« Et nous par­vînmes à la terre des Cyclopes orgueilleux et sans lois qui, confiants dans les Dieux immor­tels, ne plantent point de leurs mains et ne labourent point. Mais, n’étant ni semées, ni culti­vées, toutes les plantes croissent pour eux, le fro­ment et l’orge, et les vignes qui leur donnent le vin de leurs grandes grappes que font croître les pluies de Zeus. Et les ago­ras ne leur sont point connues, ni les cou­tumes ; et ils habitent le faîte des hautes mon­tagnes, dans de pro­fondes cavernes, et cha­cun d’eux gou­verne sa femme et ses enfants, sans nul sou­ci des autres. »

Homère
Odys­sée, Chant IX (tra­duc­tion de Leconte de Lisle), IXe-VIIIe siècles avant notre ère