« Qui ne sait être pauvre est né pour l’esclavage
Qu’il serve donc les grands, les flatte, les ménage
Qu’il plie en approchant de ces superbes fronts
Sa tête à la prière et son âme aux affronts
Pour qu’il puisse, enrichi de ces affronts utiles
Enrichir à son tour quelques têtes serviles.
De ces honteux trésors je ne suis point jaloux
Une pauvreté libre est un trésor si doux ! »
André Chénier, « Ô jours de mon printemps », Élégies
Œuvres complètes, Pléiade, 1950