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Citations d'un auteur allemand
Le fait qu’une société ait son espace existentiel…
« Le fait qu’une société ait son espace existentiel borné par des lignes clairement conscientes la caractérise comme société qui a aussi une cohésion interne, et vice versa : l’unité des actions réciproques, le rapport fonctionnel de chaque élément à tous les autres trouve son expression spatiale dans la frontière qui impose un cadre. »
Georg Simmel
Sociologie (Soziologie), 1908, éditions des Presses Universitaires de France, Coll. Quadrige, 2013
Ce n’est pas à partir d’un au-delà que la divinité…
« Ce n’est pas à partir d’un au-delà que la divinité œuvre dans le for intérieur de l’homme, ou dans son âme, mystérieusement unie à elle. Elle ne fait qu’un avec le monde. Elle vient au-devant de l’homme à partir des choses du monde, quand il est en chemin et prend part au branle vivant du monde. L’homme fait l’expérience du divin non par un repli sur soi, mais par un mouvement vers l’extérieur. »
Walter F. Otto
Les dieux de la Grèce. La figure du divin au miroir de l’esprit grec (Die Götter Griechenlands. Das Bild des Göttlichen im Spiegel des griechischen Geistes), 1929, trad. Claude-Nicolas Grimbert, éditions Payot, 1993
On doit toujours viser plus haut que le but…
« On doit toujours viser plus haut que le but. Seul celui qui sait se comporter sur un poste perdu est à la hauteur de chaque poste. »
Ernst Jünger
Héliopolis (Heliopolis, Rückblick auf eine Stadt), 1949, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1975
La puissance et l’argent, le temps et le monde…
« – Il en fut toujours ainsi, il en sera toujours ainsi ; la puissance et l’argent, le temps et le monde appartiennent aux petits, aux mesquins, et les autres, les êtres humains véritables, n’ont rien. Rien que la mort. — Pas autre chose ? — Si, l’éternité. »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1975, in Romans et Nouvelles, trad. Juliette Pary, éditions Le Livre de poche, 2002
Des temps sans art ni philosophie dignes…
L’illusion égalitaire des démagogues…
« L’illusion égalitaire des démagogues est encore plus dangereuse que la brutalité des traîneurs de sabre… Pour l’anarque, constatation théorique, puisqu’il les évite les uns comme les autres. Qu’on vous opprime : on peut se redresser, à condition de n’y avoir pas perdu la vie. La victime de l’égalisation est ruinée, physiquement et moralement. »
Ernst Jünger
Eumeswil, 1977, trad. Henri Plard, éditions La Table Ronde, coll. Vermillon, 1978
Nous en revenons tous aujourd’hui à ces interprétations…
« Nous en revenons tous aujourd’hui à ces interprétations fondamentales de l’univers que l’esprit grec a inventées par le moyen d’Anaximandre, d’Héraclite, de Parménide, d’Empédocle, de Démocrite et d’Anaxagore ; nous devenons plus grecs de jour en jour. »
Friedrich Nietzsche
La Volonté de puissance (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Geneviève Bianquis, éditions Gallimard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995
L’héroïsme n’affronte pas seulement des ennemis…
« L’héroïsme n’affronte pas seulement des ennemis concrets, mais aussi des états de l’âme. »
Oswald Spengler
Écrits historiques et philosophiques. Pensées, éditions Copernic, 1980
Ils faisaient preuve ainsi de deux qualités…
« Ils faisaient preuve ainsi de deux qualités que tout homme digne de ce nom réunit : l’amour de la vie et le mépris de la mort. »
Ernst Jünger
Lieutenant Sturm (Sturm), 1923 et 1963, trad. Philippe Giraudon, éditions Viviane Hamy, 1991
Notre Europe contemporaine, ce foyer d’un effort soudain…
« Notre Europe contemporaine, ce foyer d’un effort soudain et irréfléchi, pour mélanger radicalement les rangs et, par conséquent, les races, est, par cela même, sceptique du haut en bas de l’échelle, tantôt animée de ce scepticisme noble qui, impatient et lascif, saute d’une branche à l’autre, tantôt troublé et comme obscurci par un nuage de questions — et parfois las de sa volonté à en mourir ! Paralysie de la volonté, où ne rencontre-t-on pas aujourd’hui cette infirmité ! »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
Les hommes les plus semblables et les plus ordinaires…
« Si l’on admet […] que, de tout temps, le danger n’a rapproché que des hommes qui pouvaient désigner, au moyen de signes semblables, des besoins semblables, des événements semblables, il résulte, dans l’ensemble, que la facilité de communiquer dans le péril, c’est-à-dire en somme le fait de ne vivre que des événements moyens et communs, a dû être la force la plus puissante de toutes celles qui ont dominé l’homme jusqu’ici. Les hommes les plus semblables et les plus ordinaires eurent toujours et ont encore l’avantage ; l’élite, les hommes raffinés et rares, plus difficiles à comprendre, courent le risque de rester seuls et, à cause de leur isolement, ils succombent aux dangers et se reproduisent rarement. Il faut faire appel à de prodigieuses forces adverses pour entraver ce naturel, trop naturel, progressus in simile, le développement de l’homme vers le semblable, l’ordinaire, le médiocre, le troupeau — le commun ! »
Friedrich Nietzsche
Par-delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2000
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