« Le chêne lui-même disait qu’une telle crois­sance est seule à pou­voir fon­der ce qui dure et porte des fruits ; que croître signi­fie : s’ou­vrir à l’im­men­si­té du ciel, mais aus­si pous­ser des racines dans l’obs­cu­ri­té de la terre ; que tout ce qui est vrai et authen­tique n’ar­rive à matu­ri­té que si lhomme est dis­po­nible à l’ap­pel du ciel le plus haut, mais demeure en même temps sous la pro­tec­tion de la terre qui porte et produit. »

Mar­tin Heidegger
Hei­deg­ger : ques­tions III et IV, trad. André Préau, édi­tions Gal­li­mard, col­lec­tion Tel numé­ro 172, 1990