« La “grammaire” du monothéisme judéo-chrétien n’est pas d’abord religieuse, elle est morale. La bible est avant tout un livre moral, en même temps qu’un livre où s’exprime une certaine morale ; un livre que caractérise l’hyper-moralisme dénoncé par Arnold Gehlen. Le judéo-christianisme moralise tout ; toute sphère d’activité humaine s’y trouve ramenée en dernière instance à la morale ; l’esthétique ou la politique, pour ne citer qu’elles, perdent entièrement leur autonomie ; dans l’ordre des affaires humaines, la Bible installe les conditions d’apparition de la nomocratie. Ce primat de la morale fait que Iahvé est d’abord un juge, un distributeur de sanctions. »
Alain de Benoist
Comment peut-on être païen ?, éditions Albin Michel, 1981















































