« Résiste et mords. »
Devise des Chasseurs ardennais, corps d’élite de l’armée royale de Belgique
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Résiste et mords. »
Devise des Chasseurs ardennais, corps d’élite de l’armée royale de Belgique
À propos de l'auteur
« La grande défaite, en tout, c’est d’oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu’à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu’on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ça suffit comme boulot pour une vie toute entière. »
Louis-Ferdinand Céline
Voyage au bout de la nuit (1932), éditions Gallimard, coll. « Folio », 1972
« Il vaut la peine d’admirer aussi ce point de l’œuvre de Lycurgue : il est parvenu à imposer dans la cité que la belle mort est préférable à la vie honteuse ; et en effet, si on procédait à un examen précis, on trouverait qu’il en meurt moins parmi les tenants de cette mort que parmi ceux qui ont choisi de s’éloigner du lieu effrayant. A dire vrai, le salut accompagne la vertu pour un temps plus long qu’il n’accompagne la lâcheté ; et en effet, la vertu est plus aisée, plus agréable, plus fertile et plus solide. »
Xénophon
Constitution des Lacédémoniens, trad. Michel Casevitz, éditions Les Belles Lettres, 2008
« Dans les autres cités, chaque fois que surgit un lâche, il a juste l’appellation de lâche et le lâche va sur l’agora, siège et s’exerce au même endroit que le brave, s’il le veut ; à Lacédémone, chacun rougirait d’avoir le lâche pour commensal, de l’avoir pour compagnon d’exercices à la lutte. »
Xénophon
Constitution des Lacédémoniens, trad. Michel Casevitz, éditions Les Belles Lettres, 2008
« Je ne pense pas que même le Pouvoir ou la Domination soit le véritable centre de mon histoire. Cela fournit le thème de la Guerre, d’une chose suffisamment sombre et menaçante pour paraître d’une importance extrême, à cette époque ; mais il s’agit avant tout d’un “cadre” permettant aux personnages de se révéler. Le véritable thème, pour moi, est lié à quelque chose de beaucoup plus intemporel et difficile : la Mort et l’Immortalité : le mystère de l’amour du monde dans le cœur d’un peuple “condamné” à le quitter et à le perdre (apparemment). »
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n° 186, éditer par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Mes opinions politiques penchent de plus en plus vers l’Anarchie (au sens philosophique, désignant l’abolition du contrôle, non pas des hommes moustachus avec des bombes) – ou vers la Monarchie “non constitutionnelle”. J’arrêterais quiconque utilise le mot État (dans un sens autre que le domaine inanimé qui recouvre l’Angleterre et ses habitants, chose qui n’a ni pouvoir, ni droits, ni esprit) ; et après lui avoir laissé une chance de se rétracter, l’exécuterais s’il s’obstinait ! »
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n° 52, éditer par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Ce n’est pas le non-humain (par ex. la météo) ni l’humain (même dans son pire aspect), mais le fait par l’humain qui est au final désespérant et insupportable. Si un ragnarök brûlait tous les taudis et les usines à gaz, et les garages miteux, et les banlieues éclairées à la lampe à arc, il pourrait brûler pour moi toutes les œuvres d’art – et je retournerais aux arbres ».
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n° 83, éditer par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Je m’étais assigné une tâche, dont j’ai pleinement admis l’arrogance et qui m’a fait frémir – pour être précis : rendre aux Anglais une tradition épique et leur présenter une mythologie qui leur soit propre –, et c’est une chose merveilleuse que l’on me dise que j’y suis parvenu, au moins auprès de ceux qui n’ont pas encore le cœur et l’esprit enténébrés. »
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n° 180, éditer par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Le gigantisme est un signe évident de sénilité, de fin de cycle. »
Raymond Delatouche
La chrétienté médiévale, un modèle de développement, éditions Téqui, 1989