« On nous corne : « Il faut s’ouvrir aux influences étrangères ». Il se trouve que ce slogan n’est pas innocent parce qu’il est désormais la devise d’un cosmopolitisme dont l’arbre est aux États-Unis et dont les branches, d’où tombent des fruits pourris, s’étendent sur tout l’Occident et vont même projetant leur ombre sur un plus vaste espace. Il se trouve qu’il s’agit moins d’ouvertures que d’abandons et plus d’engorgements indigestes que d’assimilations fortifiantes. Notre mode de vie est insidieusement pénétré, miné, rongé par l’influence américaine. Et la France va vers sa perte d’âme. »
Jean Cau
Pourquoi la France, éditions de La Table Ronde, 1975