Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur la beauté

La vie réelle est l’icône où se réfléchit le Soleil platonicien…

« Il convient, ici, de prendre au pied de la lettre ce grand sen­suel : la vie réelle est l’icône où se réflé­chit le Soleil pla­to­ni­cien, d’où sa splen­deur. Nul prin­cipe aris­to­té­li­cien de cau­sa­li­té, nulle méca­nique, nul cal­cul mais un chant des formes entre­la­cées, une danse cos­mique, un bal­let que rythment les ana­lo­gies et les correspondances. »

Rémi Sou­lié
Fré­dé­ric Mis­tral. Patrie char­nelle et Pro­vence abso­lue, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Défendre le beau, c’est réintroduire la beauté dans les critères de décision…

« Défendre le beau, c’est réin­tro­duire la beau­té dans les cri­tères de déci­sion, c’est com­battre les excès de logique tech­no-mana­gé­riale et le quan­ti­ta­ti­visme qui refusent de prendre en compte tout ce qui ne s’inscrit pas dans un tableau Excel. »

Jean-Yves Le Gallou
La socié­té de pro­pa­gande. Manuel de résis­tance au gou­lag men­tal, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2022

L’homme porte en lui deux juges plus ou moins intègres…

« L’homme porte en lui deux juges plus ou moins intègres : la conscience, et le goût, qui est aus­si une espèce de conscience, sur­tout si on le prend, comme je le fais ici dans son accep­tion la plus éten­due, car le goût n’est que la conscience du beau, comme la conscience n’est que le goût du bon ».

Joseph de Maistre
Lettre à l’A­mi­ral Tchit­cha­gof, 6 mai 1810 (n.s.), Œuvres Com­plètes, tome XI, Vitte et Per­rus­sel, 1885

Ce qui est éprouvé en Europe depuis la renaissance des lettres…

« Or ce qui est éprou­vé en Europe depuis la renais­sance des lettres, c’est que les années de la pre­mière jeu­nesse étaient consa­crées à l’é­tude des auteurs grecs et latins ; car pour sen­tir et pour imi­ter ensuite le beau, il faut, dans la lit­té­ra­ture comme dans les arts, consul­ter l’antique, et cette étude n’ap­prend pas seule­ment à bien par­ler, mais à bien pen­ser, parce qu’en lisant les anciens on n’ap­prend pas seule­ment ce qu’il y a de plus élo­quem­ment écrit, mais ce qu’il y a de plus sage­ment pen­sé ».

Joseph de Maistre
Quatre cha­pitres sur la Rus­sie, Œuvres Com­plètes, tome VIII, Vitte et Per­rus­sel, 1884

Cet aveuglement total de l’âme pour tout ce qui est beau…

« Cet aveu­gle­ment total de l’âme pour tout ce qui est beau, que l’on voit se pro­pa­ger par­tout de nos jours, avec une telle rapi­di­té, est une mala­die men­tale qu’il faut prendre au sérieux, ne serait-ce que parce qu’elle va de pair avec l’insensibilité envers ce qui est le plus répré­hen­sible mora­le­ment. Ter­rible constat que celui de cette mala­die men­tale” à la fois cause et consé­quence du désastre col­lec­tif actuel. »

Yves Chris­ten
Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Les catholiques modernes haïssent l’Art…

« Les catho­liques modernes haïssent l’Art d’une haine sau­vage, atroce, inex­pli­cable. Sans doute, il n’est pas beau­coup aimé, ce pauvre art, dans la socié­té contem­po­raine et je m’extermine à le répé­ter. Mais les excep­tions heu­reuses, devraient, semble-t-il, se ren­con­trer dans ce lignage de la grande Cou­veuse des intel­li­gences à qui le monde est rede­vable de ses plus écla­tants chefs‑d’œuvre.
Or, c’est exac­te­ment le contraire. Par­tout ailleurs, c’est le simple mépris du Beau, chez les catho­liques seuls, c’est l’exécration. On dirait que ces âmes médiocres, en aban­don­nant les héroïsmes anciens pour les ver­tus rai­son­nables et tem­pé­rées que d’accommodants pas­teurs cer­ti­fient suf­fi­santes, ont rem­pla­cé, du même coup, la détes­ta­tion sur­an­née du mal par l’unique hor­reur de ce miroir de leur misère que tout pos­tu­la­teur d’idéal leur pré­sente implacablement. »

Léon Bloy
Un bre­lan d’excommuniés, Albert Savine édi­teur, 1889

Un germe vivace et indestructible de paganisme…

« L’art chré­tien, dès le pre­mier jour de son exis­tence, por­tait en lui-même un germe vivace et indes­truc­tible de paga­nisme. Ce germe ne s’est épa­noui dans toute sa richesse qu’au souffle de Raphaël ; néan­moins l’éclosion en avait été pré­pa­rée par un tra­vail tan­tôt lent et sou­ter­rain, tan­tôt prompt et mani­feste, mais pen­dant douze siècles jamais inter­rom­pu. L’auteur des Trois Grâces, de Gala­tée et de Psy­ché n’avait donc, pour réin­té­grer la beau­té phy­sique dans sa digni­té, ni à bri­ser la tra­di­tion chré­tienne, ni à rame­ner l’homme en arrière jusqu’au culte exclu­sif de la nudi­té. Sa tâche, clai­re­ment indi­quée, était d’opérer le rap­pro­che­ment défi­ni­tif de deux forces esthé­tiques admi­ra­ble­ment fécondes, qui, depuis notre ère, s’appelaient, se cher­chaient et ne deman­daient qu’à se confondre. »

Charles Lévêque
L’Œuvre païenne de Raphaël, in Revue des Deux Mondes, tome 76, 1868

Un château fantastique, sur un récif noir et pointu, le Mont-Saint-Michel…

« Au milieu du golfe, d’un gris cha­toyant ou d’un vio­let sombre selon la marée, se dresse comme un châ­teau fan­tas­tique, sur un récif noir et poin­tu, le Mont-Saint-Michel, que les gens du moyen âge appe­laient la mer­veille de l’Occident. Vu à cette dis­tance, voi­lé de brume et comme per­du dans la mer, il res­semble plu­tôt à un men­hir colos­sal qu’à une construc­tion humaine. L’estuaire du Couës­non, qui sépare la Bre­tagne de la Nor­man­die, trace main­te­nant son lit sablon­neux à gauche du Mont. Autre­fois, il pas­sait à droite. Aus­si, Bre­tons et Nor­mands se sont-ils dis­pu­té le rocher por­teur du sanc­tuaire et séjour de l’archange pro­tec­teur de la France. »

Édouard Schu­ré
Le Mont-Saint-Michel et son his­toire, in Pay­sages his­to­riques de France, Revue des Deux Mondes, tome 100, 1890

La Lothlórien est belle parce que les arbres y sont aimés…

« Je prends dans toutes mes œuvres le par­ti des arbres contre tous leurs enne­mis. La Lothló­rien est belle parce que les arbres y sont aimés ; ailleurs, les forêts appa­raissent en train de s’éveiller à leur propre conscience. La Vieille Forêt était hos­tile aux créa­tures à deux jambes en rai­son du sou­ve­nir de nom­breuses bles­sures. La forêt de Fan­gorn était ancienne et belle, mais à l’époque de cette his­toire, cris­pée par l’hostilité parce que la mena­çait un enne­mi aimant la machine. La Forêt Noire était tom­bée sous la domi­na­tion d’une Puis­sance qui détes­tait toutes les choses vivantes mais sa beau­té fut res­tau­rée et elle devint Vert­bois-le-Grand avant la fin de l’histoire. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°339, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?