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Thème

Citations sur l'idéologie

La souveraineté se définit par le primat du politique…

« La sou­ve­rai­ne­té se défi­nit par le pri­mat du poli­tique. L’aliéner, c’est per­mettre à l’économie de s’organiser comme elle l’entend. Cette der­nière va tou­jours là où vont ses inté­rêts. Nous avons donc connu un capi­ta­lisme débri­dé qui a choi­si dans un pre­mier temps l’aliénation amé­ri­caine et désor­mais l’aliénation chi­noise. Les gens qui ont prô­né cette idéo­lo­gie de la soi-disant divi­sion inter­na­tio­nale du tra­vail savaient ce qu’ils fai­saient. Ils ont lais­sé der­rière eux une France en pièces déta­chées, un pays qui n’a plus d’indus­trie qui vend ses pla­te­formes aéro­por­tuaires, et qui a favo­ri­sé une agri­cul­ture dégra­dée en un pro­ces­sus agro­chi­mique sui­ci­daire, un pays qui fait fabri­quer les pièces de rechange des chars Leclerc en Chine, et lui confie le soin de pro­duire pour elle ses médicaments. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

L’illusion mondialiste soutient que les frontières sont non seulement contraignantes mais inutiles…

« L’illusion mon­dia­liste sou­tient que les fron­tières sont non seule­ment contrai­gnantes mais inutiles. Pour­tant, après des décen­nies de sans-fron­tié­risme, le prin­cipe même de sépa­ra­tion n’a pas dis­pa­ru et reprend au contraire de la vigueur. Com­ment ne pas voir que, dans une Europe qui s’est don­né pour objec­tif la sup­pres­sion de toute fron­tière exté­rieure entre les États, on assiste para­doxa­le­ment à la créa­tion expo­nen­tielle de nou­velles fron­tières, inté­rieures et plus insi­dieuses, qui sont aus­si bien tan­gibles qu’intangibles ? Com­mu­nau­ta­risme, mul­ti­pli­ca­tion des contrôles de sécu­ri­té à l’entrée des aéro­ports, musées, centres com­mer­ciaux et autres lieux publics, blocs de béton à l’entrée des mar­chés de Noël, mur autour de la tour Eif­fel sont autant de réponses débri­dées à la néces­si­té de pro­tec­tion des indi­vi­dus dans des États qui ont oublié qu’une de leurs fonc­tions réga­liennes était d’assurer la sécu­ri­té de leurs citoyens. »

Thi­bault Mercier
Athé­na à la borne. Dis­cri­mi­ner ou dis­pa­raître ?, Pierre-Guillaume de Roux édi­teur, 2019

Si le destin de nos peuples se poursuit hors des Évangiles…

« Si le des­tin de nos peuples se pour­suit hors des Évan­giles vers des étoiles nou­velles ou plus anciennes encore, ni le Diable ni Dieu ne nous emporte. Devant l’immense pers­pec­tive décou­verte, la foi de notre ave­nir en ce monde nous entraîne, et les croix qui par­sèment nos pays nous accom­pagnent sur la route nou­velle. L’un des impé­ra­tifs adres­sés à notre siècle est de sor­tir du char­nier des idéo­lo­gies pas­sées. Nous n’en sor­ti­rons par le haut qu’en retrou­vant un hori­zon spi­ri­tuel, dont les idéo­lo­gies furent un pro­duit de substitution. »

Thi­baud Gibelin
Le Chant des alouettes, édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2017

Lorsqu’on pense aux moyens chaque fois plus puissants…

« Lors­qu’on pense aux moyens chaque fois plus puis­sants dont dis­pose le sys­tème, un esprit ne peut évi­dem­ment res­ter libre qu’au prix d’un effort conti­nuel. Qui de nous peut se van­ter de pour­suivre cet effort jus­qu’au bout ? Qui de nous est sûr, non seule­ment de résis­ter à tous les slo­gans, mais aus­si à la ten­ta­tion d’op­po­ser un slo­gan à un autre ? »

Georges Ber­na­nos
La France contre les robots, 1946, édi­tions Robert Laf­font, 1947, Le Cas­tor Astral édi­teur, coll. Galaxie, 2017

Il est fort probable que la violence durera aussi longtemps que l’homme…

« Il faut consi­dé­rer comme sans fon­de­ment toutes les doc­trines qui voient dans l’âge indus­triel ou éco­no­mique le suc­ces­seur paci­fique de l’âge mili­taire, non seule­ment parce que l’ennemi poli­tique ne se réduit pas au seul enne­mi mili­taire, mais encore parce que la poli­tique pénètre d’inimitié l’économie, la science, la morale et la tech­nique aus­si bien que les armées.
Il est fort pro­bable que la vio­lence dure­ra aus­si long­temps que l’homme ; elle est de tous les temps, encore qu’elle se montre plus viru­lente à cer­taines époques qu’à d’autres, quand l’idéologie lui pré­pare le ter­rain. De ce point de vue il est indis­cu­table que le socia­lisme révo­lu­tion­naire (Blan­qui, Marx, Sorel, Lénine) a été, avant le fas­cisme, le pro­pa­ga­teur de la vio­lence dans le monde contem­po­rain. Il est naïf de croire que le pro­grès de la civi­li­sa­tion pour­rait sub­sti­tuer l’ère de la séré­ni­té à celle de la vio­lence. Au contraire, les nou­veaux moyens que le pro­grès met à la dis­po­si­tion de l’homme, celui-ci les uti­lise non seule­ment au ser­vice de la guerre (nous le consta­tons tous les jours), mais de toutes les formes de la vio­lence, révo­lu­tion­naire, psy­cho­lo­gique, etc. Loin de décroître en inten­si­té elle s’adapte sans cesse aux nou­velles condi­tions. Pour les mêmes rai­sons on ne sau­rait par­ler de peuples doux. Il se trouve seule­ment qu’à cer­taines époques de l’histoire la civi­li­sa­tion d’une col­lec­ti­vi­té par­vient à limi­ter l’usage de la vio­lence. »

Julien Freund
L’essence du poli­tique, édi­tions Sirey, 1965

Il n’y a pas de volonté d’assimiler des peuples à notre culture…

« Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation natio­nale, esti­mait qu’il était du rôle de l’école d’ arra­cher les enfants à tous les déter­mi­nismes sociaux et cultu­rels”. Par cette décla­ra­tion il sou­hai­tait pro­mou­voir l’idée d’une socié­té post-tra­di­tion­nelle, en par­tie parce que lui, et ceux qui l’ont pré­cé­dé, n’ont pas su régler le pro­blème d’une socié­té fran­çaise qui voit coha­bi­ter une mul­ti­pli­ci­té de tra­di­tions cultu­relles et reli­gieuses (aux racines par­fois fort éloi­gnées) depuis désor­mais qua­rante ans. Le grand effa­ce­ment de notre culture tra­di­tion­nelle doit faci­li­ter l’intégration de plu­sieurs peuples à qui l’on deman­de­ra plus tard le même effort. Le vivre-ensemble” à la manière post-moderne est d’abord un vivre avec”, puis un revivre” sous une autre forme fon­ciè­re­ment dif­fé­rente de celle qui fut aupa­ra­vant ; il n’y a pas de volon­té d’assimiler des peuples à notre culture mais bien plu­tôt le pro­jet de tous nous assi­mi­ler, à marche for­cée, à une vision du monde par­tiel­le­ment incon­nue fon­dée sur une uto­pie concep­tuelle dont on ne peut mesu­rer les consé­quences. Il faut se poser une ques­tion se situant au-delà de la pas­sion que pour­rait géné­rer un tel débat : ce pro­jet est-il réa­li­sable et, le cas échéant, est-il sou­hai­table ? Non. »

Gabriel Robin
« Les Tra­di­tions vivantes », inter­ven­tion à la 7ème jour­née de réin­for­ma­tion de Polé­mia, Paris, 18 octobre 2014

Qui était sorti vainqueur de cette fausse guerre ? Les États-Unis, bien entendu…

« Qui était sor­ti vain­queur de cette fausse guerre [la guerre froide, NDLR] ? Les États-Unis, bien enten­du, et l’économie de mar­ché. Mais aus­si la reli­gion de l’Humanité, une, uni­forme et uni­ver­selle. Une reli­gion com­mune aux deux adver­saires de la veille. Et ce n’était pas leur seule affi­ni­té. Que vou­laient les com­mu­nistes d’autrefois ? Ils vou­laient la mise en com­mun des richesses de l’humanité et une ges­tion ration­nelle assu­rant à tous abon­dance et paix. Ils vou­laient aus­si la créa­tion d’un homme nou­veau, capable de dési­rer ces bien­faits, un homme ration­nel et uni­ver­sel, déli­vré de toutes ces entraves que sont des racines, une nature et une culture. Ils vou­laient enfin assou­vir leur haine des hommes concrets, por­teurs de dif­fé­rences, leur haine éga­le­ment de la vieille Europe, mul­tiple et tra­gique. Et l’Occident amé­ri­cain, que veut-il ? Eh bien, la même chose. La dif­fé­rence porte sur les méthodes. Récu­sant la pla­ni­fi­ca­tion par la contrainte, le sys­tème amé­ri­cain voit dans le mar­ché le fac­teur prin­ci­pal de la ratio­na­li­té et des changements. […]
Le com­mu­nisme de mar­ché, autre nom du mon­dia­lisme, ne par­tage pas seule­ment avec son ex-frère enne­mi sovié­tique la vision radieuse du but final. Pour chan­ger le monde, lui aus­si doit chan­ger l’homme, fabri­quer l’homo œco­no­mi­cus de l’avenir, le zom­bi, l’homme du nihi­lisme, vidé de son conte­nu, pos­sé­dé par l’esprit du mar­ché et de l’Humanité uni­ver­selle. Le zom­bi se mul­ti­plie sous nos yeux. Il est heu­reux puisque l’esprit du mar­ché lui souffle que le bon­heur consiste à satis­faire tous ses dési­rs”. Et ses dési­rs étant ceux du mar­ché ne sont sus­ci­tés que pour être satisfaits. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Le réformisme officiel est devenu de façade…

« Le réfor­misme offi­ciel est deve­nu de façade, il est à pré­sent le bras armé, et pré­sen­table, du néolibéralisme. »

Mar­cel Gauchet
Que faire ? Dia­logue sur le com­mu­nisme, le capi­ta­lisme et l’avenir de la démo­cra­tie, avec Alain Badiou, Phi­lo­so­phie édi­tions, 2014

Contrairement à ce que veulent nous faire croire la BBC et Hollywood…

« Contrai­re­ment à ce que veulent nous faire croire la BBC et Hol­ly­wood, Zeus et Achille n’étaient pas noirs, le roi Arthur n’était pas un migrant éry­thréen, Jeanne d’Arc n’entendait pas des Negro Spi­ri­tuals avant d’aller bou­ter les Russes hors d’Ukraine, Mar­gue­rite d’Anjou ne venait pas des rives du Niger.
Les Euro­péens doivent résis­ter au for­çage idéo­lo­gique per­ma­nent que veut leur impo­ser la super­classe mon­diale. Ils doivent refu­ser l’altération et la colo­ni­sa­tion de leur ima­gi­naire par la « World music » et les séries et les films déréalisants.
Les Euro­péens doivent reprendre pos­ses­sion de leur mytho­lo­gie et de leur his­toire. »

Jean-Yves Le Gallou
XXIe siècle, vers un nou­veau cycle euro­péen ?, allo­cu­tion au cin­quième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 7 avril 2018

La condition nécessaire pour surmonter les crises en cours…

« La condi­tion néces­saire pour sur­mon­ter les crises en cours consiste à ren­ver­ser la table et à balayer l’idéologie mor­ti­fère aujourd’hui domi­nante, à affir­mer les iden­ti­tés des patries char­nelles et des nations et la com­mu­nau­té civi­li­sa­tion­nelle cor­res­pon­dant à notre vieille Europe bri­sée par le sombre XXe siècle. »

Phi­lippe Conrad
Rele­ver le défi migra­toire, rendre à l’Europe son iden­ti­té, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Le dépassement de notre système du monde est nécessaire et urgent…

« Le dépas­se­ment de notre sys­tème du monde est néces­saire et urgent. Ce dépas­se­ment appelle cer­tai­ne­ment celui de l’économie. Il appelle moins le retour du poli­tique […] qu’il n’appelle le retour de socié­tés humaines consti­tuées, conscientes d’elles-mêmes, en charge de leur his­toire et en quête de leur des­tin – des socié­tés auto­nomes. Que les peuples retrouvent les moyens de faire leur his­toire et de faire l’histoire, dans l’échange, dans la curio­si­té, dans la diver­si­té qui est l’expression de la condi­tion poli­tique, et la mon­dia­li­sa­tion et l’économie rede­vien­dront ce qu’elles ont été, de beaux outils à construire les châ­teaux de sable que la marée de l’histoire emporte comme elle veut et quand elle veut. »

Her­vé Juvin
Le ren­ver­se­ment du monde. Poli­tique de la crise, édi­tions Gal­li­mard, 2010

L’homo œconomicus ne vise qu’à maximiser son utilité…

« Dans le domaine de la théo­rie éco­no­mique, qui ne voit la simi­li­tude entre la théo­rie poli­tique de Hobbes et la théo­rie éco­no­mique libé­rale ? L’homme est réduit à sa double fonc­tion de pro­duc­teur et de consom­ma­teur. Dans sa rela­tion aux autres, l’homo œco­no­mi­cus ne vise qu’à maxi­mi­ser son uti­li­té, son inté­rêt indi­vi­duel en dehors de toute consi­dé­ra­tion de soli­da­ri­té. La rela­tion éco­no­mique est à la fois concur­ren­tielle et contrac­tuelle. La concur­rence pure, par­faite et non faus­sée est garan­tie par l’État et les Codes, civil et de com­merce, en sont les normes.
Les prin­cipes de ces deux idéo­lo­gies sont com­muns : les hommes sont de purs atomes, des monades leib­nit­ziennes qui flottent quelque part dans le plas­ma inor­ga­nique de l’espace et du temps, hors-sol, inter­chan­geables et équi­va­lents, sans aucune déter­mi­na­tion cultu­relle ou historique. »

Lio­nel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

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