« Tout ce récit n’est que l’instant où le pro­blème de la vie se pré­sente à moi avec une grande clar­té. Puisqu’on a dit qu’il ne faut pas aimer en paroles mais en œuvres, après l’élan de l’âme, après la ten­dresse du cœur, le véri­table amour serait d’agir.
Toi seul, ô mon maître, m’ayant for­ti­fié dans cette agi­ta­tion sou­vent dou­lou­reuse d’où je t’implore, tu sau­rais m’en entre­te­nir le bien­fait, et je te sup­plie que par une suprême tutelle, tu me choi­sisses le sen­tier où s’accomplira ma destinée.
Toi seul, ô maître, si tu existes quelque part, axiome, reli­gion ou prince des hommes. »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Bar­bares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910