« Battez-vous à tout propos ; battez-vous, d’autant plus que les duels sont défendus, et que, par conséquent, il y a deux fois du courage à se battre. »
Alexandre Dumas
Les Trois Mousquetaires, J.-B. Fellens et L.-P. Dufour éditeurs, 1849
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« Battez-vous à tout propos ; battez-vous, d’autant plus que les duels sont défendus, et que, par conséquent, il y a deux fois du courage à se battre. »
Alexandre Dumas
Les Trois Mousquetaires, J.-B. Fellens et L.-P. Dufour éditeurs, 1849
« Pour notre part, nous regrettons l’épée ; avec l’usage de porter l’épée s’est en allée la vieille urbanité française ; on est toujours poli avec un interlocuteur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières n’ont pas l’aménité convenable. L’abolition du duel achèvera de nous rendre le peuple le plus grossier de l’univers : tous les lâches, sûrs de l’impunité, vont devenir insolents. Et puis c’était réellement pour un jeune homme de cœur une amie sûre et fidèle qu’une épée de bon acier bien trempé et bien franc. L’homme gagnait à ce commerce intime avec le métal ; il en prenait les qualités rigides, la loyauté inviolable, le vif éclat, la netteté incisive, et cette union tacite était si bien comprise, que le plus grand éloge que l’on pût donner à quelqu’un, c’était de dire qu’il était brave comme son épée. Mais nous sommes dans une époque peu chevaleresque, et la prosaïque savate doit remplacer la jolie épée française, ce bijou aigu, cet éclair d’acier qui du moins brillait dans la nuit avant d’arriver à la poitrine d’un homme. »
Théophile Gautier
Le Maître de chausson, in La Peau de tigre, Michel Lévy frères, 1866
« [Richelieu] a interdit les duels. Il a fait une loi pour empêcher deux mâles adultes de se défier à coups d’épée, tu te rends compte ? L’homme occidental ne s’en est jamais remis. De là au congé paternité, ça s’est fait dans la foulée. »
Giuliano da Empoli
Le mage du Kremlin, éditions Gallimard, 2022
« Art. 4. Lorsque la première offense est un démenti, l’offenseur doit demander pardon en terme exprès, ou échanger deux coups avant toute excuse, ou trois avant toute explication ; ou sinon continuer à faire feu jusqu’à tant que l’une des parties essuie une blessure légère.
Art. 21. Les seconds doivent tenter une conciliation avant la rencontre, ou bien après un échange de feu ou de coups jugé suffisant.
Art. 22. Toute blessure assez sérieuse pour troubler les nerfs et nécessairement, faire trembler la main, met fin aux hostilités pour ce jour-là.
Art. 25. Si les seconds se querellent et résolvent eux aussi de se battre, ce doit être en même temps que les principaux duellistes, et perpendiculairement à eux ; ou bien côte à côte, à distance de cinq pas, s’ils se battent à l’épée. »
Ben Schott
Code irlandais du duel, Assises de Clonmell (1777), Les Miscellanées de Mr Schott, 2005