrent, puis pullulèrent, se répandirent partout avec cette indiscrétion, ces petites fureurs, ce prosélytisme froufroutant qu’on leur connaît. Ayant grandi dans les catacombes, ils s’épanouirent vers 1920, comme une société secrète s’emparant du pouvoir et heureuse de faire des statuts ésotériques de l’ordre la constitution même de la république. […] C’est alors que les modes, les salons, les cafés, l’art, furent envahis d’une gent amère, insidieuse, ayant du goût à en périr et rien que cela, impulsive, névrosée, subtile, puérile et empoisonnée. »
Paul Morand
Journal inutile, 1974, cité par Christopher Gérard, in Quolibets, L’Age d’Homme, 2013