« Le souvenir est pour ceux qui ont oublié. »
Plotin
Ennéades, 254 – 270
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« Le souvenir est pour ceux qui ont oublié. »
Plotin
Ennéades, 254 – 270
« Avant tout, Sparte est une certaine idée du monde et une certaine idée de l’homme. C’est pour cela qu’elle fait peur. Sparte croît que finalement, c’est l’épée qui décide. Qu’on ne peut échapper à son verdict. Que le nombre des vaisseaux et les marbres des portiques, que les palais et les soieries et les somptueuses litières, que le prestige et l’éclat ne sont que des girandoles, des marottes de cristal, des lampions qu’une tempête peut éteindre et briser tout à coup : qu’il faut être prêt pour cette tempête. Qu’on n’a point de liberté sans cela et que les cités qui oublient que la liberté se défend à chaque instant, qu’elle se gagne à chaque instant, sont déjà sans le savoir des cités esclaves. Le culte de l’énergie, du courage et de la force, ne sont que des conséquences de cette conception de la cité. »
Maurice Bardèche
Sparte et les Sudistes, éditions Les Sept Couleurs, 1969
« C’est la dernière responsabilité qui nous incombe : éviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l’oubli. Écrire et raconter, inlassablement, non pour juger mais pour expliquer. Ouvrir la porte à ceux qui cherchent une trace du passé et qui refusent le silence, repiquer chaque matin le riz de nos souvenirs. »
Hélie Denoix de Saint Marc
Les sentinelles du soir, éditions les arènes, 1999
« Au début de la guerre du Péloponnèse, Thucydide s’en rapporte à l’Iliade pour brosser à traits rapides l’histoire ancienne des Grecs, reconnaissant ainsi à Homère le mérite d’en avoir jeté les fondements. Mais ce mérite était peu au regard du reste. Inspiré par les dieux et par la poésie, ce qui est tout un, Homère nous a légué la source oubliée de notre tradition, l’expression grecque de tout l’héritage indo-européen, celte, slave ou nordique, avec une clarté et une perfection formelle sans équivalent. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Sans doute, sans doute. Mais aussi tout revient, tout renaît, tout revit. Les enfants sont enfantés et succèdent aux pères. Et quand bien même des générations seraient oublieuses et infidèles, sans qu’elles le sachent, par elles la vie se transmet et avec elle une part de l’héritage que retrouveront plus tard d’autres générations avides de revenir aux sources du royaume, au-delà du temps. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Celui qui oublie la détresse de la patrie, celui-là sera oublié de Dieu en sa détresse. »
Achim von Arnim (lettre à Franz Brentano, 1806), cité par Alain de Benoist
Ce que penser veut dire, Éditions du Rocher, 2017
« J’avais oublié combien le vélo aliénait l’esprit. À bicyclette, toute l’énergie spirituelle est consacrée à maintenir la tension physique. Et ce qu’on gagne en vitesse est à mettre au débit de la production intellectuelle. Le corps travaille, le cerveau dort. »
Sylvain Tesson
L’axe du loup, éditions Robert Laffont, 2004
« Que retient-on de ces premiers chants de l’Odyssée ?
La vie nous impose des devoirs.
Il importe d’abord de ne pas transgresser la mesure du monde.
S’il faut réparer un forfait commis, il ne faut pas dévier de sa course ni renier les objectifs fixés.
Enfin, ne jamais oublier l’individu que l’on est, ni l’endroit d’où l’on vient, ni l’endroit où l’on va. »
Sylvain Tesson
Un été avec Homère, Éditions des Équateurs, 2018
« Ulysse est libre. Débarrassé de la pire menace possible dans la vie d’un homme après l’oubli de son identité : l’oubli de son dessein. »
Sylvain Tesson
Un été avec Homère, Éditions des Équateurs, 2018
« Le journal est la bouée de sauvetage dans l’océan de ces errements. On le retrouve au soir venu. On s’y tient. On s’y plonge pour oublier les trépidations, on y confie une pensée, le souvenir d’une rencontre, l’émotion procurée par un beau paysage ou, mieux, par un visage, ce paysage de l’âme. On y note une phrase, une colère, un enthousiasme, l’éblouissement d’une lecture. Chaque soir on y revient. On lui voue sa fidélité. La seule qui vaille. La seule qui tienne. Le journal est une patrie.
Grâce à lui, le sismographe intérieur se calme. Les affolements du métronome vital qui explorait le spectre à grands coups paniqués se réduisent alors à une très légère oscillation. »
Sylvain Tesson
Une très légère oscillation, journal 2014 – 2017, éditions des Équateurs, 2017, p. 12
« La guerre. Les Pachtouns et avec eux les conquérants indo-européens, macédoniens et anglais qui transitèrent autrefois par Chakdara nous rappellent que l’Histoire est d’abord faite du sang des hommes mélangé à la terre. L’Europe l’a oublié et c’est pour cela qu’elle ne comprend plus rien à la marche du monde. »
Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aventures au Pakistan, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Pôle fiction, 2010