« L’amplification du son inaugure l’ère du contrôle des foules. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
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« L’amplification du son inaugure l’ère du contrôle des foules. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
« Chaque village, chaque paroisse, chaque métier, chaque famille avait ses chansons puisées à des répertoires communs, les paroles étaient en effet adaptées à des usages particuliers. Elles montraient la vitalité des communautés tout en entretenant un dialogue entre elles. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
« Si la musique peut être exécutée individuellement, sa raison d’être est collective. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
« Le son est un moyen de prendre le pouvoir dans l’espace. La musique est un outil de séduction. Pour être politiquement crédible, il est indispensable de pouvoir faire entendre des musiques plus séduisantes que celles de ses adversaires. »
Thierry DeCruzy
Démondialiser la musique. Une réponse au naufrage musical européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2022
« Maintenant, c’était un fait acquis. Une fois sa besogne terminée, la plèbe avait été, par mesure d’hygiène, saignée à blanc ; le bourgeois, rassuré, trônait, jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise. Le résultat de son avènement avait été l’écrasement de toute intelligence, la négation de toute probité, la mort de tout art, et, en effet, les artistes avilis s’étaient agenouillés, et ils mangeaient, ardemment, de baisers les pieds fétides des hauts maquignons et des bas satrapes dont les aumônes les faisaient vivre !
C’était, en peinture, un déluge de niaiseries molles ; en littérature, une intempérance de style plat et d’idées lâches, car il lui fallait de l’honnêteté au tripoteur d’affaires, de la vertu au flibustier qui pourchassait une dot pour son fils et refusait de payer celle de sa fille ; de l’amour chaste au voltairien qui accusait le clergé de viols, et s’en allait renifler hypocritement, bêtement, sans dépravation réelle d’art, dans les chambres troubles, l’eau grasse des cuvettes et le poivre tiède des jupes sales !
C’était le grand bagne de l’Amérique transporté sur notre continent ; c’était enfin, l’immense, la profonde, l’incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant, tel qu’un abject soleil, sur la ville idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d’impurs cantiques devant le tabernacle impie des banques ! »
Joris Karl Huysmans
À Rebours, 1884, éditions Gallimard, coll. Folio classique, 1977
« Wagner est par là une des preuves les plus éclatantes de la supériorité de l’inspiration sur le pur raisonnement. Mieux que personne il prouve qu’il y a chez le vrai créateur une subconscience, qui, de temps à autre, fait irruption dans la conscience ordinaire. Cette subconscience est la source profonde du génie. »
Édouard Schuré
L’Idée mystique dans l’œuvre de Richard Wagner, in Revue des Deux Mondes, tome 47, 1908
« Notre-Dame est une cathédrale du Christ mais, chevet au levant et tours au couchant, elle est également un temple solaire. Chaque jour, Paris changeait. Le ciel imprimait d’imperceptible nuances sur la ville. Paris prend mieux la lumière d’orage que la clarté d’azur. »
Sylvain Tesson
Notre-Dame de Paris, Ô reine de douleur, Éditions des Équateurs, 2019
« Si, aujourd’hui, il n’est guère envisageable d’inverser rapidement le processus des déconstructeurs, du moins est-il possible de faire ce salutaire pas de côté, vers un ailleurs où transcender nos héritages. »
Anne-Laure Blanc
Pour un renouveau artistique : l’exigence de la beauté in Pour un réveil européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« On ne dira jamais assez ce que la littérature, les arts, le savoir ont dû à l’hospitalité des grands seigneurs français et à l’exemple qu’ils ont donné à l’Europe. On ne dira jamais assez non plus ce qu’ils ont appris aux écrivains, leur sens du style. Eux-mêmes ont été souvent des écrivains supérieurs. La Rochefoucauld, Saint-Simon, le prince de Ligne, la marquise du Deffand. Cela compense peut-être leur naïveté politique. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
« Le simple jeu de l’imagination, cette faculté que nous avons de créer, par des mots, un monde irréel, et de l’imposer, ne serait-ce que fugitivement, à l’esprit d’autrui, c’est une sorte de sport, aussi satisfaisant, à sa manière, que celui qui consiste à feindre une petite guerre entre deux équipes dont chacune s’efforce de rejeter, dans le camp adverse, un ballon ovale ou un ballon rond. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« À côté des âneries du “réalisme socialiste” s’est développé, dans des circonstances dramatiques, un “underground” est-européen d’une vitalité saisissante, et d’une extraordinaire qualité. Quatre au moins, parmi les plus grands écrivains du siècle, nous viennent des pays communistes : les Russes Boulgakov, Siniavski et Soljénitsyne ; le Tchèque Kundera. Si ennemis que nous soyons de l’idéologie marxiste, nous maintenons que l’Europe, la vraie, ne se fera pas sans les peuples slaves — encore moins contre eux ! »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Certes l’Amérique exporte beaucoup de camelote, mais le roman de série noire et la science-fiction sont des genres bien vivants, qui ont sorti le roman contemporain du bourbier naturaliste et lui ont redonné un certain sens du mythe, de la grandeur. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981