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Thème

Citations sur l’aventure

Nous voulons de la place au soleil…

« Nous vou­lons de la place au soleil – C’est nor­mal mon gar­çon ; alors fais du soleil au lieu de cher­cher à faire de la place. »

Jean Gio­no
Le bon­heur fou, édi­tions Gal­li­mard, 1957

Ces chefs sont essentiellement des guerriers…

« Les poèmes homé­riques nous montrent les chefs achéens régnant cha­cun sur un petit royaume ; la Grèce de l’âge héroïque, divi­sée en autant de royaumes indé­pen­dants qu’il y a de can­tons, était déjà mor­ce­lée à l’extrême, comme le sera plus tard celle de l’époque classique. […]
Cha­cun de ces rois est indé­pen­dant : Aga­mem­non n’est choi­si comme chef de guerre contre Troie que parce qu’il com­mande à la troupe la plus nom­breuse ; mais avant de prendre une déci­sion il consulte les autres chefs, ses pairs, réunis en conseil. […] Ces chefs sont essen­tiel­le­ment des guer­riers. La guerre est leur prin­ci­pale occu­pa­tion, la source prin­ci­pale de leur richesse. Ils ne rêvent que batailles et pillages, expé­di­tions sur terre ou sur mer. Entre voi­sins, les guerres sont inces­santes : la paix leur pèse, le repos les ennuie, l’aventure les attire ; et, lors même que, vain­cus par l’âge, ils chauffent leurs vieux membres à la flamme du foyer dans la haute salle de leur manoir, ils n’ont pas de plus grande joie que d’écouter après un fes­tin le récit des exploits de leur jeunesse. […]
Le pou­voir de ces rois, tel qu’il nous est pré­sen­té dans l’Iliade et dans l’Odys­sée, est de carac­tère féo­dal. Plus qu’il ne gou­verne un can­ton, cha­cun d’eux com­mande à un groupe de guer­riers qui le recon­naissent comme leur chef. Autant que ses sol­dats, ses com­pa­gnons d’armes sont ses amis, en même temps que ses ser­vi­teurs, et, en expé­di­tion loin­taine comme au pays, ils sont convo­qués en assem­blée lorsque se pré­sente une affaire grave. Bien que la royau­té soit héré­di­taire, chaque chef doit méri­ter son rang par sa pru­dence au conseil et son cou­rage au com­bat. À la guerre, qui est encore conçue comme une série d’engagements indi­vi­duels, il paye de sa per­sonne, et, de retour chez lui, en son manoir ou dans son domaine, il ne croit pas déchoir en pre­nant part à l’apprêt d’un fes­tin ou aux tra­vaux des champs. »

Robert Fla­ce­lière
Intro­duc­tion aux poèmes homé­riques, 1955

Ils avaient été des hommes qui connaissaient la peine…

« Mais en véri­té, ils avaient été des hommes qui connais­saient la peine, les pri­va­tions, la vio­lence, la débauche — mais ne connais­saient point la peur et n’é­prou­vaient aucun élan de méchan­ce­té en leur cœur. Des hommes dif­fi­ciles à diri­ger, mais faciles à ins­pi­rer, des hommes sans voix — mais suf­fi­sam­ment virils pour mépri­ser dans leur cœur les voix sen­ti­men­tales qui se lamen­taient sur la dure­té de leur des­tin. C’é­tait un des­tin et c’é­tait le leur ; cette capa­ci­té de le sup­por­ter leur sem­blait le pri­vi­lège des élus ! Leur géné­ra­tion vivait muette et indis­pen­sable, sans connaître les dou­ceurs de l’af­fec­tion ou le refuge du foyer — et mou­rait libre de la sombre menace d’une tombe froide. Ils étaient les éter­nels enfants de la mer mys­té­rieuse. Leurs suc­ces­seurs sont les fils adultes d’une terre insa­tis­faite. Ils sont moins dépra­vés mais moins inno­cents ; moins irré­vé­ren­cieux mais peut-être aus­si moins croyants ; et s’ils ont appris à par­ler, ils ont aus­si appris à gémir. »

Joseph Conrad
Le nègre du Nar­cisse, 1913, trad. Robert d’Hu­mières, édi­tions Gal­li­mard, coll. L’i­ma­gi­naire, 2007

Je suis content et fier d’y avoir été…

« Je suis content et fier d’y avoir été, même s’il a fal­lu payer le prix de la cap­ti­vi­té, parce que là-haut… Ah ! Com­ment dire ?… Là-haut, on a eu des exemples, mon vieux. Des maîtres. Des patrons. Des capi­taines ! Des hommes bien ! Je ne parle pas seule­ment du cou­rage, ce qui est essen­tiel… Je parle aus­si de la manière aus­si, la manière !… […]
Oh je sais bien que ce n’est pas parce qu’on accepte de se faire tuer pour une cause que cette cause est juste. Mais je m’en fous de la cause… je vous parle des hommes… je pour­rais vous don­ner la liste. De toutes les ori­gines, de tous les rangs de l’ar­mée. Il y en a je ne sais même pas leur nom. Je ne les ai vus qu’une fois. Je sens encore… leurs doigts sur mon cœur. Un seul type bien, vrai­ment bien, et ça change tout. Un seul ! Là-haut il y en avait plein ! Et ils avaient la manière. Je peux vous le dire… »

Pierre Schoen­doerf­fer
Là-haut, Édi­tions Gras­set, 1981

Oui les temps aventureux ont commencé…

« Oui les temps aven­tu­reux ont com­men­cé. C’est une époque pour homme seul. Les struc­tures de l’État, les pré­cé­dents admi­nis­tra­tifs, les hié­rar­chies mili­taires, sociales, poli­tiques, tout ce qui est connu, réper­to­rié, car­to­gra­phié, tout ce qui tient un pays” va se défaire en quelques jours, ce que les anciens Aztèques auraient appe­lé la liga­ture du monde” qui assure la cohé­rence de notre vie. S’offre un ins­tant à la vue, et seule­ment un ins­tant, le vaste océan des déci­sions indi­vi­duelles, où cha­cun, par hasard ou néces­si­té, invente sa propre dimension. »

Jean-Fran­çois Deniau
Mémoires de 7 vies. Les temps aven­tu­reux, Tome 1, édi­tions Plon, 1994

Hommes requis pour voyage périlleux…

« La célèbre annonce parue dans la presse bri­tan­nique au début du 20ème siècle, par laquelle l’ex­plo­ra­teur polaire Sha­ck­le­ton cherche à recru­ter son équi­page : Hommes requis pour voyage périlleux, bas salaire, froid intense, longs mois de ténèbres, dan­gers constants, retour incer­tain. Hon­neur et célé­bri­té en cas de suc­cès.”, je connais tant de jeunes (et de moins jeunes) qui y répon­draient tout de suite, Oui ! Mais qui aujourd’­hui pas­se­rait cette annonce ? »

Jean-Fran­çois Deniau
His­toires de cou­rage, édi­tions Plon, 2000

La Patagonie, c’est ailleurs…

« La Pata­go­nie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inex­pri­mé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mau­vais jours, un sou­rire, une inso­lence. Un jeu aus­si. Un refus de confor­mi­té. Sous le sceptre bri­sé de Sa Majes­té, il existe mille rai­sons de prê­ter hom­mage, et c’est ain­si qu’il y a plus de Pata­gons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »

Jean Ras­pail
Le Moni­teur de Port-Tou­nens, Bul­le­tin de Liai­son des Ami­tiés Pata­gones (BLAP), 1995

La société est tiède et le confort nous affaiblit…

« Oui, la socié­té est tiède et le confort nous affai­blit mais beau­coup d’hommes et de femmes redé­couvrent la nature, l’effort, le com­bat. Qui ne voit le déve­lop­pe­ment des sports extrêmes” : la course au large, le trail, les par­cours le long des crêtes, le wing­suit, c’est-à-dire le rêve d’Icare enfin réa­li­sé ? Qui ne voit le regain des ran­don­nées au long cours Sur les che­mins noirs de la France, les routes d’Europe ou les pèle­ri­nages de Chartes ou de Com­pos­telle ? Qui ne voit l’intérêt crois­sant des nôtres pour les sports de défense : tir ou boxe ? À l’instar de ce qui se pas­sa au XIXe siècle quand les socié­tés de gym­nas­tique furent un élé­ment cen­tral du réveil des peuples. »

Jean-Yves Le Gallou
Après le der­nier homme, l’Européen de demain !, allo­cu­tion au qua­trième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 18 mars 2017

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