« Comme je le craignais, mes nerfs furent d’abord rebroussés au contact de cette humanité qui n’est jamais si laide que dans ces orgies de vanité à bon marché où des milliers d’invitations lancées au hasard rassemblent pêle-mêle les ministres et les concierges, les parvenus et les resquilleurs, les célébrités éphémères et les ratés avides de faux semblant, les légitimes et les illégitimes, les gardes municipaux, les pickpockets, les ouvreuses, tant de gens laids, mal habillés, secrètement sales, ivres de la plus fade tisane d’amour-propre. »
Pierre Drieu la Rochelle
La Comédie de Charleroi, 1934, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 1996