« Je vois bien que pour croire à la différence il faut croire à un certain absolu. Il faut croire à l’être. Un existentialiste végétant dans un monde non orienté, où tout est permis, où rien n’a ni queue ni tête, où les capitaines ont été dégradés par la mort de Dieu, où le 1er janvier est un jour comme un autre, où Sisyphe ne roule son caillou que par entêtement, dans une espèce de bonheur tout de même un peu sommaire, n’a évidemment que faire des différences. Mais aussi ce sont les existentialistes qui ont prôné le désespoir envisagé comme une manière de vivre. Or, franchement, le désespoir ne m’intéresse pas. »
Vladimir Volkoff
Le complexe de Procuste, éditions Julliard – L’Âge d’Homme, 1981