« Tout déserteur face à l’ennemi sera abattu par ses camarades. La désertion en campagne est punie par l’exécution capitale. »
Anonyme
Le Code des Lansquenets, article 1
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« Tout déserteur face à l’ennemi sera abattu par ses camarades. La désertion en campagne est punie par l’exécution capitale. »
Anonyme
Le Code des Lansquenets, article 1
« Il marchait au danger comme on gravit par jeu les massifs pleins de crevasses ; il avait en haine les plaines. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Aux jeunes gens qui, dans la nuit et le brouillard, quittent la maison familiale, leur sentiment dit bien qu’il faut s’en aller très loin à la recherche du danger. Ainsi peuvent apparaître des personnages qui osent à peine parler leur propre langue, si supérieure pourtant : que ce soit celle du poète qui se compare lui-même à l’albatros dont les ailes puissantes, bâties pour la tempête, ne suscitent qu’importune curiosité dans un milieu étranger où le vent est tombé ; ou celle du guerrier-né qui passe pour un bon à rien parce que la vie des boutiquiers l’emplit de dégoût. »
Ernst Jünger
Le Travailleur (Der Arbeiter), 1931, trad. Julien Hervier, Christian Bourgois éditeur, 1989
« Ça se verra bien sur ma figure, quand j’aurai quatre-vingt ans, que j’aurai eu du courage, le courage sans quoi il n’y a rien dans le monde, que des mots. »
Pierre Drieu la Rochelle
La Comédie de Charleroi, 1934, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 1996
« Les soldats qui vous disent qu’ils n’ont jamais connu la peur vous mentent. Ou peut-être ont-ils traversé la guerre en zombies. C’est l’incandescence qui porte le soldat, et ce courage-là ressemble à une expérience mystique : pour que la lumière jaillisse, il faut bien qu’un peu de soi brûle et se consume. »
Hélie Denoix de Saint Marc
Les sentinelles du soir, éditions les arènes, 1999
« Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c’est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les vastes empires, le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer. Le courage, c’est l’enjeu illimité de sa propre personne, c’est l’assaut que l’idée livre à la matière sans se soucier des conséquences. Être courageux, c’est être prêt à se faire crucifier pour une conviction, c’est affirmer, même dans le dernier frémissement des nerfs, même dans le dernier soupir, l’idée dont on vivait et pour laquelle on meurt. Maudit soit le temps qui méprise le courage et les hommes courageux ! »
Ernst Jünger
La Guerre notre Mère (Der Kampf als inneres Erlebnis), 1922, trad. Jean Dahel, éditions Albin Michel, 1934
« Les hommes des corps-francs sont les fils de la guerre, de la défaite et de la révolution de novembre. Ils sont directement apparentés aux arditi de Fiume et aux squadristes qui surgissent un peu plus tard en Italie, constituant un type d’homme bien spécifique qu’on ne reverra plus. Ils ont été façonnés d’abord par les combats des tranchées de la guerre. Celle-ci avait trié entre les hommes que l’épreuve a nerveusement ou moralement écrasés, et ceux qui en sont sortis plus forts et plus durs qu’avant. Parlant d’eux, Jünger les comparera aux lansquenets d’autrefois qui n’avaient plus d’autre patrie que leur drapeau. Ce sont des hommes chez qui la guerre a aboli toute différence sociale, les égalisant selon un standard sans support avec celui de la vie civile. Ils ont remplacé les distinctions de classe par celle de l’audace et du courage. Et cette nouvelle échelle de valeurs, ils voudront plus tard la transposer dans la vie civile d’après-guerre. À leur façon ce sont des socialistes. Mais leur socialisme est militaire, sans lien avec la recherche de la sécurité et du bonheur matériel. Ils ne reconnaissent plus d’autre hiérarchie que celle du mérite. Tous partagent la même foi dans le pouvoir de la volonté et un goût évident pour les méthodes expéditives.
En eux ne se résume sans doute pas toute l’essence du fascisme et du national-socialisme, mais ils en portent une part fondatrice dans la mesure où ils incarnent la révolte la plus radicale contre le monde bourgeois de leur temps. »
Dominique Venner
Le Siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, éditions Pygmalion, coll. Histoire, 2006
« Ils marchent et ils chantent. Ils sont des millions dans la nuit froide de janvier. Mais ils sont morts. Et nous ne sommes que quelques-uns. Mais nous sommes vivants. Et nous ne lâcherons pas nos épées et nous n’éteindrons pas nos torches. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« On ne connaît pas un homme avant de l’avoir vu au danger. »
Ernst Jünger
Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, Trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
« Tout confort se paie. La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. »
Ernst Jünger
Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
« Le combat est père de toute chose, de toutes les lois ; les uns, il les porte à la lumière comme dieux, les autres comme hommes ; les uns, il les fait esclaves, les autres, libres. »
Héraclite
Fragments, 53, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-François Pradeau, éditions Garnier-Flammarion, 2018
« Du combat, seuls les lâches s’écartent. »
Homère
Iliade, vers 800 – 725 av. notre ère